mercredi 26 décembre 2012

Marco Polo - le grand voyageur

Marchand vénitien parti vers la Chine dès l’âge de dix-sept ans aux côtés de son père, Marco Polo fut le premier artisan de la connaissance de l’Extrême-Orient en Europe. Ses récits immortalisés dans «Devisement du monde», renommé par la suite «Livre des merveilles du monde», firent le tour des cours royales et influencèrent les plus grands explorateurs, tel Christophe Colomb.

Marco Polo raconte ce qu'il a vu ou entendu dire ; il livre des anecdotes et insiste sur la vie quotidienne, les religions et les combats des peuples visités. Il note les activités économiques, décrit la faune et la flore, les villes des pays traversés... Le Devisement du monde reprend les deux voyages effectués par les Polo, en 1260, sans Marco, puis en 1271, avec lui et s'articule en trois livres : l'itinéraire par le Proche Orient, l'Asie Mineure et l'Asie centrale vers le Catay ; le séjour dans l'empire de Catay ; l'itinéraire par la voie maritime de l'Asie du Sud-est puis par l'Inde jusqu'à l'Asie Mineure. Tout au long du récit, Marco Polo fait preuve d'une précision documentaire qui n'exclut pas parfois la naïveté ; de qualités d'observations qu'on ne soupçonnerait pas chez un homme de son époque et qui expliquent peut-être que les contemporains de Marco Polo aient d'abord cru qu'il avait fait preuve d'imagination.

Imago mundi de Pierre d'Ailly
Les descriptions de Marco Polo eurent ainsi peu d'effets immédiats, mais il semble bien qu'une carte illustrant ses découvertes ait été tracée sur le mur de la salle dite "des deux cartes" du palais ducal de Venise. Elle existait encore en 1449 quand le sénat décide de la rénover, avant d'être détruite en 1483. Une de ces cartes devait être copiée en 1426 pour Don Pedro de Portugal. Les cartes du XIVe siècle, celles de Pietro Vesconte par exemple, qui connaissent les itinéraires de Rubrouck, peut-être par l'intermédiaire de Roger Bacon, et de Plan Carpin, ne font pas allusion de façon significative au "Devisement du monde". L'Atlas catalan, à la fin du XIVe siècle, est l'une des premières cartes à lui emprunter des toponymes, voire des fragments d'itinéraires. Plus tard, sur la carte de Fra Mauro (1459), l'influence du récit de Marco Polo deviendra plus significatif. On en trouvera trace également sur les cartes de Henricus Martellus Germanus (v.1480-1496), sur celle de Ruysch imprimée en 1507 et sur le globe de Behaim. Quant au Devisement du monde il était, avec l'Imago mundi de Pierre d'Ailly, l'un des ouvrages de référence de Christophe Colomb. Ce dernier ouvrage est illustré d’une carte du monde, encore influencée par les cartes T-O (Terrarum orbis) du Moyen Âge. Contrairement à la plupart des cartes médiévales, elle place le nord en haut de la page. La terre apparaît sous forme de globe divisé en zones climatiques, et les terres émergées sont rassemblées dans l’hémisphère boréal. Christophe Colomb possédait un exemplaire plus tardif (vers 1487 ?) de l’ouvrage de Pierre d’Ailly lorsqu’il embarqua pour son premier voyage vers l’Amérique. Cet exemplaire annoté de sa main est conservé dans la bibliothèque Columbine de Séville.


mardi 18 décembre 2012

Comme les grands explorateurs - Mars

Sir Martin Frobisher (1535-1594)
fit plusieurs voyages vers le Nouveau
Monde pour y rechercher le passage
du Nord-Ouest. Il explora à cette
occasion une grande partie du Canada.
Depuis toujours, l'Homme a été attiré par l'inconnu. Bien que je sois très critique sur l'attribution par les historiens des titres de découvreur officiel, Christophe Colomb, Fernand de Magellan, Vasco de Gama, Jacques Cartier, Samuel de Champlain et bien d'autres ont depuis mon enfance meublé mon univers imaginaire de l'exploration et de la découverte.

