jeudi 12 octobre 2017

Surprise à Saint-Antoine l'Abbaye en Isère

Suite à notre décision de ne pas nous rendre en Grèce par la route au cours de l’été 2017  en raison de la canicule persistante, notre itinéraire a évolué en fonction de la météo. La chaleur se faisant de plus en plus accablante, nous nous sommes dirigés vers les Alpes, côté Italie puis France afin de bénéficier de la fraîcheur de l’altitude. Nous vous livrons quelques impressions de voyage, parfois depuis l’Italie, parfois depuis la France.

C'était en fin d'après-midi où soudainement nous avons aperçu au détour de la petite route nous menant à  Saint-Antoine l'Abbaye la magnifique église de l'Abbaye trônant au dessus du village. Au départ, nous avions choisi cette destination comme offrant une aire de camping-car gratuite en cette fin de journée. Nous ne nous doutions nullement de ce que nous allions découvrir.

Le mur de soutènement devant le parvis de l'église

Ce village a une longue histoire reliée aux reliques de Saint-Antoine ramenées de Constantinople au temps des croisades et à l'ordre des Bénédictins et plus particulièrement aux soeurs et aux frères de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Antoine au service des pauvres et des malades atteints du «Mal des ardents».

L'ergotisme est historiquement connu sous le nom de «mal des ardents», «feu de Saint-Antoine», «feu de Saint-Martial», «peste de feu», «feu sacré», «feu d'enfer». L’intoxication par l’ergot est l'une des explications médicales et psychologiques de certains cas de sorcellerie ou de possession démoniaque. L’ergotisme est une maladie, affectant l'homme ou les animaux herbivores, qui résulte d'une intoxication par l'ingestion d’alcaloïdes produits par l'ergot du seigle. Ces champignons parasitent notamment le seigle, mais aussi d’autres céréales ainsi que des graminées fourragères. De nos jours, l'ergotisme a disparu comme maladie humaine grâce aux techniques modernes de nettoyage des grains, mais reste une maladie dévastatrice dans le domaine vétérinaire.

D'ailleurs, outre l'immense monastère et son abbatiale (XIe et XIIe siècle), le village comporte toujours de nombreux vestiges de cette époque, dont des bâtiments ayant servi d'hôpital ou «hostel» à l'époque médiévale et des noms de rue comme «rue de l'Hôpital des Pauvres».

CAMPING-CAR
La commune offre une aire de camping-car au pied du monastère. Un lieu calme et enchanteur à proximité d'un cours d'eau.

lundi 9 octobre 2017

Le train des gorges de l'Ardèche

Suite à notre décision de ne pas nous rendre en Grèce par la route au cours de l’été 2017  en raison de la canicule persistante, notre itinéraire a évolué en fonction de la météo. La chaleur se faisant de plus en plus accablante, nous nous sommes dirigés vers les Alpes, côté Italie puis France afin de bénéficier de la fraîcheur de l’altitude. Nous vous livrons quelques impressions de voyage, parfois depuis l’Italie, parfois depuis la France.

Locomotive Mallet de 1932.

Le Doux, affluent de la rive droite du Rhône, a creusé des gorges dans le plateau ardéchois. Entre 1886 et 1891, un millier d'ouvriers y ont construit une voie ferrée étroite et sinueuse ainsi que plus de 300 ouvrages d'art, ponts et tunnels. Les wagons passagers dans lesquels nous avons pris place sont du début du XXe siècle.

Le train sillonne les gorges en montée jusqu'au village de Lamastre (1h30) à partir de la gare de Tournon-St-Jean. Jusqu'à la gare de Boucieu-Le-Roi, le paysage est tourmenté et vaut le coup d'oeil. Par la suite, jusqu'à Lamastre, mis à part quelques vallons, le trajet devient quelque peu monotone. Arrivés à Lamastre à midi, tous les commerces, musées et autres fermaient. Le temps de nous restaurer, nous reprenions le train en sens inverse en direction de Tournon-St-Jean.

En résumé, cette attraction s'adresse prioritairement aux amateurs de trains et aux enfants. Au retour, même les adolescents semblaient s'ennuyer. Partis le matin à 10h, nous étions de retour à notre point de départ à 16h15, quelque peu déçu de la journée. Les paysages sont magnifiques, mais il était inutile d'y consacrer une journée entière, dont trois heures perdues dans une ville (Lamastre) fermée!






Camping-car


Nous avons dormi sur l'immense stationnement de la gare de Tournon-St-Jean la veille de notre excursion ainsi que le soir même à notre retour. Le stationnement est fermé par une barrière à compter de 18h.

