jeudi 29 décembre 2016

Victor, le géographe et le voyageur n'est plus!

Celui qui m'aura fasciné pendant de nombreuses années avec son émission «Le dessous des cartes» diffusée sur Arte et captée au Québec sur TV5 est décédé subitement le 28 décembre. Cette émission préparée et animée par Jean-Christophe Victor est un bijou de précision et d'information sur les grands enjeux géopolitiques actuels, futurs et passés. Un trésor d'information pour quiconque comme moi fait du voyage et de la découverte du monde une passion.

Décédé à l'âge de 69 ans (né en 1947), Jean-Christophe était le fils du célèbre explorateur polaire, Paul-Émile Victor. Son assiduité et la qualité de son travail nous manqueront.

Condoléances à sa famille et à ses collègues.

dimanche 25 décembre 2016

Bientôt 2017

Ce sera bientôt 2017. Nous avons la tête pleine de projets. Nous avons hâte de partager nos découvertes. En attendant, nous vous souhaitons la meilleure des années, paix, santé et bonheur.


jeudi 24 novembre 2016

Des Québécois au Château de Meung-sur-Loire

Lors de notre passage à Meung-sur-Loire en août 2016, nous avons visité le château et nous y avons rencontré les propriétaires actuels, Madame et Monsieur Lelevé. À cette occasion, ils nous ont appris que le château avait eu une châtelaine originaire du Québec au XIXe siècle. Ce fait nous ayant intrigués, nous avons effectué quelques recherches que nous vous partageons avec plaisir.

La présence de Québécois au château de Meung-sur-Loire origine d’une nébuleuse composée de personnages provenant du milieu du livre, de l’imprimerie, de l’édition, du commerce entre l’Europe et l’Amérique principalement le Bas-Canada (maintenant le Québec) et la politique canadienne au XIXe siècle.
Château de Meung-sur-Loire

Depuis 1760 au moment où le gouverneur Vaudreuil cédait le Canada et toutes ses dépendances à la force d'invasion britannique à Montréal et la signature du traité de Paris en 1763 qui mit un terme à la guerre de Sept Ans, le Canada est devenu une colonie sous domination anglaise. La langue, la religion et le droit civil en usage à l’époque de la Nouvelle-France sont pour l’essentiel demeurés les mêmes. Cependant, les domaines judiciaire, économique et politique passent sous ressort britannique. Par la suite, certaines réformes politiques sont apportées sans grands effets sur les conditions économiques des francophones. Plusieurs mouvements de revendication émergent au début du XIXe et mèneront aux troubles sanglants de 1837-38 où plusieurs insurgés seront pendus ou déportés. Un des principaux leaders politiques à cette époque était Louis-Joseph Papineau, seigneur de la Petite Nation.

Jean-Hector Bossange
(1795-1884)
L’histoire débute par l’arrivée de Jean-Hector Bossange à Montréal en 1815 pour y fonder, en association avec Denis-Benjamin Papineau, une nouvelle librairie sous la raison sociale de «Maison Bossange et Papineau». Cette société qualifiée de librairie est aussi une maison de commerce qui importe et revend divers articles de consommation. Il l’exploitera de septembre 1815 à février 1819 puis retournera à Paris pour y lancer une nouvelle librairie avec son frère Adolphe. Né le 28 avril 1795 à Paris, Jean-Hector Bossange était le fils de Martin Bossange, libraire, éditeur et exportateur de livres. Il immigra aux États-Unis en 1812 pour terminer ses études chez Henry Chériot, un correspondant de son père, où il apprend l’anglais et la tenue de livres. On ne sait pas vraiment qui du père ou du fils est propriétaire de la librairie Bossange de Montréal. Toutefois en 1815, Hector n’a que 20 ans et la maison Bossange de Paris paraît sa principale source d’approvisionnement. Les marchandises transitent le plus souvent par l’Angleterre comme il était d’usage à cette époque, mais parfois aussi par New York où Martin Bossange entretient des relations suivies avec certains libraires.

Martin Bossange
(1766-1865)
En France, la famille Bossange se fie connaître principalement en raison des succès de Martin-Adolphe Bossange.  Il monta à Paris vers 1785 pour travailler dans la libraire de Edme-Jean Lejay. Devenu libraire et commissionnaire en librairie en 1787, il s'associa l'année suivante avec le libraire lyonnais Jean-Marie Besson, sous la raison sociale « Bossange et Cie ». En 1792, il forme une association de libraires avec deux Lyonnais, Besson et Joseph-René Masson (aucun lien avec les Masson de Terrebonne) qui deviendra en 1798 la société «Bossange, Masson et Besson». Cette maison se tournera rapidement vers le commerce international de livres. Il ouvre ainsi une librairie en Haïti dès 1801, puis, en dépit du blocus continental décrété par Napoléon, un comptoir en Angleterre. Après la fin de l'Empire, il crée des filiales à Madrid, Naples, Leipzig, Mexico et Rio de Janeiro. La tête de pont de ces échanges internationaux est Londres où Bossange et ses associés s'unissent à Barthès et Lowell pour y fonder une librairie importante. En 1818, Bossange se sépare de Masson et revend l'imprimerie qui fabriquait le Journal de la librairie. Son activité se concentre sur l'édition de nouveautés, le négoce d'éditions plus anciennes et la librairie de commission avec l'étranger. En 1825, son siège se situe au 60 rue de Richelieu, galerie de Bossange père, un lieu distinct de la maison «Bossange et frères» située au 12 rue de Seine fondée quelques années auparavant par ses fils, Jean-Hector (1795-1884) de retour du Canada et Adolphe (1797-1862).

