mardi 23 mai 2017

De la France à l'Italie

Nous sommes en route pour la Croatie. Les étapes nous réservent toujours de belles surprises. La preuve en est, ce groupe de Québécois rencontrés dans une marina fluviale à Briare dans le Loiret. Comment ne pas remarquer la pénichette portant le nom d’«ô…Québec» et portant fièrement les drapeaux québécois et canadien? Un bref échange nous a permis d’apprendre de ces sympathiques compatriotes qu’ils s’étaient portés acquéreurs de ce vaisseau un peu fatigué et qu’ils avaient entrepris une remise à niveau avant de poursuivre leur découverte du grandiose réseau de canaux traversant la France et l’Europe de l’est à l’ouest et du nord au sud. Bon vent à vous!

Tenant compte des récentes températures, il a neigé récemment en altitude, nous avons choisi de traverser les Alpes par un col de moyenne importance afin de déboucher du côté italien dans la vallée d’Aosta à proximité de Turin. Après avoir dû rebrousser de chemin en raison de la fermeture temporaire d’un col en direction de Briançon, nous avons pris la route Napoléon jusqu’à Gap où nous avons fait escale. La route de Gap à Briançon contourne le parc des Écrins dans un décor magnifique, particulièrement en cette journée ensoleillée. Puis, nous avons grimpé jusqu’au col de Montgenèvre à 1850 mètres d’altitude. La station de ski étant fermée et les sports d’été n’ayant pas commencé, le site était pour le moins désert. Nous passons la frontière italienne pour redescendre vers la vallée d’Aosta et nous arrêter dans la petite ville de Susa.

Susa, Italie


Cette belle petite ville regorge d’histoire puisque située au carrefour de deux routes menant à la France. Nous avons décidé d’y faire halte pour une journée supplémentaire afin d’en faire la découverte.
Porte de Savoie, fin du 3e siècle
La cathédrale adossée à un campanile de style roman
datant de 1027-29 et agrandie dans ses formes gothiques au XIVe.
Les Romains y ont également laissé quelques vestiges.
Arc d’Auguste (an 9-8 av J.C.)
Aqueduc (4e siècle apr. J.-C.)
Amphithéâtre (1e - 2e siècle apr. J.-C.)


L’église Saint-François (XIIIe) avec ses magnifiques fresques.

Difficile de quitter cette petite ville entourée de pics enneigés et nous offrant à chaque regard un paysage de carte postale.


mardi 9 mai 2017

De retour à nos itinérances européennes - Poitiers

Ça y est, nous sommes de retour en Europe. Le temps est passablement maussade et les températures sont sous la normale depuis notre arrivée. Après avoir récupéré notre camping-car, une petite cure de jouvence s'imposait. C'est pourquoi nous nous sommes rendus à Poitiers où nous avons trouvé une société qui pouvait faire un travail d'étanchéité du plancher de la douche en entretien préventif. Nous en avons profité afin de visiter la ville au pays du Futuroscope.

Le centre de la vieille ville se situe sur un monticule d'une cinquantaine de mètres, dominant un cours d'eau d'un côté, le Clain et une petite rivière de l'autre, la Boivre. Comme plusieurs autres villes de France, le site était déjà occupé par les Celtes lors de l'arrivée des Romains à l'époque de César. Dès les débuts de la chrétienté, des communautés s'installent à Poitiers, dont Radegonde qui deviendra sainte Radegonde et qui fera l'objet d'un culte tel que les pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle feront étape à Poitiers. L'histoire de la ville au Moyen-Âge est partie intégrante de l'histoire de la région et de l'histoire de France. Au XIVe siècle, elle sera anglaise pendant quelques années avant d'être à nouveau libérée. Plusieurs édifices religieux et laïques témoignent de son histoire.

Notre-Dame-de-la-Grande


C'est sa façade méticuleusement sculptée et restaurée qui donne toute sa splendeur à cette église de style roman datant des XIe et XIIe. D'imposantes colonnes aux chapiteaux magnifiquement sculptés et une coupole peinte rehaussent le coeur du bâtiment. Quelques vestiges de la polychromie originale de la façade nous laissent imaginer ce que pouvait être le temple au Moyen-Âge. En résumé, un bâtiment remarquable qui nous a fascinés.
Le coeur - Patrick Despoix —
Travail personnel, CC BY-SA 4.0
Pour en savoir plus sur Notre-Dame-de-la-Grande et son histoire, cliquez ici.