Le facteur Cheval, vous connaissez?

Suite à notre décision de ne pas nous rendre en Grèce par la route au cours de l’été 2017  en raison de la canicule persistante, notre itinéraire a évolué en fonction de la météo. La chaleur se faisant de plus en plus accablante, nous nous sommes dirigés vers les Alpes, côté Italie puis France afin de bénéficier de la fraîcheur de l’altitude. Nous vous livrons quelques impressions de voyage, parfois depuis l’Italie, parfois depuis la France.

Cette fois, c’est dans la Drôme à Hauterives que nous croisons l’étrange et l’inhabituel. En effet, c’est dans cette petite ville que se dresse le palais idéal du facteur Cheval. Joseph Ferdinand Cheval (1836-1924), facteur de son état, avait un rêve, celui de voyager de par le monde. Malheureusement, sa condition ne lui permettait pas de réaliser ce rêve. C’est en livrant le courrier composé souvent de cartes postales et de revues de voyage provenant de partout à travers le monde que l’inspiration lui vient afin de construire dans sa cour un palais gigantesque représentant des temples et des bâtiments de partout au monde.
Le facteur Cheval devant son œuvre unique.

Il consacrera 33 ans de sa vie, soirs et week-ends, soit 93 000 heures à la réalisation de son palais idéal. Dès 1905, les premiers visiteurs se présentent et c’est monsieur Cheval en personne qui les accueille et présente son œuvre architecturale. Dans les années 30, après sa mort, le monde des artistes s’y intéresse et y reconnaît une œuvre d’art brut unique. André Breton, Pablo Picasso et Max Ernst seront parmi les visiteurs. Travail d’un seul homme, cette œuvre est à la fois surprenante et inspirante, pour qui comme nous a la passion du voyage et de la découverte. (www.facteurcheval.com)








Joseph Ferdinand Cheval (1836-1924)

Camping-car

Le village de Hauterives met à disposition une aire de camping-cars avec services à proximité du village, au pied du château et à distance de marche du site du Palais idéal. Malheureusement, lors de notre passage, le site était occupé par des forains.

samedi 7 octobre 2017

Rencontre d’un globe-croqueur dans le Luberon à Lourmarin

Suite à notre décision de ne pas nous rendre en Grèce par la route au cours de l’été 2017  en raison de la canicule persistante, notre itinéraire a évolué en fonction de la météo. La chaleur se faisant de plus en plus accablante, nous nous sommes dirigés vers les Alpes, côté Italie puis France afin de bénéficier de la fraîcheur de l’altitude. Nous vous livrons quelques impressions de voyage, parfois depuis l’Italie, parfois depuis la France.

Pierre Croux, le globe croqueur.
Dans le Vaucluse, plus spécifiquement au pied du massif du Luberon (celui de Peter Mayle - Une année en Provence), s’élève sur un monticule le village de Lourmarin. Petite cité de caractère avec ses maisons et ses venelles datant du Moyen-Âge. Seuls quelques touristes hollandais et allemands occupent encore les terrasses des bars et restaurants de la rue principale en ce début septembre. Dans une boutique éphémère aménagée dans les anciennes écuries d’une maison de notable, nous avons rencontré un homme au parcours passionnant. Se surnommant lui-même «Globe-croqueur», cet architecte octogénaire parcourt la planète depuis plus de quarante ans (plus de 80 pays visités) afin d’y croquer des scènes de vie à l’aide de ses crayons-feutres. Avec les planches rapportées de ces nombreux voyages, c’est une collection complète d’albums qu’il publie à titre d’auteur et qu’il offre au public dans sa boutique d’un été ou encore sur internet. Je vous invite à consulter le site de Pierre Croux (www.pierrecroux-carnetsdevoyage.com afin d’apprécier le coup de crayon et la pertinence des scènes croquées par ce «Globe-croqueur» dont nous avons aimé les propos pendant l’heure que nous avons passée en sa compagnie. Osera-t-il croquer prochainement le Québec qu’il connaît déjà ?

Le village de Lourmarin
Le château qui domine le village a été
entièrement restauré dans les années 1920.
La particularité de ce château fut d'avoir été un ouvrage défensif au Moyen-Age
et puis d'avoir été agrandi à la Renaissance. Les styles architecturaux de ces
époques ont été conservés pour notre plus grand bonheur visuel.

Camping-car

Il n'y a pas d'aire de camping-car à Lourmarin. Cependant, la commune accepte que nous dormions sur le stationnement du jeu de boules à cette période de l'année. Ce que nous avons fait.


