samedi 26 septembre 2015

Maintenant l'Espagne - San Sebastian et Bilbao

Nous avons profité du bord de mer à Anglet pendant quelques jours. Le temps ayant alterné entre magnifique soleil et coup de vents accompagnés de pluies importantes. Quel plaisir de respirer l’air marin à pleins poumons!

C’est donc un peu à regret que nous avons quitté Anglet, pour nous diriger vers l’Espagne en début de semaine.

San Sebastian

Premier arrêt à San Sebastian, exceptionnel centre balnéaire situé autour d’une baie magnifique protégée de la houle de l’Atlantique par de petites îles situées à proximité. Cette magnifique ville a atteint sa renommée à la fin du XIXe siècle lorsque la reine Marie Christine de Hasbourg y fit construire sa résidence d’été. Encore aujourd’hui, l’aristocratie espagnole y séjourne, à preuve les nombreuses boutiques de luxe établies dans le quartier commerciale. Un lieu vraiment magique qui donne le goût de s’y établir.

Quel contraste avec le côté français du Pays basque ! Outre la langue, tout y est différent.
L’architecture, l’aménagement urbain et les habitudes de la vie quotidienne. Ici nous déjeunons à 15h et dînons à 22h.

Nous avons été charmés par le cadre du paysage maritime entouré de montagnes, l’aménagement urbain et surtout de la verdure omniprésente et de la propreté des rues et des lieux publics. De plus, à cette époque de l’année nous avons eu droit au tapis rouge du festival des films du monde qui se tient chaque année depuis 1953.

Des pistes cyclables sont aménagées le long des principales artères et un service de transport en commun efficace est disponible commodément. L’aire de camping-car étant à proximité de l’université, il a été très facile de joindre le centre de la ville et le quartier historique avec les nombreux circuits d’autobus offerts à proximité. De plus, nous y sommes retournés en marchant trois kilomètres, dont la principale partie du trajet se réalise sur la magnifique promenade de marbre surplombant la baie. Il est aisé d’imaginer le décor un peu victorien à l’époque de la reine Marie Christine de Hasbourg. L'architecture moderne y a également pris racine, principalement dans le quartier universitaire.. Quelle belle ville!


Nous reprenons la route en direction de Bilbao. La ville étant située le long de cours d’eau au creux de falaises élevées, notre GPS nous a conduits dans la montagne à la recherche de l’aire de camping-car où passer la nuit. Quelle surprise de découvrir le magnifique panorama surplombant la ville offert à partir de l’aire municipale, mi-urbaine, mi-campagne ! Sûrement un des plus  beaux emplacements que nous ayons eu la chance de fréquenter jusqu’à maintenant, et ce, malgré son prix surprenant (15 euros).

Bilbao

Ancienne gare de trains
Bilbao c’est avant tout le musée Guggenheim, mais pas seulement. L’autobus qui nous a amenés au centre-ville depuis les montagnes nous a laissés au bord de la rivière juste à l’entrée de la vieille ville. Les bords de rivières aménagés en large promenade nous ont conduits jusqu’au musée situé dans la partie moderne de la ville. Au plan architectural, c’est vraiment hors du commun. En fait, le bâtiment n’est que courbes et reflets de la lumière sur des panneaux semblables au titane. De l’intérieur, son immense atrium de verre nous laisse découvrir chacun des étages et chacune des salles reliées entre elles par des passerelles créant ainsi une atmosphère de fourmilière.

Des oeuvres permanentes appartenant à la fondation Guggenheim (New York, Venise et Bilbao) sont exposées autour du bâtiment. Les oeuvres proposées  en exposition temporaire cette année sont celles de Jeff Koons et de Jean-Michel Basquia, deux artistes américains.

Cependant, Bilbao c’est aussi ce contraste entre l’ancien et le moderne. Une vieille ville débordant d’activités avec ses ruelles aux maisons dotées de galeries couvertes et de bars à tapas appelées «pintxos» au Pays basque et une cité ultramoderne avec ses édifices de verre à l’architecture originale et son tram sillonnant autant la partie moderne, le centre commerçant que les abords de la veille ville. Une ville grouillante, bruyante et dont la majorité de la population habite les collines environnantes. Peut-être en raison des trop grands contrastes, il nous est très difficile de qualifier cette ville de belle. Elle est plutôt surprenante.

Art moderne et contemporain


Au risque de créer la controverse au sein de mes lecteurs, je dois cependant dire que les expositions Koons et Basquia que nous avons visitées au musée Guggenheim ne nous ont pas enthousiasmées malgré leur gigantisme et le cadre dans lequel elles se tiennent.

Il faut dire que j’ai toujours eu énormément de réserves concernant cette forme d’art. Je respecte ceux et celles qui s’enthousiasment à la vue de graffitis ou de Mickey Mouse en verre, qui atteignent des prix inimaginables sur les marchés de New York ou de Venise, mais je n’arrive pas à m’ouvrir à cet aspect de deuxième ou troisième niveau qui donnerait son vrai sens à ces oeuvres, même avec un audioguide explicatif.

Je continue à penser que le succès de ces artistes est attribuable à une certaine faction de la société qui a la capacité de débourser des millions en misant sur la plus-value éventuelle de l’artiste et d’une autre faction, qui aspirant à la richesse et au pouvoir, porte une attention déraisonné à ces artistes qui deviennent des vedettes de la chose.

Je sais que l’on me traitera de passéiste, mais je préfère consacrer mon temps à l’étude et à la contemplation des oeuvres anciennes et conventionnelles  nécessitant un talent et une maîtrise du dessein et de la couleur, depuis le XIIe jusqu’à maintenant.

Carnet camping-car

Voyager en camping-car nécessite une certaine discipline et surtout de consacrer du temps à la logistique. Entretien du véhicule, vidange et plein d’eau, épicerie, cuisine, planification des étapes, recherche des aires de stationnement, sont autant d’activités requérant temps et efforts. C’est pourquoi nous nous donnons deux conditions essentielles pour apprécier cette forme de voyage. La première, c’est d’avoir le temps. Si nous n’avions que trois semaines de vacances avec un itinéraire et un programme de visites chargé, la partie consacrée à la logistique serait sans doute un fardeau. Pour notre part, comme nous voyageons à long terme, nous réservons des poses (des vacances de vacances!) nous permettant de réaliser les tâches d’entretien obligatoire et de prendre du repos nécessaire à la suite de plusieurs jours de déplacement et de visites de villes et de lieux historiques nécessitant la plupart du temps beaucoup de marche. J’ai entre autres toujours considéré la visite de musées comme un sport quasi extrême pour les jambes, les pieds et le dos.

À très bientôt.

1 commentaire:

  1. Je suis bien d'accord avec le commentaire dans carnet de camping.
    Avoir le temps change la perspective de voyager.
    Daniel

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