jeudi 25 mai 2017

Surprise à Turin



La Mole Antonelliana 
À peine 35 km de parcourus depuis Susa lorsque nous arrivons à Turin. Une magnifique aire de camping-car aménagée par la ville en bordure du tram qui nous amène au coeur du centre historique en 40 minutes nous attend.

La ville fut la première capitale de l’Italie en 1861 pour un court laps de temps et c’est exactement ce que nous pouvons ressentir en débarquant du tram no. 4 en plein coeur du centre historique de la ville. Turin fut également la ville hôte des Jeux olympiques d’hiver de 2006. Ces événements ont contribué à donner à Turin un renouveau de modernité dans un cadre historique datant principalement du XVIIIe.


Ici également, les Romains y ont laissé de nombreux vestiges. 

Porte romaine construite vers 25 av. J.-C.

Les résidences royales sont partout dans la ville et autour. Élevées principalement entre le XVIe et le XVIIIe par la dynastie des Savoie. Le palais royal dominant une magnifique place recouverte de marbre blanc est aujourd’hui occupé par des musées.



Impossible d’éviter le sujet de la religion à Turin avec ses nombreux temples catholiques, juifs, orthodoxes, etc. La cathédrale de Turin héberge le célèbre Saint Suaire. Il s’agit, selon la tradition, du linceul (4,41 m x 1,13 m) ayant recouvert le corps du Christ après sa descente de la croix. Il n’existe pas encore de preuve formelle concernant l’authenticité de ce fait, malgré que des millions de fidèles se déplacent pour voir le coffre dans lequel le linceul est déposé.

Via Po

Vue artistique de la Via Po, fin XIXe
Le fleuve, le Pô, traverse la ville. Pour s’y rendre à partir du palais royal, un large boulevard bordé de de maisons à arcades hébergeant de nombreux commerces, bars et restaurants a été créé de toute pièce, fin XVIIe début XVIIIe. Depuis ce temps, la population de Turin et les touristes s’y promènent allègrement.

Nous hésitions à nous arrêter à Turin, considérée pendant longtemps comme une ville industrielle (FIAT) sans beaucoup d’intérêt. Nous aurions fait une erreur! Encore une fois, ne jamais se fier aux impressions d’autrui, mais bien se construire ses propres souvenirs. C’est ce que nous vous proposons.

mardi 23 mai 2017

De la France à l'Italie

Nous sommes en route pour la Croatie. Les étapes nous réservent toujours de belles surprises. La preuve en est, ce groupe de Québécois rencontrés dans une marina fluviale à Briare dans le Loiret. Comment ne pas remarquer la pénichette portant le nom d’«ô…Québec» et portant fièrement les drapeaux québécois et canadien? Un bref échange nous a permis d’apprendre de ces sympathiques compatriotes qu’ils s’étaient portés acquéreurs de ce vaisseau un peu fatigué et qu’ils avaient entrepris une remise à niveau avant de poursuivre leur découverte du grandiose réseau de canaux traversant la France et l’Europe de l’est à l’ouest et du nord au sud. Bon vent à vous!

Tenant compte des récentes températures, il a neigé récemment en altitude, nous avons choisi de traverser les Alpes par un col de moyenne importance afin de déboucher du côté italien dans la vallée d’Aosta à proximité de Turin. Après avoir dû rebrousser de chemin en raison de la fermeture temporaire d’un col en direction de Briançon, nous avons pris la route Napoléon jusqu’à Gap où nous avons fait escale. La route de Gap à Briançon contourne le parc des Écrins dans un décor magnifique, particulièrement en cette journée ensoleillée. Puis, nous avons grimpé jusqu’au col de Montgenèvre à 1850 mètres d’altitude. La station de ski étant fermée et les sports d’été n’ayant pas commencé, le site était pour le moins désert. Nous passons la frontière italienne pour redescendre vers la vallée d’Aosta et nous arrêter dans la petite ville de Susa.

Susa, Italie


Cette belle petite ville regorge d’histoire puisque située au carrefour de deux routes menant à la France. Nous avons décidé d’y faire halte pour une journée supplémentaire afin d’en faire la découverte.
Porte de Savoie, fin du 3e siècle
La cathédrale adossée à un campanile de style roman
datant de 1027-29 et agrandie dans ses formes gothiques au XIVe.
Les Romains y ont également laissé quelques vestiges.
Arc d’Auguste (an 9-8 av J.C.)
Aqueduc (4e siècle apr. J.-C.)
Amphithéâtre (1e - 2e siècle apr. J.-C.)


L’église Saint-François (XIIIe) avec ses magnifiques fresques.

Difficile de quitter cette petite ville entourée de pics enneigés et nous offrant à chaque regard un paysage de carte postale.


mardi 9 mai 2017

De retour à nos itinérances européennes - Poitiers

Ça y est, nous sommes de retour en Europe. Le temps est passablement maussade et les températures sont sous la normale depuis notre arrivée. Après avoir récupéré notre camping-car, une petite cure de jouvence s'imposait. C'est pourquoi nous nous sommes rendus à Poitiers où nous avons trouvé une société qui pouvait faire un travail d'étanchéité du plancher de la douche en entretien préventif. Nous en avons profité afin de visiter la ville au pays du Futuroscope.