À l’automne 1830, Martin Bossange dépose le bilan à la suite de nombreuses difficultés financières, mais il réussit à reprendre ses activités en Allemagne, à Leipzig, où il s'associe à Johann Jakob Weber avec lequel il édite l'un des tout premiers magazines destinés aux familles. Martin prend sa retraite en 1837 après avoir revendu ses parts allemandes à Brockhaus. Ses fils, Hector et Adolphe, développent une activité indépendante de librairie internationale, activité que poursuivront Gustave et Edmond, les deux enfants d'Hector, jusque vers la fin du XIXe siècle. La famille Bossange restera, avec Louis Hachette, l'une des premières maisons d’édition française à avoir développé le commerce du livre à l'échelle mondiale.

Lorsque Jean-Hector Bossange décide de retourner en France en 1819, cette première librairie francophone à Montréal semble encore assez modeste. Il cède ses parts à son associé Denis-Benjamin Papineau qui s’empresse de revendre à Théophile Dufort. En 1823, c’est Édouard-Raymond Fabre qui rachète la librairie tout en maintenant ses liens avec les Parisiens jusqu’en 1828. Véritable succès, la librairie Fabre deviendra la plus importante librairie francophone à Montréal jusqu’au milieu du XIXe siècle. Les familles Fabre et Bossange ont plus que des liens commerciaux. Jean-Hector Bossange épousa Julie Fabre, la soeur d’Édouard-Raymond Fabre en 1816. Celui-ci apprendra d’ailleurs le métier de libraire à Paris chez Martin Bossange.

Édouard Raymond Fabre
(1799-1854)
La librairie d’Édouard Raymond Fabre deviendra rapidement un lieu de rendez-vous des élites politiques et culturelles. C’est pourquoi le nom d’Édouard Raymond Fabre sera associé à la mouvance sociale et politique canadienne-française de l’époque. C’est ainsi qu’il sera amené à côtoyer Louis-Joseph Papineau pendant la période trouble de 1837-38 et à lui conseiller de s’exiler à Paris. D’ailleurs, il demeurera toute sa vie un inconditionnel de Louis-Joseph Papineau. Fabre le visitera régulièrement en 1843 chez Hector Bossange qui l’a accueilli à Paris après son exil aux États-Unis. C’est également lui qui s’entremettra pour unir en 1845 son neveu Édouard Bossange, fils d’Hector Bossange, son beau-frère, à Marie Masson, fille de Joseph Masson, seigneur de Terrebonne au Québec.

Les affaires de Jean-Hector Bossange tendent à décliner à la fin des années 1820. Victime de la crise de la librairie qui secoue la France à cette époque, il déclare faillite en 1830. Il retourne peu à peu à ses activités commerciales et, signe de la bonne reprise de ses affaires, en 1845, année du mariage de son fils Édouard avec Marie Masson de Terrebonne, il publie un imposant catalogue qui propose plus de 30 000 ouvrages : « catalogue général de Hector Bossange » d’un millier de pages. À l’automne 1841 et durant l’année 1842, il effectue un long voyage au Canada et aux États-Unis. En partenariat avec Alfred Morel, ils ouvrent une nouvelle librairie à Québec sous le nom de «Nouvelle Maison française» en 1851. Afin de mieux comprendre l’influence qu’aura eue la famille Bossange au cours du XIXe siècle, je vous invite à lire l’article rédigé par Anthony Groleau-Fricard de l’Université Paris I et publié à l’intérieur du livre intitulé «La Capricieuse (1855): poupe et proue : les relations France-Québec (1760-1914)» dont vous trouverez la référence ci-dessous.

Denis-Benjamin et Louis-Joseph Papineau 

Denis-Benjamin Papineau
(1789-1854)
L’associé de Jean-Hector Bossange à Montréal en 1815, Denis-Benjamin Papineau (1789-1854), fut tour à tour agent seigneurial, libraire, seigneur, marchand, fonctionnaire, juge de paix et homme politique. Il était également le frère de Louis-Joseph Papineau, avocat et homme politique. 