Maintenant que notre planète semble avoir révélé tous ses secrets géographiques, l'exploration est passée à un niveau supérieur, soit la partie de l'univers connu. Voici une vidéo qui m'a permis de visualiser ce que seront nos futurs explorateurs et découvreurs. En route pour la planète Mars...


vendredi 30 novembre 2012

Déserts - se préparer au voyage (Théodore Monod et Philippe Frey)


Un désert se définit comme une zone géographique très sèche où la végétation est quasi absente et le peuplement rarissime. J’ai eu au cours de mes voyages à parcourir brièvement trois types de désert. Dans le Grand Nord québécois, j’ai eu la chance de connaître le grand désert blanc de la toundra. Au sud de la Tunisie, j’ai vu le désert de sable du Sahara et enfin dans le centre-ouest des États-Unis, j’ai traversé le désert du Mohave pour joindre la Rive-Sud du Grand Canyon. La préparation d’un voyage comporte plusieurs actions à mener à des moments différents. La veille du départ, si la préparation de sa valise ou de son sac à dos requiert la plus grande précision afin d’en réduire au maximum le poids tout en s’assurant d’apporter l’essentiel, il existe un tout autre ordre de préparation soit celui de se documenter et surtout de s’imprégner de l’atmosphère des lieux que nous visiterons. Pour mieux comprendre le désert, je me suis inspiré des travaux et des voyages de deux éminents voyageurs du désert.

Théodore Monod
1902-2000 

Né en 1902 à Rouen, descendant d'une lignée de pasteurs, Théodore Monod était un naturaliste à la manière du XVIIIe siècle, zoologiste, botaniste, océanographe, savant passionné de l'Afrique, mais aussi humaniste généreux.

Sa famille s'étant installée à Paris, dans le 5e arrondissement, il fréquente dès le plus jeune âge le Jardin des plantes et le Muséum d'histoire naturelle. À la Sorbonne il obtient une licence de sciences naturelles. En 1920, il participe à une mission océanographique de deux mois consacrée à l'étude du milieu marin de la pointe de Penmarc'h (Bretagne). En 1921, il entame une thèse sur de minuscules crustacés vivant dans les estuaires.

En 1922, il s'embarque pour la Mauritanie, chargé par le Muséum d'étudier les ressources halieutiques de la côte. Se rendant à Dakar en suivant une caravane, il découvre le désert. En 1925, il est chargé de faire l'inventaire de la faune aquatique des fleuves du Cameroun. Il continue ensuite à parcourir l'Afrique du golfe de Guinée au Tchad. En 1927-1928, il participe à une grande expédition organisée par un riche Américain : la traversée du Sahara d'Alger à Dakar via Tamanrasset et Tombouctou. Désormais, Théodore Monod se consacrera à la collecte de plantes, d'insectes, de roches et de fossiles. À l'occasion il s'intéresse aussi à la préhistoire et à l'ethnologie. En 1928-1930, il fait son service militaire dans la compagnie saharienne du Hoggar. Il est déjà antimilitariste et pacifiste, il en profite pour étudier le massif de l'Ahnet.
De 1930 à 1934, Théodore vit à Paris où il s'est marié et a deux premiers enfants. En 1934, il organise une expédition en Mauritanie, dans la région de Chinguetti (Adrar), à la recherche d'une météorite localisée en 1916 par un capitaine d'infanterie coloniale. À la fin de sa vie, il se lancera, à nouveau et en vain, à la recherche de ce qui est considéré comme la plus grande météorite du monde. En 1936, il est dans le Tanezrouft dont il étudie la géologie. En 1938, il crée à Dakar l'IFAN (Institut français d'Afrique noire). Pendant la guerre, il est le correspondant de la France libre à Dakar où il accueille le général De Gaulle en janvier 1944.