Le centre de la vieille ville se situe sur un monticule d'une cinquantaine de mètres, dominant un cours d'eau d'un côté, le Clain et une petite rivière de l'autre, la Boivre. Comme plusieurs autres villes de France, le site était déjà occupé par les Celtes lors de l'arrivée des Romains à l'époque de César. Dès les débuts de la chrétienté, des communautés s'installent à Poitiers, dont Radegonde qui deviendra sainte Radegonde et qui fera l'objet d'un culte tel que les pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle feront étape à Poitiers. L'histoire de la ville au Moyen-Âge est partie intégrante de l'histoire de la région et de l'histoire de France. Au XIVe siècle, elle sera anglaise pendant quelques années avant d'être à nouveau libérée. Plusieurs édifices religieux et laïques témoignent de son histoire.

Notre-Dame-de-la-Grande


C'est sa façade méticuleusement sculptée et restaurée qui donne toute sa splendeur à cette église de style roman datant des XIe et XIIe. D'imposantes colonnes aux chapiteaux magnifiquement sculptés et une coupole peinte rehaussent le coeur du bâtiment. Quelques vestiges de la polychromie originale de la façade nous laissent imaginer ce que pouvait être le temple au Moyen-Âge. En résumé, un bâtiment remarquable qui nous a fascinés.
Le coeur - Patrick Despoix —
Travail personnel, CC BY-SA 4.0
Pour en savoir plus sur Notre-Dame-de-la-Grande et son histoire, cliquez ici.

La cathédrale Saint-Pierre


Ce bâtiment de style gothique a été construit au début du  XIIe siècle en remplacement d'une cathédrale de style roman qui fut sans doute détruite lors d'un feu qui ravagea la ville en 1018. On y célébra le mariage d'Éléonore d'Aquitaine et de Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre en 1152. Les guerres de religion et la révolution lui ont porté un dur coup qui transparaît encore aujourd'hui malgré les nombreuses restaurations depuis le XIXe toujours en cours. D'ailleurs, de magnifiques peintures réalisées entre 1260 et 1300 ont été mises à jour récemment sous des badigeonnages blancs effectués après la révolution. Dépourvu de la majorité de ses attributs, l'édifice est austère et froid. Malgré son statut de cathédrale, le bâtiment n'est sûrement pas le plus intéressant de la ville à nos yeux.

Pour en savoir plus sur la cathédrale Saint-Pierre et son histoire, cliquez ici.

Le baptistère Saint-Jean

Ce bâtiment de pierre datant du Ve siècle était dédié aux baptêmes. Sa piscine baptismale octogonale marque le coeur de ce petit édifice qui abrite également un ensemble de peintures murales romanes et gothiques. Il s'agit d'un des plus vieux édifices chrétiens toujours debout en Europe. À l'origine construit sur le site d'une piscine baptismale d'une maison antique, le premier bâtiment fut remanié à de nombreuses reprises au cours des siècles et est parvenu jusqu'à nos jours grâce à son sauvetage in extremis par la Société des antiquaires de l'Ouest en 1834.

Pour en savoir plus sur le baptistère Saint-Jean et son histoire, cliquez ici.

L'église Sainte-Radegonde


L'église mêle architecture romane et gothique et abrite le tombeau de Sainte-Radegonde. Radegonde était reine du peuple franc et épouse du roi Clotaire Ier. Elle avait créé à Poitiers la première abbaye féminine de Gaule, l'abbaye Sainte-Croix au VIe siècle. On peut voir son tombeau dans la crypte ouverte de l'église. 

Nous avons particulièrement apprécié les têtes de chapiteaux du coeur.
Par Codex — Travail personnel
CC BY-SA 3.0,
Par Codex — Travail personnel
CC BY-SA 3.0
Pour en savoir plus sur Radegonde reine des francs, cliquez ici et pour en savoir plus sur l'église Sainte Radegonde, cliquez ici.

L'église Saint-Porchaire


Lithographie du XIXe
Implantées au milieu des rues commerçantes de la vieille ville, nous avons retenu de notre visite de ce monument  le fait qu'en 1431, la cloche de l'Université  de Poitiers a été installée dans le clocher de l'église et y est toujours. Cette cloche avait pour fonction d’annoncer les assemblées de la toute nouvelle université.

Pour en savoir plus sur l'église Saint-Porchaire et son histoire, cliquez ici.


Camping-car

L'aire de camping-car du Futuroscope est idéalement située pour visiter la région. Il faut cependant noter qu'il est quasiment impossible de stationner notre véhicule à proximité du centre historique de la ville.

Si vous devez faire réparer votre bac de douche qui est craquelé, nous vous recommandons la société  Liner Concept à Poitiers. Ils utilisent un concept unique en France à l'aide d'un produit importé des États-Unis. Leur travail est garanti pour la vie du véhicule. L'accueil est très sympathique et le patron nous a même prêté un véhicule pour la journée nécessaire à la pause du produit. C'est dispendieux, mais le travail est fait professionnellement.