Loui-Joseph Papineau
(1786-1871)
Louis-Joseph Papineau, élu orateur de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada à 29 ans, rejoindra les rangs du Parti canadien, rebaptisé en 1826 Parti patriote et sera un chef de file du mouvement de rébellion des patriotes de 1837. Bien qu’il prôna la modération, le gouverneur Gosford lança un mandat d’amener contre lui. Papineau dut prendre le chemin de l’exil. Il se réfugia successivement au Vermont, à New York, puis à Paris avec sa femme et trois de ses enfants. Il ne reviendra au pays qu’en septembre 1845 après l’obtention de son pardon.

Octave Crémazie

Octave Crémazie
(1827-1879)
Un autre événement mal connu des Québécois relie la famille Bossange à l’histoire du Québec. Le 11 novembre 1862, Octave Crémazie, l'un des plus populaires poètes canadiens-français en raison de ses chants patriotiques, disparaît. Seuls ses proches savent que, sur les conseils de son frère Jacques, le juriste, il s’est enfui à Paris afin d’éviter la prison. Sept jours plus tard, la librairie  «J. & O. Crémazie » spécialisée dans le commerce de la papeterie, des articles de bureau et divers produits déclare faillite. Octave, le public l’apprendra seulement en 1864, a émis depuis plusieurs années de faux billets à ordre afin de recueillir des fonds permettant de garder à flot les liquidités de la boutique. En exil définitif sous le nom de Jules Fontaine, il est accueilli par les Bossange qui lui procurent de modestes emplois, mais ce sont ses frères qui le feront vivre. Afin d'illustrer la proximité de la famille Bossange avec le Québec voici la description d'un événement survenu le 14 octobre 1876. Hector Bossange et sa femme, Julie Fabre, célébrèrent le soixantième anniversaire de leur mariage  au château de Citry. Le chantre de cette fête est Octave Crémazie, l'ancien libraire et poète de Québec qui avait été accueilli au château, ayant fui le Canada pour échapper à ses créanciers.  Il mourra en exil au Havre en 1879.

Joseph Masson 

Joseph Masson
(1791-1847)
Joseph Masson a occupé une place de premier plan dans la société de son époque. Né à Saint-Eustache au Québec en 1791, fils de menuisier, il est « placé » très jeune comme commis au magasin général de son village. En 1812, il passe au service de Hugh Robertson & Co, un grossiste de Montréal, dont il devient bientôt l’associé. Ils demeureront associés en affaire toute leur vie. Hugh Robertson vivait à Glasgow en Écosse et Joseph Masson à Montréal et à Québec. En 1818, il épouse Marie-Geneviève-Sophie Raymond. Ils ont plusieurs enfants, dont sa fille aînée Marie qui n’acquit en 1824 et qui épousera Édouard Bossange en 1845. D’une foi chrétienne bien enracinée, c’est un travailleur acharné, honnête et estimé de tous. Tout en bâtissant sa fortune, il participe à tous les grands projets de son époque : construction de la basilique Notre-Dame, creusage du canal Lachine, construction du premier chemin de fer canadien entre le Richelieu et le Saint-Laurent. Vice-président de la ville de Montréal, il sera choisi comme Conseiller législatif du Bas-Canada en 1834.
Louis-Hyppolite Lafontaine
(1807-1864)

C’est ainsi qu’il sera appelé à côtoyer les principaux hommes politiques de son époque comme Louis-Hippolyte La Fontaine et Louis-Joseph Papineau qui à un moment ou à un autre ont tous été reçus chez les Bossange à Paris. Joseph Masson a sans doute été l’un des hommes d’affaires canadiens les plus importants du Bas-Canada au XIXe siècle. En 1832, Joseph Masson se porte acquéreur de la seigneurie de Terrebonne. Foudroyé par la maladie, il y mourut le 15 mai 1847, à l’âge de 56 ans. Il laissa à ses héritiers une fortune considérable et il est qualifié de « premier millionnaire canadien-français ».


Édouard Bossange

Édouard Bossange
(1820-1900)
Né le 22 août 1820 du mariage de Jean-Hector Bossange (1795-1884) avec Marie-Julie Fabre (1796-1833) , il partit jeune pour New York en 1840 ou 1841. Il ne se borna pas à son seul travail d’éditeur et de courtier en librairie, ayant pris la nationalité américaine pour ses affaires, il fit aux États-Unis une superbe fortune dans des spéculations immobilières.

Il rencontra sans doute sa future épouse, Marie Masson, lors d’une visite à Montréal en 1843 où il fut reçu par les Masson à la seigneurie de Terrebonne. L’année suivante, Joseph accompagné de sa fille Marie se rend à Glasgow chez Hugh Robertson, son associé, à Londres puis à Paris où ils sont reçus par la famille Bossange. C’est le père d’Édouard, Hectore Bossange qui se charge de faire la demande de la main de Marie auprès de Joseph Masson, comme c’était la coutume à l’époque. Celui-ci refuse prétextant que sa fille est beaucoup trop jeune et que son futur mari devra être bien établi avant de penser au mariage.