En 1948-1954, il participe aux premières plongées en bathyscaphe du professeur Auguste Piccard (1884-1962). De 1956 à 1964, il parcourt le Sahara dans tous les sens. En 1965, il quitte définitivement Dakar.

Humaniste, Théodore Monod multiplie les engagements politiques. Durant la guerre d'Algérie, il signe le Manifeste des 121 pour le droit à l'insoumission et en 1966 fonde, avec Jean Rostand, le Mouvement contre l'arme atomique, dénonce l'alcool et le tabac, critique la chasse et les corridas. Dans les années 1970, il participe à l'aventure du Larzac et dans les années 1990 aux combats de l'association Droit au logement (DAL). En 1979 (et à nouveau en 1999), il figure sur la liste écologiste pour l'élection à l'Assemblée européenne.

Il continue à voyager : Iran, désert de Lout (1970), Égypte, désert libyque (une dizaine de fois dans les années 1980-1990). En 1993-1194, il effectue sa dernière méharée à dos de chameau dans le nord de la Mauritanie. En 1998, il effectue son dernier voyage dans le désert (Libye, Mauritanie). Il est mort à Versailles en 2000, à l'âge de 98 ans.






Philippe Frey est un spécialiste français des déserts et de leurs populations. Docteur en ethnologie, il enseigne également dans les universités de Strasbourg et Mulhouse. Il est l'auteur de nombreux ouvrages. Depuis de nombreuses années, Philippe Frey parcourt les déserts des cinq continents, à la rencontre des cultures nomades qui subsistent dans les territoires si hostiles à l’homme. Depuis trente ans, il a parcouru près de quarante mille kilomètres, à pied ou à dos de chameau, dans la fournaise, les vents de sable, surmontant la faim, la soif, l'épuisement, la solitude, et mille dangers. En devenant tour à tour chamelier saharien, chasseur-cueilleur en Afrique australe, Baloutche masqué en Orient ou en se faisant accepter par les tribus indiennes du Nouveau Monde, Philippe Frey a découvert des peuples et des cultures parmi les plus vieux du monde.

Ethnologue de la survie, il a pu ainsi étudier les capacités de l'homme à résister et à s'adapter au plus hostile des milieux. Aujourd'hui, après avoir vécu tant d'aventures, d'expériences, ressenti tant d'émotions, Philippe Frey, qui poursuit son exploration des déserts encore quatre mois par an, cherche à transmettre sa passion et ses découvertes. Il nous sert de guide dans ce voyage passionnant au coeur de la fournaise. Il est membre du Club des explorateurs fondé par Paul-Emile Victor.

De ses 40 000 km, parcourus seul, à pied, il a tiré un livre, 50° déserts brûlants qui a reçu le prix Jean Sainteny 2007 de l’Institut de France. Il nous emmène en Mauritanie, en Iran, en Inde, au Kalahari, à la découverte des peuples du désert. À l’occasion du lacement de son livre, il donne une entrevue à Canal Académie.




vendredi 5 octobre 2012

La Rochelle, Charente-Maritime, France

Les tours qui gardent l’entrée du port historique.
À gauche, la tour Saint-Nicolas. À droite, tour de la Chaîne.
Capitale historique de l’Aunis et préfecture du département de la Charente-Maritime, La Rochelle est située en bordure de l’océan Atlantique. Au large du pertuis d’Antioche, protégée des tempêtes par la « barrière » des îles de Ré, d’Oléron et d’Aix, la ville est avant tout un complexe portuaire depuis le XIIe siècle. 

Dès notre arrivée, nous recherchons un stationnement pour la nuit à proximité du centre historique. Nous avons la chance de trouver un espace disponible parmi ceux réservés aux camping-car.