Quelques carnets de voyage de Pierre Croux

vendredi 6 octobre 2017

Le Vercors et le devoir de mémoire

Suite à notre décision de ne pas nous rendre en Grèce par la route au cours de l’été 2017  en raison de la canicule persistante, notre itinéraire a évolué en fonction de la météo. La chaleur se faisant de plus en plus accablante, nous nous sommes dirigés vers les Alpes, côté Italie puis France afin de bénéficier de la fraîcheur de l’altitude. Nous vous livrons quelques impressions de voyage, parfois depuis l’Italie, parfois depuis la France.

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Durant notre séjour dans la ville de Die dans la Drôme, j’ai rencontré au camping municipal un touriste hollandais qui portait un tatouage sur l’épaule. Le dessin était composé d’une couronne à l’intérieur de laquelle était inscrit un numéro composé de plusieurs chiffres. Profitant du fait qu’il semblait sympathique et de plus qu’il parlait parfaitement l’anglais, je m’enquis de la signification de ce dessin sur sa peau. «Il s’agit du numéro de prisonnier de mon grand-père qui est décédé à Auschwitz durant la guerre». Je ne veux pas que mes enfants oublient!

Chantal sur les routes de la vallée du Vercors
Je ne savais pas que quelques jours plus tard, après avoir grimpé le col de Rousset et nous être posés au village de Vassieux-en-Vercors, nous serions appelés à visiter le musée de la résistance du Vercors.

Juillet 1944, des planeurs venus du ciel déposent des centaines de soldats allemands dans la vallée. Immédiatement, la chasse aux maquisards est entreprise. Il faut savoir qu’au cours des années précédentes, la vallée du Vercors était réputée accueillir un grand nombre de maquisards soutenus par les alliés (armes et munitions) et même par des conseillers techniques  parachutés à proximité.

Malheureusement, la chasse aux maquisards est devenue rapidement une entreprise de destruction et d’assassinat de la population civile en représailles. Vassieux-en-Vercors fut détruite par le dynamitage, les bombardements et le feu à 80% et plus de 70 villageois, hommes, femmes et enfants furent massacrés.
Cimetière et mémorial dédié aux maquisards du Vercors

C’est donc pour commémorer cette triste période qu’un musée de la résistance dans la petite ville de Vassieux, un cimetière et un musée national de la résistance situé dans la montagne ont été implantés afin que ces événements ne soient pas oubliés. Parmi les morts, quelques Canadiens.


Après avoir parcouru quelques kilomètres dans les sentiers de la vallée pour en prendre le pouls, nous décidons de monter dans les alpages de «Font d’Urle» à 1500 mètres. Une randonnée de quelques heures nous fait découvrir des paysages superbes. Sous un magnifique soleil et un ciel sans nuage, un planeur nous survole à la recherche des courants ascendants provoqués par le réchauffement de la roche et les courants d’air le long des falaises tout autour. Quel magnifique oiseau tout blanc dont le seul bruit est celui du déplacement de l’air sur les ailes! Comme le voilier, le vol à voile m’a toujours fasciné en raison de la nécessité de comprendre le vent, de lire le ciel et de composer avec les éléments naturels. L’absence de bruit mécanique contribue également à ma fascination pour ces engins si élégants. Rien de plus beau qu’une embarcation toutes voiles dehors. Rien de plus beau que ce spectacle d’un planeur semblant si frêle évoluant à travers ces sommets de roches dénudées.

C’est sur l’aire de camping-cars de Font d’Urle que nous avons rencontré un couple de promeneurs de la région, tous deux nés en 1935 et avec qui nous avons évoqué la période de la guerre 39-45 pendant laquelle ils étaient enfants. C’est avec beaucoup d’émotions qu’ils nous ont relaté cette période de privations de toutes sortes, des coupons alimentaires et des restrictions imposées par l’occupant. Une période qu’ils ont beaucoup de difficultés à se remémorer, mais dont ils sont la dernière génération à pouvoir évoquer de vive voix.

Pour nous, nord-américains, prendre contact avec ces réalités est quelque peu choquant. Lire ces événements dans des récits historiques et même romancés ne peut faire poindre le même sentiment que celui d’être sur les lieux des événements et de rencontrer des personnes qui en ont été témoins. Même si les événements récents et en cours à travers le monde peuvent paraître décourageants, il est primordial de se rappeler ce que la folie des hommes a pu faire dans un passé récent, de manière à nous guider et à guider les jeunes générations dans les choix politiques que nous devons faire. Les dangers de l’ignorance, du populisme et du fanatisme sont à nos portes. La concentration de la richesse engendre nécessairement les injustices sociales. La porte est ouverte aux messies et autres futurs dictateurs. Souhaitons que l’histoire ne se répète pas.