Malgré les refus répétés et après avoir attendu près de trois ans, Édouard Bossange et Marie Masson se marièrent le 25 septembre 1845 à Terrebonne sans l'autorisation ni la présence de Joseph et Sophie Masson, respectivement père et mère de la mariée. Ils auront un premier fils nommé Édouard, citoyen américain né à New York le 22 novembre 1846, qui se distinguera par ses actes de bravoure au château de Meung-sur-Loire lors de la guerre de 1871 contre la Prusse.

Ils rentrèrent en France en 1855, fortune faite, Édouard avait trente-cinq ans. Il acheta alors le château de Citry, située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France, qu’il revendit en 1859 à son père (Hector), quand il devint propriétaire, le 24 novembre 1859, du château de Meung-sur-Loire, après avoir envisagé d’acquérir celui de La Ferté-Saint-Aubin dont ne voulut pas sa femme Marie en raison des douves pleines d’eau et des risques de noyade pour les enfants.

Hector Bossange et Julie Fabre se retirèrent au château de Citry où mourut Julie à 86 ans, le 2 août 1883. Hector s’installe alors chez son fils Édouard à Meung où il meurt à 88 ans, le 10 janvier 1884. Il fut inhumé au cimetière de Meung-sur-Loire. Après le décès de Marie Masson, à Meung-sur-Loire le 17 février 1891, sa fille Marie-Julie, née à Terrebonne le 30 juillet 1852, et Jean-Luizy-Robert Lesourd (1846-1909), qui s’étaient mariés le 27 août 1874, s’installèrent au château, dont ils héritèrent après la mort de Édouard Bossange, à Meung-sur-Loire, le 8 janvier 1900.

Comme nous pouvons le constater, l'union de ces deux familles Masson et Bossange n'est pas le fruit du hasard, mais s'inscrit parfaitement dans le cercle d'influence qu'ont construits et entretenus les patriarches Martin Bossange et son fils Jean-Hector et Joseph Masson. Des hommes partis de rien et qui ont édifié, chacun de son côté de l'Atlantique, et chacun à sa manière, un empire financier et familial qui se perpétua au-delà du XIXe siècle.

C’est ainsi qu’au cours des décades suivantes, les cousins et cousines français ont côtoyé les cousins et cousines québécois au château de Meung-sur-Loire.

Références
  • Histoire de la librairie au Québec, Fernande Roy, Éditions Leméac, 2000
  • Joseph Masson, Dernier seigneur de Terrebonne 1791-1847, par Henri Masson, à comte d’auteur, 1972
  • La Capricieuse (1855) poupe et proue - relations France-Québec (1760-1914), sous la direction de Yvan Lamonde et Didier Poton, Les Presses de l’Université Laval, 2006
  • Les Canadiens en France (1815-1855), Claude Galarneau, Les Cahiers des dix , n° 44, 1989, p. 135-181.
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)




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dimanche 6 novembre 2016

Y a-t-il un problème de réglementation au Canada selon vous? - Du nouveau

En août dernier (2016) dans une chronique intitulée «Y a-t-il un problème de réglementation au Canada selon vous?», je vous faisais part de notre déplaisante et coûteuse expérience survenue à Vancouver lors de notre retour de Chine en mai 2016. La réglementation canadienne en matière de protection des passagers aériens est à la fois archaïque et laisse place au libre arbitre des compagnies aériennes.

Bonne nouvelle! Il semble que le gouvernement canadien s'apprête à agir en cette matière. En effet, j'ai lu que le gouvernement du Canada proposera, d’ici quelques mois, un nouveau « régime de droits des voyageurs » prévoyant des indemnités aux consommateurs lorsque leurs bagages sont perdus ou endommagés, ou lorsqu’on leur refuse l’embarquement parce que la compagnie aérienne a « sur réservé » les places à bord d’un avion. Nous serons toujours à des années-lumière du régime européen, mais ce sera un début.

Comme l'écrit la chroniqueuse Stéphanie Grammond dans un récent article dan LaPresse+ : «Cela fait plus de 10 ans que les Canadiens réclament une charte des voyageurs. Le projet vient finalement d’entrer en piste avec le plan stratégique Transports 2030, dévoilé hier par le ministre des Transports Marc Garneau. 2030 ? J’espère que le projet ne restera pas si longtemps sur le tarmac, car le Canada est déjà très en retard par rapport à l’Europe et les États-Unis, qui ont une charte depuis 2005 et 2009 respectivement».