Il y a toujours une première fois. Aujourd’hui, c’est une rencontre avec des Luxembourgeois. Drôles de spécimens! Francophones ordonnés comme des Suisses, imbus d’une fierté nationale sans mesure, critiques à l’égard de l’Europe et de ses politiques sociales, mais revendicateurs pour le maintien des politiques sociales du Grand Duché et bénéficiaires de ses largesses. Finalement, comme toujours, des personnes au contact agréable, mais porteur d’une idéologie que nous n’avons pas l’obligation de partager. J’ai toujours eu beaucoup de réserve pour les personnes aux opinions tranchées, intraitables avec les opinions qui diffèrent des leurs. Un bel exemple des avantages du nomadisme, aucune obligation de soutenir des relations à long terme avec des personnes dont nous ne partageons pas le point de vue sur le monde. Le lendemain, ils n’étaient plus nos voisins!

J’avais depuis longtemps envie de visiter cette région de la côte Atlantique. La raison principale est d’ordre historique. Un grand nombre d’ancêtres fondateurs du Canada sont partis du port de La Rochelle en direction de la Nouvelle-France. 

Ce fut le cas de mon ancêtre, Guillaume Bertrand, qui à l’âge de vingt-deux ans, le 1er avril 1665, après avoir obtenu le consentement de ses parents, se rendait à La Rochelle et devant le notaire Teuleron, s’engagea à Pierre Gaigneur, armateur de La Rochelle pour aller servir trois ans en Nouvelle-France et finalement s’y établir. Quelques jours plus tard, il s’embarquait sur « Le Cat de Hollande » en direction de Québec.

Le Cat de Hollande est un navire de 200 tonneaux appartenant à Albert Cornelis Kadt. Armé par Alexandre Petit, il quitte la rade de La Rochelle à la fin du mois d'avril 1665, sous le commandement de Charles Babin. Après une escale à Dieppe, il s'arrête à Gaspé. Des soldats venus des Antilles, sur Le Brézé, sous les ordres de Monsieur de Tracy, embarquent à bord afin de rallier Québec et se joindre aux troupes du régiment de Carignan. Le Cat de Hollande arrive à Québec le 18 juin pour repartir le 3 août.
Mes pensées se bousculent pendant que nous parcourrons les rues bordées de maisons à arcades, caractéristiques de cette ville marchande moyenâgeuse, qui ont vu passer Guillaume Bertrand il y a 347 ans. Il passa entre les tours de Saint-Nicolas et de la Chaîne à la sortie du port en direction de l’aventure, sans jamais y revenir.

Maisons à arcade,
 témoins du passé commerçant de la ville.
Une randonnée en vélo nous amène place de l’hôtel de ville. Difficile d’imaginer l’apparence du bâtiment lors du passage de Guillaume, la construction datant du XVIe siècle ayant fait l’objet de nombreuses transformation et restaurations au cours des siècles. Il semble qu’à cette époque, ce fut la maison du gouverneur de l’Aunis. Des travaux de restauration sont toujours en cours et nous n’avons pu visiter le bâtiment à l’exception de sa très belle cour intérieure. De retour en direction des quais, nous nous arrêtons visiter la magnifique église Saint-Sauveur. Sur ce site furent tour à tour construites, puis détruites, au moins quatre églises au cours de l’histoire connue. La construction actuelle date de 1718 à l’exception de la tour du clocher. De style gothique flamboyant, cette tour ayant été conservée lors de la démolition du précédent ouvrage datant de 1492. Il est donc plausible de concevoir la présence de la tour visible depuis le port au moment où le bateau sur lequel s’est embarqué Guillaume quitte le port juste en face.

La tour de la Lanterne. Vestige des fortifications médiévales
qui protégeaient le port, sa tourelle à lanterne servait de phare et d'amer.