Camping-car


Le village de Vassieux-en-Vercors met à disposition des campings-caristes une aire de camping-cars avec tous les services à 100 mètres de son centre.

Une seconde aire est située à 10 kilomètres à proximité de la station de ski de Font d’Urle (1500 mètres), très pratique comme camp de base pour des randonnées en alpage.

jeudi 5 octobre 2017

Le Mont Blanc - une leçon d’écologie et d’humilité

Suite à notre décision de ne pas nous rendre en Grèce par la route au cours de l’été 2017  en raison de la canicule persistante, notre itinéraire a évolué en fonction de la météo. La chaleur se faisant de plus en plus accablante, nous nous sommes dirigés vers les Alpes, côté Italie puis France afin de bénéficier de la fraîcheur de l’altitude. Nous vous livrons quelques impressions de voyage, parfois depuis l’Italie, parfois depuis la France.


Chamonix


En août, la station de montagne de Chamonix en Haute-Savoie nous a accueillies sur son immense stationnement, doté d’un point d’eau et de vidange, situé à distance de marche du village. Bien sûr, le village ne ressemble plus plus aux images de la fin de XIXe et du début du XXe que l’on trouve dans les boutiques de souvenirs. La montagne est toujours présente, les amateurs de grimpe également. Bien sûr, les compagnies de guides accrédités ont leur bureau bien en vue. Il existe ainsi toujours une atmosphère de camaraderie, de défi et d’aventure liés à l’alpinisme en haute montagne. 

Durant notre séjour, nous avons participé à deux activités principales qui nous ont laissé un souvenir et surtout une leçon bien vivante des conséquences du réchauffement de la planète sur la nature environnante.

La mer de Glace



C’est à 1913 mètres que le train à crémaillère nous a déposés au pied de ce qui fut qualifié de mer de Glace au XIXe siècle. De la plateforme dominant le glacier nous pouvons déjà constater que la mer de Glace a beaucoup disparu. Si au moment de la construction de la ligne ferroviaire les visiteurs pouvaient chausser leurs crampons et entreprendre l’escalade de l’immense bloc de neige et de glace. Il nous faudra descendre plus de 400 marches d’un escalier métallique pour rejoindre la base du glacier. Il est remarquable de suivre l’accélération de la fonte de celui-ci en lisant les plaquettes affichées sur la paroi qui vont de 1986 tout en haut de l’escalier, entassant par l’an 2000 en son milieu et l’accélération toujours croissante de la fonte sur les derniers paliers de 2012 à maintenant. Difficile de ne pas croire au réchauffement de la planète devant un tel spectacle!

Le glacier en 2017

Le glacier y a cent ans

L’aiguille du Midi



C’est en empruntant un téléphérique en deux paliers que nous atteignons la plateforme de l’aiguille du Midi à plus de 3800 mètres. Dès nos premiers efforts à cette hauteur, nous mesurons les effets de l’altitude sur nos poumons et ressentons un essoufflement anormal. Devant nous le Mont-Blanc à 4809 mètres et sous nos pieds, une épaisse couche de neige. La chance nous sourit, car le ciel est d’un bleu azur, sans nuages et sans vent. Il est 11 heures du matin et déjà le thermomètre nous indique plus de 3º C.. Plusieurs grimpeurs quittent la plateforme en direction des différents sommets environnants formant de longues processions, qui rapidement ressemblent dans le lointain à des défilés de fourmis marchant vers leur nid. Dès midi, le thermomètre atteint 8º C, nous sommes habillés pour affronter l’hiver québécois, mais le soleil nous réchauffe tellement qu’il faut rapidement enlever une couche de vêtement. La neige sans doute tombée il y a quelques jours sur la station commence à fondre et les gouttes d’eau envahissent les trottoirs de bois. Ça chauffe, même en altitude!