En attendant, nous continuons à voyager tout en sachant que nos droits sont limités et dépendent des politiques de chacune des compagnies aériennes que nous choisissons.
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samedi 22 octobre 2016

La Champagne, le champagne et les bénédictins

Fin septembre 2016, notes de voyage



« Épernay, c’est la ville du vin de Champagne. Rien de plus, rien de moins. »
Victor Hugo, Le Rhin, 21 juillet 1842.

Épernay


Bien que Reims soit considérée comme la capitale de la Champagne, la ville d’Épernay se situe au coeur même du vignoble. Avec son avenue des champagnes, sûrement l’avenue la plus riche du monde avec ses kilomètres de caves où sommeillent des millions de bouteilles, la ville recèle toutes les marques célèbres qui occupent d’anciens châteaux ou encore de magnifiques maisons de maître ou encore des hôtels particuliers. Véritables «Champs Élysées» du divin nectar, l’avenue affiche sur plus d’un kilomètre toutes les marques les plus reconnues mondialement. Nous l’avons parcouru depuis l’hôtel de ville jusqu’aux caves de la maison Mercier où nous avons visité les caves à bord d’un petit train touristique. En ce qui nous concerne, un «piège à touristes». Notre impression générale de mise en valeur de cette avenue, par ailleurs superbe ; un peu trop clinquant tout cela!
l'hôtel de ville

Un article fort bien rédigé paru dans Le Monde donne plus de détails.

Hautvillers


Vous connaissez Dom Pierre Pérignon?

Hautvillers
Nous avons visité l’abbatiale de l’ancien monastère bénédictin, l'église Saint-Sindulphe à Hautvillers près de la ville d’Épernay. Nous  y avons découvert la dalle du catafalque de dom Pérignon. La légende veut que dom Pérignon ait, le premier, découvert la méthode contrôlée pour faire mousser le vin de Champagne en bouteille au début du XVIIIe siècle. Cependant, ni lui ni ses successeurs immédiats n’ont jamais fait allusion à une quelconque effervescence dans les vins. Dom Pérignon est mort en 1715, et l’autorisation royale de mettre en bouteille du vin en Champagne ne fut accordée qu’en 1728.
Cette église, la troisième depuis la fondation de l’Abbaye
par St Nivard en 650,
fut édifiée en 1518 par dom Royer.
Cette église, la troisième depuis la fondation de l’Abbaye par St Nivard en 650, fut édifiée en 1518 par Dom Royer. Il semble bien que les raisons de la création du mythe de dom Pérignon, inventeur du champagne effervescent, soient purement commerciales. L’Abbaye de Hautvillers, propriété des champagnes Mercier, fait maintenant partie de Moët & Chandon, depuis que cette dernière a acquis Mercier. Le mythe semble être né lorsque la cuvée de prestige Dom Pérignon a été créée par Moët & Chandon avec un vin de 1921 et commercialisé à partir de 1935. Moët & Chandon appartient à LVMH de Bernard Arnault. En 2012, le cloître de l'abbaye est restauré et la porte Saint-Hélène, disparue, est reconstruite à l'identique par Moët & Chandon en association avec les architectes des bâtiments de France. Le site de l'abbaye d'Hautvillers est aujourd'hui utilisé par la maison de champagne pour accueillir ses invités. Il s’agit sans doute du compromis à faire pour sauver le patrimoine en période de manque de ressources publiques.


L’Abbaye d’Orbais


Fondée à la fin du VIIe siècle par saint Réole, 26e évêque de Reims, l’abbaye bénédictine est située dans la vallée du Surmelin. Les premiers moines qui vinrent s’installer à Orbais, au nombre de six, étaient originaires du monastère de Rebais et suivaient la règle de saint Benoît.

L'église Saint-Pierre-Saint-Paul fut construite à la fin du XIIe siècle et début XIIIe siècle par Jean d'Orbais, l'un des architectes de la cathédrale de Reims. L'église abbatiale avait une longueur de 78 m avec huit travées de nef. Deux d'entre elles subsistent de nos jours. L'architecture est superbe et particulièrement la façade, avec ses deux tours comparables à celle de la basilique Saint-Remi de Reims et le chœur avec déambulatoire comportant cinq chapelles rayonnantes. On y voit également des vitraux du XIIe siècle, des dalles funéraires des XIVe et XVe siècles, une cuve baptismale du XVIe siècle et des carreaux vernissés du XVe siècle.
Vitrail de l'Alliance XIIe siècle


Ce magnifique triptyque relatant l’histoire de l’Abbaye
a été réalisé par des membres de l’association
de peinture locale (La Palette)








Aires de camping-car


De nombreuses communes offrent des services pour les camping-cars dans la région. Cependant en cette saison de nombreux sites sont occupés par les vendangeurs venus de partout en France et d'ailleurs.