Le vieux port de La Rochelle

La Grosse-Horloge était à l'origine une porte de la ville fortifiée de La Rochelle,
ouverte dans l'enceinte primitive. La porte a été édifiée au début du XIIe siècle
lors de l’édification de la première enceinte médiévale


mercredi 3 octobre 2012

La Loire, France

Barque de Loire
La Loire est le plus long fleuve de France, avec une longueur de 1 013 kilomètres. Sa source est considérée être en Ardèche, au mont Gerbier-de-Jonc dans le Massif central. Son estuaire se trouve quant à lui dans le département de la Loire-Atlantique, à l'ouest de la région des Pays de la Loire et à l'ouest de l'Anjou.Une constatation générale mérite d'être notée avant tout sur la Loire : le profil général de son lit sur la longueur est celui d'un escalier. Des paliers à peu près horizontaux se succèdent, reliés les uns aux autres par de brusques décrochements. D'où le cours du fleuve, qui suit l'escalier, est fait de mouilles, endroits suffisamment profonds pour être toujours immergés, et de seuils peu profonds, à peu près découverts en basses eaux, où le courant est rapide et où les bancs de sable ou de galets sont nombreux. Les seuils sont franchis par des bancs de sable, chenaux plus ou moins profonds selon les saisons. Après Orléans la Loire emprunte sur 450 km une vallée plus ou moins orientée est –ouest, ample jusqu'à Rochefort-sur-Loire à la sortie de l'Anjou. C'est le Val de Loire caractérisé par ses châteaux (Wikipédia).C’est en partie ce parcours que nous sillonnons cette année.

Quel romantisme! Parcourir la route qui borde le cours d’eau où apparaît au loin la silhouette d’un château renaissance à travers les feuilles qui commencent à jaunir nous révèle les subtilités du cours d’eau réputé pour ses variations de niveau et ses crues subites. Partout, des traces de murs de protection élevés au cours des siècles par les hommes tentant de préserver leurs champs et leurs maisons des eaux tumultueuses du cours d’eau lors de ses crues. À cette saison, le débit est faible et les nombreux bancs de sable créent une magnifique mosaïque ocre et bleu dans laquelle le soleil couchant se reflète dans la douceur du soir. Extrêmement apaisant!


Ô de qui la vive course 
Prend sa bienheureuse source, 
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux,
De l'Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores,
Et jette ton oeil divin,

Sur ce pays Angevin,

Le plus heureux et fertile, 
Qu'autre où ton onde distille. 
Ô mon Fleuve paternel, 
Quand le dormir éternel,
Fera tomber à l'envers,
Celui qui chante ces vers, 
Et que par les bras amis, 
Mon corps bien près sera mis, 
De quelque fontaine vive, 
Non guère loin de ta rive, 
Au moins sur ma froide cendre, 
Fais quelques larmes descendre, 
Et sonne mon bruit fameux, 
A ton rivage écumeux, 
N'oublie le nom de celle, 
Qui toutes beautés excelle, 
Et ce qu'ai pour elle aussi, 
Chanté sur ce bord ici,
D'une argentine fontaine. 

Joachim Du Bellay (1522-1560)


La Charante-Maritime, pays de mes ancêtres

Les environs de La Rochelle et Rochefort avec les Isles D’Oleron et de Ré par Albert Charles Seutter géographe.
Pour moi, la Charante-Maritime et plus particulièrement les anciennes provinces de l’Aunis et de la Saint-Onge revêtent un intérêt historique de premier ordre. Je suis un passionné d’histoire et de géographie. Mon tout premier ancêtre Bertrand est originaire de Sainte-Marie de l’île de Ré. Il quitta la France en direction de l'Amérique depuis le port de La Rochelle.

Champlain, cartographe de la Nouvelle-France originaire de Bourdages en Saint-Onge, laissa une volumineuse documentation permettant de mieux comprendre l’histoire des débuts de la colonisation française en Amérique.

C’est donc avec beaucoup d’intérêt et d’attentes que je me dirige vers cette région au passé maritime intimement lié à l’histoire de l’Amérique et à celle de ma famille.

jeudi 20 septembre 2012

Château de Cheverny, France

Dans la série "Douce France 2012".
Le château de Cheverny est un château de la Loire situé en Sologne, sur la commune de Cheverny, dans le département de Loir-et-Cher. Ce château fut élevé au XVIIe siècle dans un style très classique dessiné par Jacques Bougier architecte du château de Blois, tout proche.


