Suite à un week-end de pluie, nous quittons Castelo de Paiva en longeant le Douro et ses collines parsemées de vignobles en espalier en direction de Porto.
Après avoir considéré diverses options, nous choisissons de nous poser sur un stationnement en bordure du Douro du côté de Villa Gaïa juste en face de Porto. En quelques minutes de marche sur une magnifique promenade surplombant le cours d’eau, nous nous retrouvons en face des caves des célèbres portos. Nous passerons ainsi trois magnifiques journées ensoleillées à parcourir les ruelles pentues de la ville où se côtoient les architectures de style gothique, baroque et romantique.
Les caves
En face de Porto sur la rive du Douro, où anciennement les barriques de vin étaient débarquées des bateaux à fond plat, le fameux liquide rouge ruby ou parfois blanc et rosé portant le nom de la ville nous est offert par des rabatteurs (sans aucune pression) postés devant l’entrée des caves qui sont en fait les anciens entrepôts où était transformé le vin en porto auparavant. Une technique intéressante a été développée par ces rabatteurs en ce qui concerne les petits transformateurs. Après avoir écouté notre conversation et avoir reconnu facilement l’accent québécois (l’expérience aidant), la technique d’approche porte sur le fait que la SAQ (Société des Alcools du Québec) , en raison de ses exigences trop élevées, n’importe pas les produits de ces petits producteurs. Ainsi, ils nous offrent l’unique chance de déguster leur produit sur place avant notre retour à la maison. Le seul problème est que nous retrouvons leur produit chez les revendeurs portugais et même en grande surface à un prix bien meilleur! Évidemment, l’atmosphère feutrée et l’odeur de vinification accumulée depuis des siècles en moins. Une impression d’attrape touriste.
Un emblème de la ville
Le pont métallique Luis 1er fut achevé en 1886. Ce pont à double palier est notre porte d’entrée dans la ville de Porto depuis les caves situées sur la rive opposée. C’est également la marque de commerce touristique de la ville. Le palier du bas est consacré à la circulation automobile tandis que le palier du haut permet le passage des piétons et des rames du métro. La traversée du Douro à une hauteur de 70 mètres est en soi une expérience touristique intéressante offrant une vue spectaculaire sur les deux rives du fleuve.
La rua das Flores
Au XVIIIe, cette rue piétonnière était habitée et fréquentée par la bourgeoisie de la ville. Bien que certaines façades aient été restaurées, de nombreux édifices sont abandonnés de leurs occupants à l’exception de certains locaux commerciaux au rez-de-chaussée.
C’est en parcourant la rue depuis l’église de la Miséricorde et son hôpital, depuis transformé en musée, que nous avons découvert quelques boutiques ayant survécu au passage du temps. Ainsi, juste en face du musée nous avons visité l’antre d’une famille d’antiquaires spécialisée en livres anciens qui tiennent boutique au même endroit depuis plus de 80 ans. Un peu plus haut dans la rue, sur invitation d’un serveur, nous sommes entrés dans un salon de thé dont le décor incluant le mobilier n’a pas été retouché depuis le XIXe. Un vrai passage dans le temps nous rappelant certains cafés d’Istanbul ou de Vienne. Malheureusement, tout semble dans un tel état de laisser-aller, qu’il faudra sans doute encore peu de temps avant que ce décor victorien ne disparaisse sous la poussière et l’usure.
Du gothique au baroque
La ville recèle de nombreux immeubles religieux et civils représentant admirablement bien son évolution dans le temps. La cathédrale de style gothique avec son cloître superbement bien restauré domine la vieille ville où les églises, cloîtres et hôpitaux rivalisent les uns avec les autres dans des orgies de dorures et parures de style baroque datant des XVIIe et XVIIIe. Un délice pour les amateurs d’art et d’architecture que nous sommes.
C’est au terme de trois jours de visite où nos mollets n’y ont pas échappés à raison de plusieurs kilomètres de pentes chaque jour, que nous nous sommes dirigé en bord de mer à Païva de Mira.
Avero
Presque tous les pays européens ont leur petite Venise. Au Portugal, c'est Avero.
Charmante petite ville traversée par des canaux permettant d'accéder à la mer depuis le XIXe.
Praia de Mira
Ancien port de pêche artisanale reconvertie en station balnéaire, les pêcheurs résistent.
Notre prochaine destination sera Coimbra, ville universitaire depuis le XIVe.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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