jeudi 20 octobre 2016

Auvergne - Le puy de Dôme

Pas chaud là-haut!
Nous l’avions promis! Début octobre, nous nous sommes rendus dans la région de Clermont-Ferrand afin de rendre visite à nos amies camping-caristes,«Les Marie». Nous avons profité de cette visite pour nous rendre au puy de Dôme, classé «Grand Site de France», à une douzaine de kilomètres de Clermont-Ferrand. Ce site est le plus haut de la chaîne des puys d’Auvergne. Un train panoramique à crémaillère (réalisé par SNC - Lavalin) permet d’accéder au sommet, que l’on peut aussi gagner à pied par l’abrupt «sentier des Muletiers». C’est, dit-on, le chemin par lequel les pèlerins accédaient au temple de Mercure, construit au IIe siècle de notre ère, dont les ruines sont toujours visibles. Évidemment, la saison d’automne étant avancée, il ne faisait pas très chaud là-haut.

Voici quelques images tournées lors de notre visite.


mardi 18 octobre 2016

La Champagne - Reims

Fin septembre 2016, notes de voyage.

Nous sommes en pleine saison des vendanges. Partout dans les vignobles des équipes d’hommes et de femmes s’activent dès le lever du soleil au ramassage des raisins qui sont, selon le coteau, d’un bleu foncé ou encore vert ou encore jaune, mais tous gorgés à souhait du sucre essentiel à obtenir un vin mousseux, nommé champagne. Au-delà des grandes marques représentées partout dans le monde (une question marketing), nous avons découvert une multitude de petits producteurs qui commercialisent leur champagne au vignoble. Il faudrait résider longtemps dans la région pour les découvrir et les apprécier individuellement. Nous nous contentons donc de faire de grandes balades dans le vignoble.


Reims


La visite de la ville, avant tout reconnue pour ses producteurs de champagne, car toutes les grandes marques y sont représentées, nous a permis de découvrir deux édifices religieux remarquables.

La cathédrale


Cathédrale Notre-Dame de Reims
Ce n’est pas son architecture gothique comparable et même moins spectaculaire que plusieurs autres temples chrétiens dans le nord de la France qui a retenu notre attention, mais bien son histoire. Ce n’est, ni le lieu géographique, ni le caractère exceptionnel de l’édifice qui peut expliquer son principal signe distinctif, mais bien un hasard historique qui a fait que depuis le XIe siècle les rois de France y furent couronnés. Clovis, roi des Francs, y fut baptisé dans un édifice antérieur à la fin du Ve siècle.

Mosaïque romaine


Parmi les objets les plus notables que nous y ayons trouvés, nous avons retenu une mosaïque romaine posée sur le dallage de la chapelle Sacré-Coeur au XIXe siècle. Elle fut découverte dans la cour de l’archevêché voisin, puisque les diverses cathédrales successives ont été édifiées à l’emplacement d’importants thermes romains et d’habitations gallo-romaines. Il est intéressant de noter que de récents travaux archéologiques font de Reims (Durocortorum) possiblement la deuxième ville la plus vaste de l’Empire après Rome sous Auguste. Sept grandes voies romaines desservaient la ville.

L’architecte

Autre attrait découvert en parcourant ce temple, la dalle du catafalque, de l’architecte Hugues Libergier. Architecte de grand talent, il réalisa notamment l'église Saint-Nicaise de Reims dont les travaux débutèrent en 1229 et furent repris en 1264 par Robert de Coucy pour être terminés en 1311. Il y fut enterré, mais l'église fut détruite en 1798, sous la Révolution française.

Il est inscrit sur la dalle : « ci-gît maistre Hugues Libergiers qui commença ceste église en l'an de l'incarnation MCC et XXIX [1229] le mardi de Pâques et trépassa en l'an de l'incarnation MCCLXIII [1263] le samedi après Pâques. Pour Dieu, priez pour lui ».



Son effigie porte à la main droite la miniature d’un projet de la basilique Saint-Niçaise d’où cette pierre a été enlevée pour être placée dans la cathédrale.
Au pied de l’architecte, les symboles de sa profession : compas, équerre et règle.



Saint-Jean-Baptiste de La Salle


Autre trouvaille qui intéressera particulièrement nos lecteurs québécois, Saint-Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719), fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes, a célébré sa première messe dans cette cathédrale le 10 avril 1678.

Finalement, ce sont des artistes contemporains qui ont laissé leur marque indélébile dans l’abside de l’église à travers de spectaculaires vitraux.

Marc Chagall


Peintre français, d’origine russe, Marc Chagall (1887-1985) est né à Vitebsk en Biélorussie. Il grandit au sein d’une famille pieuse appartenant à ces modestes communautés juives orientales fortement pénétrées de mysticisme hassidisme.