Il héberge actuellement une meute et organise régulièrement des chasses à courre. Il a inspiré Hergé pour la création du château de Moulinsart, qui en est la réplique amputée de ses deux pavillons extérieurs.

Septembre marque le temps de la chasse à cour et la meute de chiens du château s'active au chenil comme le montre ce clip vidéo que j'y ai tourné il y a quelques jours.

Orléans, Loiret, Région centre, France


Orléans, c'est la ville de Jeanne D'Arc. Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville joua un rôle très important. En 1428, les Anglais l'assiègent. En 1429 Jeanne d'Arc lève le siège, libère la ville et débute la reconquête des territoires occupés par les Anglais. Les habitants lui vouèrent dès lors une admiration et une fidélité qui durent encore aujourd'hui. Ils la nommèrent « la pucelle d'Orléans ».

À proximité du quartier historique où domine la cathédrale, le tram se faufile au travers des rues piétonnières. Comme partout, le centre a tendance à se vider au profit des banlieues et c'est le tram qui tente de devenir le lien nécessaire entre toutes ces communautés.

L'hôtel de ville

Cathédrale Sainte-Croix

mardi 18 septembre 2012

Cléry Saint-André, Loiret, Région centre, France

Cléry-Saint-André est une commune française située dans le département du Loiret
et la région Centre. Elle est surtout connue pour la basilique Notre-Dame de Cléry,
qui contient le tombeau de Louis XI.
Située à quelques kilomètres de la Loire, la flèche de la cathédrale nous apparaît comme un repère incontournable. Nous y accédons par une petite route sinueuse à travers champs. C’est l’automne et la lumière pastel de milieu d’après-midi éclaire cette immense basilique au centre de la commune. Cette commune, localisée à la rencontre de la ville et de la campagne ne reflète pas vraiment l’atmosphère grandiose et solennelle de la basilique. Le plan général du bâtiment est de type croix latine. La voûte est de style gothique, le toit à longs pans est couvert d'ardoises. Comme toujours, lorsque j’entre dans ce type de bâtiment je suis impressionné par la luminosité que laissent filtrée les grandes fenêtres qui percent les murs latéraux de manière tellement contrastants par rapport aux constructions de style roman beaucoup plus vieilles. Les pierres suintent des parcelles de son histoire.
(Wikipédia) L'origine de l'église proviendrait de la découverte d'une statue de la Sainte-Vierge sur le site, à laquelle sont attribuées des vertus miraculeuses à l'origine d'un pèlerinage. Afin d'accueillir les pèlerins, Philippe IV le Bel décide d'y faire bâtir une collégiale vers 1307. L'église est détruite en 1428 durant la guerre de Cent Ans par les troupes anglaises, seul le clocher carré subsiste côté nord. Durant une bataille contre les Anglais, à Dieppe, Louis XI, alors dauphin de France, fait le vœu de rebâtir une église à Cléry s'il triomphe ; le projet sera mis en œuvre en 1443 par Charles VII et Jean de Dunois qui fondèrent la nouvelle église.

La reconstruction du nouvel édifice par Louis XI, à la suite de sa victoire de Dieppe en 1443, s'étala de 1449 à 1485 et est réalisée sous la direction Pierre Chauvin et Pierre Le Page ; en 1483, la chapelle Saint-Jean est construite par l'architecte Simon du Val pour Jean de Dunois et sa famille qui y sont inhumés. Au XVIe siècle, deux chapelles sont ajoutées : vers 1515, Gilles de Pontbriant, doyen du chapitre de Cléry et son frère, François de Pontbriant, architecte œuvrant alors sur le chantier voisin du château de Chambord font édifier la chapelle Saint-Jacques sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ; une chapelle hexagonale signée Jean des Roches.
C’est donc avec beaucoup d’émotion que nous déambulons dans cet édifice de long en large dans le silence le plus complet étant les seuls visiteurs en ce jour de semaine automnale. La crypte menant au tombeau de Louis XI était fermée.

