mercredi 3 octobre 2012

La Loire, France

Barque de Loire
La Loire est le plus long fleuve de France, avec une longueur de 1 013 kilomètres. Sa source est considérée être en Ardèche, au mont Gerbier-de-Jonc dans le Massif central. Son estuaire se trouve quant à lui dans le département de la Loire-Atlantique, à l'ouest de la région des Pays de la Loire et à l'ouest de l'Anjou.Une constatation générale mérite d'être notée avant tout sur la Loire : le profil général de son lit sur la longueur est celui d'un escalier. Des paliers à peu près horizontaux se succèdent, reliés les uns aux autres par de brusques décrochements. D'où le cours du fleuve, qui suit l'escalier, est fait de mouilles, endroits suffisamment profonds pour être toujours immergés, et de seuils peu profonds, à peu près découverts en basses eaux, où le courant est rapide et où les bancs de sable ou de galets sont nombreux. Les seuils sont franchis par des bancs de sable, chenaux plus ou moins profonds selon les saisons. Après Orléans la Loire emprunte sur 450 km une vallée plus ou moins orientée est –ouest, ample jusqu'à Rochefort-sur-Loire à la sortie de l'Anjou. C'est le Val de Loire caractérisé par ses châteaux (Wikipédia).C’est en partie ce parcours que nous sillonnons cette année.

Quel romantisme! Parcourir la route qui borde le cours d’eau où apparaît au loin la silhouette d’un château renaissance à travers les feuilles qui commencent à jaunir nous révèle les subtilités du cours d’eau réputé pour ses variations de niveau et ses crues subites. Partout, des traces de murs de protection élevés au cours des siècles par les hommes tentant de préserver leurs champs et leurs maisons des eaux tumultueuses du cours d’eau lors de ses crues. À cette saison, le débit est faible et les nombreux bancs de sable créent une magnifique mosaïque ocre et bleu dans laquelle le soleil couchant se reflète dans la douceur du soir. Extrêmement apaisant!


Ô de qui la vive course 
Prend sa bienheureuse source, 
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux,
De l'Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores,
Et jette ton oeil divin,

Sur ce pays Angevin,

Le plus heureux et fertile, 
Qu'autre où ton onde distille. 
Ô mon Fleuve paternel, 
Quand le dormir éternel,
Fera tomber à l'envers,
Celui qui chante ces vers, 
Et que par les bras amis, 
Mon corps bien près sera mis, 
De quelque fontaine vive, 
Non guère loin de ta rive, 
Au moins sur ma froide cendre, 
Fais quelques larmes descendre, 
Et sonne mon bruit fameux, 
A ton rivage écumeux, 
N'oublie le nom de celle, 
Qui toutes beautés excelle, 
Et ce qu'ai pour elle aussi, 
Chanté sur ce bord ici,
D'une argentine fontaine. 

Joachim Du Bellay (1522-1560)


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