Dans une époque où l’art semble fermé au contenu et à l’esprit de la Bible, ce grand artiste moderne, nourri du Livre saint depuis son enfance, lui consacre beaucoup de ses oeuvres et, parmi elles, un bel ensemble de vitraux. Marc Chagall réalise ces vitraux, accompagné de deux maîtres-verriers qui dirigent à Reims l’un des plus anciens ateliers français du vitrail, Charles Marq et sa femme Brigitte Simon. Leur fils Benoît Marq en perpétue la tradition. C’est en 1971 que Marc Chagall en collaboration avec Charles Marq accepte de créer un ensemble de vitraux pour la cathédrale. À cette occasion, Marq remet en oeuvre des techniques utilisées au Moyen Âge. Ainsi, le bleu du fonds de la composition est celui des bleus des vitraux du XIIIe siècle de Reims.


Imi Knoebel


Imi Knoebel est un artiste allemand né en 1940 à Dassau. Les vitraux  réalisés par les ateliers des maîtres-verriers Simon Marq à Reims et Duchemin à Paris ont été conçus en 2008 et installés en 2011 à l’occasion du 800e anniversaire de la cathédrale. Les six vitraux sont une composition abstraite où la couleur donne corps à l’oeuvre. Les verres colorés sont assemblés par la technique traditionnelle du plomb. Ainsi les vitraux s’harmonisent avec la tradition des maîtres-verriers du Moyen Âge à l’époque de la construction de la cathédrale.

La basilique et l’Abbaye Saint-Remi


Située dans le quartier sud, cette basilique abrite les restes de l’évêque Rémi de Reims depuis 533, celui qui baptisa Clovis le roi des Francs. À l’époque, une simple chapelle, elle devient abbaye bénédictine vers 750-760. Au cours de l’histoire, elle subit de nombreux agrandissements et de nombreuses transformations selon le style de l’époque (roman, gothique, renaissance, baroque). Les Bénédictins sont chassés de leur monastère en 1793 à la suite de la révolution, mais la basilique est épargnée de la démolition. Tout comme la cathédrale, la basilique a subi les bombardements allemands durant la guerre 1914-18 et a été entièrement restaurée pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, ce monument est une pure merveille pour l’amateur d’architecture religieuse que je suis.
Parmi les sculptures disposées dans la basilique, nous avons retenu cette mise au tombeau du Christ datant de 1531, provenant de l’ancienne commanderie, temple détruit en 1792.
La finesse des détails sculptés dans la pierre de craies est exceptionnelle.

La chapelle Notre-Dame


Finalement, le dernier attrait de Reims qui a retenu notre attention est la chapelle Notre-Dame de la Paix, oeuvre de l’artiste franco-japonais Tsuguharu (Léonard) Fujita. Après avoir été baptisé à Reims en 1959, le peintre Foujita souhaitait édifier une chapelle. René Lalou, président du Champagne Mumm, offre le terrain. En 1966, âgé de 80 ans , Foujita décore à fresque la chapelle construite par Maurice Clauzier. Le peintre dessine l’intérieur jusqu’aux détails. Les verrières sont réalisées par Charles Marq.
Détails d’une fresque réalisée par Foujita à l’intérieur de la chapelle Notre-Dame.
Image provenant du site Wikiwand,
puisque la prise de photos était interdite lors de notre visite.

Pour en apprendre plus sur la vie et l’oeuvre de Tsuguharu Foujita, Wikihand. Son parcours est vraiment hors du commun.

Aire de camping-car

La ville de Reims offre une aire de camping-car avec vidange et accès à l'eau pour quelques véhicules à proximité du centre historique. Malheureusement, l'accueil y est moins que chaleureux (Centre d'accueil international!), le site est situé au bord d'une route à grande circulation et est adossé à un parc où les jeunes et les SDF se réunissent la nuit pour y faire la fête.

jeudi 6 octobre 2016

Du plat pays aux Ardennes


(Ces notes de voyage datent de quelques semaines)
Kinderdijk
Notre visite aux Pays-Bas s’achève. Difficile de tirer un bilan de cette courte visite. Pays à la fois moderne et hyperorganisé, ses dimensions et son étendue physique tellement restreintes nous ont causé un sentiment de manque d’espace vital, d’étouffement. Un peu comme un cheval qui aimerait se lancer au galop, mais que la clôture empêche de s’évader dans la campagne environnante. Les Néerlandais sont sympathiques, affables, polis et respectueux. Leur esprit est ouvert, ils ne craignent pas l’autre. À preuve leurs maisons aux grandes ouvertures donnant sur la rue, sans rideau révélant ainsi leur intérieur coquet et très souvent agrémenté d’oeuvres d’art et d’objets décoratifs variés. Contrairement à bien d’autres pays européens, dont la France, ils n’ont pas la fâcheuse habitude de se réfugier derrière de hauts murs et des volets fermés interdisant toute communication avec autrui. Cependant, ce n’est pas un pays à visiter en camping-car, du moins au sud. Les aires aménagées sont peu nombreuses et très chères comparativement aux autres pays européens. Il n’est pas étonnant de voir autant de camping-cars néerlandais (NL) sur les routes des autres pays! C’est compliqué et parfois impossible de visiter certaines villes en raison des règlements de stationnement. Il nous aura fallu prendre le train pour rejoindre des villes autrement impossibles à visiter en camping-car. Par ailleurs, c’est un cliché, ce pays est le royaume des pistes cyclables. Toute la circulation dans les villes et à la campagne est conditionnée par la présence et la préséance des vélos. Chaque fois que nous avons utilisé les nôtres, ce fut un ravissement de parcourir villes, villages et campagne, sans jamais avoir à affronter la circulation automobile. Il nous restera donc en mémoire de magnifiques paysages parsemés de moulins, de canaux et de bateaux de bois d’une autre époque, mais superbement entretenus.