lundi 3 septembre 2012

Achat du camping-car

Acheter un véhicule dans un pays où les paramètres de marché, la réglementation et même les types de véhicules sont très différents de ceux que nous connaissons en Amérique du Nord s’avère une opération relativement complexe. Au terme de trois semaines de démarches à plein temps, nous nous rendions en Bretagne par le TGV pour prendre possession d’Ulysse, un camping-car de fabrication allemande, monté sur une plateforme Ford Transit. Un couple de bicyclettes pliantes de marque B-Fold est venu compléter notre équipement de transport afin de nous permettre de joindre les villes et villages où nous envisageons d’avoir des difficultés de stationnement en raison de l’empattement du véhicule qui fait 6,23 m ou de la réglementation municipale qui est très variable selon les régions géographiques.
Nous avons dû subir un retard inattendu avant de prendre la route en raison du dossier des assurances que nous avons résolu après plusieurs démarches auprès de nos assureurs québécois et des assureurs français. Le tout étant rentré dans l’ordre après quelques semaines. Nous nous sommes mis en route fin septembre.

dimanche 26 août 2012

Errances européennes en camping-car

Montréal en hiver
À l’hiver 2012, Chantal et moi avons élaboré le projet de visiter l’Europe à bord d’un camping-car que nous allions acquérir à cet effet et revendre au terme de notre voyage qui doit s’échelonner sur quelques années. J’ai choisi le terme « errances » pour qualifier les étapes de notre voyage. Flânerie et vagabondage décrivent parfaitement notre style de voyage. Plusieurs thèmes guident notre itinéraire, l’histoire, l’architecture et les arts visuels prédominent. Une cathédrale, une église, un monastère, un château renaissance ou moyenâgeux, un musée des beaux-arts, archéologique ou d’histoire sont autant de raisons de faire un détour. 

jeudi 9 août 2012

Plus que des aubaines au départ de Montréal - YulAir

Une nouvelle ressource vient d'apparaître sur la blogosphère permettant de bénéficier de vols à bon prix au départ de Montréal. Fred, son promoteur, est un grand voyageur qui porte une philosophie du voyage très intéressante.

  • Le voyage n’est pas un luxe, mais une façon concrète de voir et de comprendre le monde
  • Le voyage n’est pas un rêve lointain. Ce sont des occasions à saisir au quotidien
  • Le voyage n’est pas hors de portée. Voyager à peu de coûts est possible
  • Ce n’est pas la destination qui compte. Cleveland ou Mumbai… c’est n’est pas où vous vous trouvez qui fait votre voyage, c’est votre capacité à en profiter!
Vous pouvez vous abonner à la lettre électronique ou au profil tweeter afin de recevoir  les alertes du site.

lundi 23 juillet 2012

Un site intéressant pour trouver un logement en voyage

Ce que nous préférons et ce que nous avons souvent fait en voyage, c'est vivre comme des locaux en louant des appartements, maisons ou même une simple chambre plutôt qu'un hôtel. Wimdu est une plateforme de voyage qui met en relation des hôtes désirant louer leur appartement, leur maison ou simplement une chambre et des voyageurs. Les hôtes disposent ainsi d’un revenu supplémentaire tandis qu’ils fournissent aux voyageurs de nouvelles perspectives de voyage. Les logements sont uniques et les conseils avisés et personnalisés des hôtes permettent aux voyageurs de découvrir les villes et pays en totale immersion, comme s’ils étaient du coin. C’est une alternative plus authentique et moins chère que l’hôtel pour visiter ou revisiter le monde.

Avant leur voyage, les voyageurs peuvent consulter le profil détaillé de leurs hôtes potentiels ainsi que des photos des logements qui confirment ainsi les renseignements mis en avant dans les offres. 

Wimdu offre à ses hôtes une assurance gratuite et automatique qui couvre les dommages éventuels à hauteur de 50 000 euros. Après le séjour, les hôtes comme les voyageurs ont la possibilité de noter et de commenter leurs expériences via un système d’évaluation. Les deux parties profitent ainsi d’une expérience fiable et sécurisée.