Découvertes, les éditions Guérin

Un peu plus haut, nous parlions de l’atmosphère d’aventure que nous avait inspirée la montagne à notre arrivée à Chamonix. Nous n’avons pas été les premiers bien évidemment. C’est au cours d’une de nos promenades dans le village que nous avons découvert la boutique des éditions Guérin fondées en 1995 par Michel Guérin et axées essentiellement sur la montagne et l’aventure. À la suite du décès de Michel Guérin, Frederik Paulsen, qui publie déjà des récits consacrés aux latitudes extrêmes, rachète les éditions Guérin, adopte la jaquette rouge caractéristique de Guérin et poursuit la mission de la maison d’édition. Allez voir le site de la maison d’édition (www.editionspaulsen.com) afin de constater la richesse des collections dont nous avons eu la chance de bouquiner sur place. Paulsen a même édité Alexandre Trudeau (En Chine, mai 2017), le frère de notre premier ministre.

mercredi 4 octobre 2017

Surprenante Slovénie

Suite à notre décision de ne pas nous rendre en Grèce par la route au cours de l’été 2017  en raison de la canicule persistante, notre itinéraire a évolué en fonction de la météo. La chaleur se faisant de plus en plus accablante, nous nous sommes dirigés vers la Slovénie puis les Alpes, côté Italie puis France afin de bénéficier de la fraîcheur de l’altitude. Nous vous livrons quelques impressions de voyage, parfois depuis l’Italie, parfois depuis la France.

Ljubjana


Un marché verdoyant en plein centre-ville
En juillet, au sortir de la Croatie depuis Zagreb sa capitale, nous nous sommes dirigés vers la Slovénie, pays renommé pour ses montagnes et ses parcs. Notre premier arrêt fut Ljubjana, sa capitale. Comparable à une petite ville de province, son château entièrement restauré et modernisé surplombe le magnifique quartier ancien traversé par de pittoresques cours d’eau. Immédiatement, nous nous y sommes sentis bien et confortables. À travers les petites rues règne une atmosphère de détente dans ce cadre ancien doublé de modernité où les habitants de la ville viennent relaxer sur les terrasses avenantes et verdoyantes.

Curieux pont à trois travées construit en 1842
Auto-partage, voitures électriques et pistes cyclables
font de cette ville une cité moderne.
Le château, qui a été entièrement restauré et modernisé, domine la ville et
les voûtes ont été transformées en galeries d’art.
Ce mélange d’architecture XVIIIe et de bâtiments entièrement restaurés, agrandis et modernisés, comme le musée des beaux-arts que nous avons visité, donne une envie d’y passer du temps. Lors de notre passage au château, une exposition de photos intitulée «Vanishing cultures» (Cultures en perdition) présentée par deux résidents de Ljubjana, Arne Hodalič, photographe pour National Geographic depuis 2006 en Slovénie, et journaliste et Katia Bidovec photographe primée.

Cette magnifique exposition présentait de splendides portraits  de sujets photographiés dans deux régions du monde, soit en Éthiopie le long du fleuve Omo dans la région du lac Turkana et dans l’état d’Arunachal Pradesh dans le nord de l’Inde.  Ces photos ont été prises à la manière du photographe américain Edward S. Curtis qui photographia sur fond noir  souvent les derniers représentants des premières nations américaines à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ce sont d’ailleurs dans de nombreux cas les seules représentations de ses peuples maintenant disparus. Voir le site www.arnehodalic.com .





Au terme de notre visite de Ljubjana, nous avons pris la direction de la montagne afin de goûter les plaisirs de la nature slovène. Notre destination fut le lac Bohinj à 596 mètres d’altitude.

Le lac Bohinj

Devant la cascade Savica

À l’embouchure du lac, la cascade Savica située à une altitude de 894 mètres alimente une petite centrale électrique à l’intérieur même d’un par national qui en assure sa protection. Un lieu d’histoire et de recueillement pour les Slovènes. Nous y avons grimpé une multitude de marches de pierre afin d’atteindre le pied de la cascade. Le spectacle en valait l’effort.

De retour à l’autre extrémité du lac, nous avons découvert la chapelle Saint-Jean-Baptiste qui s’élève juste au pied du pont de pierre qui permet d’enjamber la petite rivière qui sert de décharge au lac. Cette église fut construite à la fin du Xe ou au début du XIe siècle. De magnifiques fresques ornent le porche d’entrée, certaines datant du XIIIe siècle.

Chapelle Saint-Jean-Baptiste 

Magnifiques fresques restaurées

Camping-car


Chantal sur l'aire de camping-car à Ljubjana
Il y a peu d’aires de camping-cars en Slovénie et celles qui existent sont pour la plupart privées. À  Ljubjana nous avons séjourné dans la cour d’un restaurant en milieu rural. Il y avait juste en face un autobus qui nous amenait directement au centre-ville. GPS N 46.03159, E 14.60425 . Hors saison, plusieurs campings acceptent la carte ACSI.