Les oies volent vers le sud

À l’instar des voiliers d’oies qui nous survolent depuis une semaine, nous prenons la direction sud. Les nuits sont maintenant plus fraîches, la couleur de la lumière du jour s’est atténuée, les feuilles commencent à tomber. Tout ceci me rappelle la douceur des journées de septembre passées sur mon voilier sur le lac Champlain il y a quelques dizaines d’années où les oies blanches nous survolaient en direction de leurs lieux d’hivernage et qui me laissait rêveur d’un hiver dans les eaux Bahamiennes. Notre route de retour vers la France nous mènera vers les Ardennes Belge puis Française. Nous faisons un arrêt à Spa, car il est grand temps de prendre un peu de repos au centre thermal.

Spa

Le nouveau centre thermal 
Évidemment, la ville est à l’origine du mot qui désigne un grand bassin dans lequel on fait circuler rapidement de l’eau minérale sur des personnes pour effectuer un massage thérapeutique. La ville de Spa s’enorgueillit de ses nombreuses sources thermales et de son passé prestigieux où les grands de ce monde, comme le Tsar Pierre le Grand, s’y donnaient rendez-vous et la surnommaient le «café de l’Europe». Dans les faits, ce que nous y avons observé est quelque peu décevant. Bien sûr, le nouveau centre thermal ultramoderne construit sur la colline peut rivaliser avec bien d’autres centres que nous avons fréquentés en Europe, mais les vestiges de son glorieux passé restent dans un piteux état. Le casino, qu’on dit être un des plus vieux d’Europe et même du monde, ne recèle plus rien de cette grandeur passée (je n’ai jamais aimé les casinos). Les anciens bains thermaux construits majestueusement au centre de la ville en 1868 sont abandonnés, les carreaux brisés et aucun projet de restauration est visible. La galerie Léopold II inaugurée en 1878 au pied du funiculaire menant aux nouveaux thermes aurait besoin d’un sérieux coup de peinture et le parc d’un peu d’entretien comme plusieurs places et rues jonchées de détritus et de graffitis. En un mot, la belle aurait besoin d’un sérieux «face lift» pour retrouver sa fraîcheur d’antan.

Aire de camping-car

Il n’y a pas d’aire de camping-car à Spa. On nous a proposé de stationner en bordure de la route principale où le stationnement de nuit est toléré! Nous nous sommes rendus à Aywaille à 18 kilomètres de Spa pour trouver une aire de camping-car avec services en bordure de la rivière et à deux pas du centre du village.


Les Ardennes françaises

Comme un éperon rocheux français s’étant engouffré dans le territoire de la Belgique, les collines ardennaises sont flanquées de magnifiques forêts réparties de part et d’autre du fleuve La Meuse qui irrigue le territoire. La première ville que nous rencontrons en entrant en territoire français est Givet.

Givet

La forteresse de Givet vue de notre stationnement
de nuit au pied de la Meuse
La ville se situe de part et d’autre de La Meuse. Elle est surplombée par une forteresse édifiée par Charles Quint en 1555. Construite pour protéger les Pays-Bas espagnols, elle fut par la suite rattachée à la France en 1678. Malheureusement, il est impossible de la visiter en raison de sa vétusté. Peu de bâtiments anciens subsistent à Givet. Le plus bel exemple est sûrement le couvent des récollectines construit au XVIIe siècle et qui héberge la bibliothèque municipale.


Aire de camping-car

La ville a prévu une aire de camping-car à proximité du camping municipal. Étant hors saison, nous avons préféré dormir en bordure de La Meuse face à la ville.

Sur une centaine de kilomètres, nous avons suivi le parcours sinueux de La Meuse en direction de la champagne et de sa célèbre capitale, Reims.

Les Ardennes, c'est aussi le souvenir de la Grande Guerre 1914-1918. L'armée allemande et les armées alliées sont passées par là. À titre d'exemple, la ville de Haybes située en bordure de la Meuse où nous nous sommes arrêtés a été détruite.

Avant guerre
Après guerre
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