Wimdu a été créé par deux entrepreneurs allemands, Arne Bleckwenn et Hinrich Dreiling, qui ont déjà plusieurs entreprises à leur actif. La start-up berlinoise vient de lever 90 millions de dollars auprès de Rocket Internet et Kinnevik, pour accélérer son développement en renforçant ses équipes.

mardi 1 mai 2012

Seattle, Washington state - 50 ans

Une ville américaine typique avec ses rues à 4 voies, ses immeubles en hauteur, le bruit de ses autoroutes qui déversent les voitures au centre-ville. Mais aussi une ville portuaire avec son marché public en bord de mer et son quartier chinois marquant la présence historique des asiatiques sur la côte ouest. Quel contraste avec la bucolique, calme, courtoise et provinciale ville de Victoria. Welcome back to America!

Le monorail de Seattle était inauguré lors de l'exposition universelle de 1962. Cette année marque donc le 50e anniversaire de cet événement.

Seattle, Washington state

Le détroit Juan de Fuca sépare Victoria de Seattle dans l'état de Washington. Nous sommes embarqué à bord du catamaran Victoria Clipper sur le quai de Victoria à 18h pour débarquer à Seattle à 20h45. Les formalités douanières passées nous sommes monté dans un taxi car la ville est construite sur un monticule et les rues sont très pentues.

lundi 30 avril 2012

Victoria, B.C. - Marathon 2012

Les rues de Victoria étaient envahis de coureurs et de marcheurs pour la 23e course et marche TC 10k en ce dimanche matin du 29 avril 2012. Les prises de vue sont depuis les fenêtres de notre hôtel.

Victoria, B.C. - Impressions

Au terme de trois jours d'un premier séjour dans cette charmante capitale provinciale, voici quelques impressions personnelles.

Ici, tout nous semble à l'échelle humaine. Bien que l'édifice parlementaire ainsi que l'hôtel Empress soient d'imposants bâtiments victoriens, toute la ville est demeurée telle qu'elle devait être au début du XXe siècle. Il y a eu d'immenses efforts pour préserver l'architecture originale , que ce soit sur les rues commerçantes, dans le quartier chinois ou dans le quartier des entrepôts en bord de mer.
Les habitants et les commerçants sont sympathiques et toujours prêts à vous guider.
Les paysages fleuris de bord de mer sont éblouissants.
Économie : le commerce du bois étant en déclin, il semble y avoir un impact direct sur le commerce de détail puisque de nombreux locaux sont à louer dans le centre-ville. Nous avons remarqué que l'alimentation était plus coûteuse que sur la côte Est.

Victoria, B.C. - Communauté japonaise

La première vague d'immigrants japonais, appelés Issei, arrive de 1877 à 1928. Entre 1900 et 1940, des Japonais se sont établis dans le Sud-Ouest de la province. Ils constituaient un groupe important dans les secteurs de la pêche, des cultures dans la vallée du Fraser et du petit commerce à Vancouver. Les Issei sont généralement jeunes et instruits, originaires des villages agricoles ou des villages de pêche pauvres et surpeuplés des îles Kyushu et Honshu, dans le sud du Japon, mais certains viennent d'autres régions du Japon. La plupart d'entre eux s'établissent à Vancouver, à Victoria ou dans les alentours. Nous avons retrouvé certaines sépultures japonaises dans le cimetière Ross Bay de Victoria.

dimanche 29 avril 2012

Victoria, B.C. - Quartier chinois

Le quartier chinois de Victoria a été désigné arrondissement historique d’importance nationale parce qu’il est le plus vieux quartier chinois existant au Canada. Il a en outre été le centre urbain le plus important de la population chinoise au Canada tout au long de la première décennie du XXe siècle. Il est également l’un des très rares quartiers chinois d’Amérique du Nord à conserver des regroupements uniformes de bâtiments d’une importante valeur patrimoniale; il est en fait dominé par ses bâtiments historiques.