La cathédrale Saint-Pierre


Ce bâtiment de style gothique a été construit au début du  XIIe siècle en remplacement d'une cathédrale de style roman qui fut sans doute détruite lors d'un feu qui ravagea la ville en 1018. On y célébra le mariage d'Éléonore d'Aquitaine et de Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre en 1152. Les guerres de religion et la révolution lui ont porté un dur coup qui transparaît encore aujourd'hui malgré les nombreuses restaurations depuis le XIXe toujours en cours. D'ailleurs, de magnifiques peintures réalisées entre 1260 et 1300 ont été mises à jour récemment sous des badigeonnages blancs effectués après la révolution. Dépourvu de la majorité de ses attributs, l'édifice est austère et froid. Malgré son statut de cathédrale, le bâtiment n'est sûrement pas le plus intéressant de la ville à nos yeux.

Pour en savoir plus sur la cathédrale Saint-Pierre et son histoire, cliquez ici.

Le baptistère Saint-Jean

Ce bâtiment de pierre datant du Ve siècle était dédié aux baptêmes. Sa piscine baptismale octogonale marque le coeur de ce petit édifice qui abrite également un ensemble de peintures murales romanes et gothiques. Il s'agit d'un des plus vieux édifices chrétiens toujours debout en Europe. À l'origine construit sur le site d'une piscine baptismale d'une maison antique, le premier bâtiment fut remanié à de nombreuses reprises au cours des siècles et est parvenu jusqu'à nos jours grâce à son sauvetage in extremis par la Société des antiquaires de l'Ouest en 1834.

Pour en savoir plus sur le baptistère Saint-Jean et son histoire, cliquez ici.

L'église Sainte-Radegonde


L'église mêle architecture romane et gothique et abrite le tombeau de Sainte-Radegonde. Radegonde était reine du peuple franc et épouse du roi Clotaire Ier. Elle avait créé à Poitiers la première abbaye féminine de Gaule, l'abbaye Sainte-Croix au VIe siècle. On peut voir son tombeau dans la crypte ouverte de l'église. 

Nous avons particulièrement apprécié les têtes de chapiteaux du coeur.
Par Codex — Travail personnel
CC BY-SA 3.0,
Par Codex — Travail personnel
CC BY-SA 3.0
Pour en savoir plus sur Radegonde reine des francs, cliquez ici et pour en savoir plus sur l'église Sainte Radegonde, cliquez ici.

L'église Saint-Porchaire


Lithographie du XIXe
Implantées au milieu des rues commerçantes de la vieille ville, nous avons retenu de notre visite de ce monument  le fait qu'en 1431, la cloche de l'Université  de Poitiers a été installée dans le clocher de l'église et y est toujours. Cette cloche avait pour fonction d’annoncer les assemblées de la toute nouvelle université.

Pour en savoir plus sur l'église Saint-Porchaire et son histoire, cliquez ici.


Camping-car

L'aire de camping-car du Futuroscope est idéalement située pour visiter la région. Il faut cependant noter qu'il est quasiment impossible de stationner notre véhicule à proximité du centre historique de la ville.

Si vous devez faire réparer votre bac de douche qui est craquelé, nous vous recommandons la société  Liner Concept à Poitiers. Ils utilisent un concept unique en France à l'aide d'un produit importé des États-Unis. Leur travail est garanti pour la vie du véhicule. L'accueil est très sympathique et le patron nous a même prêté un véhicule pour la journée nécessaire à la pause du produit. C'est dispendieux, mais le travail est fait professionnellement.






mardi 18 avril 2017

Le monde et soi, une réflexion.

Voyager à l'étranger peut être déstabilisant et insécurisant pour plusieurs d'entre nous. Voyager peut être aussi l'occasion de réfléchir sur soi et notre relation avec le monde. C'est un peu ce que propose l'écrivain Pico Iyer dans cette conférence TED.



lundi 13 février 2017

L'hiver, Nicolas Bouvier et les autres

Nicolas Bouvier
Cette nuit, il est tombé 25 cm de nouvelle neige à Montréal. Les routes et les trottoirs sont encombrés. Nous annulons tous nos rendez-vous et nous nous replongeons dans nos vieux classiques du voyage. Bien sûr, Nicolas Bouvier refait surface de notre bibliothèque. C'est le temps de préparer notre nouvelle saison de voyage avec un peu d'inspiration.

Nicolas Bouvier était un écrivain voyageur suisse, né en 1929 et décédé en 1998.  En juin 1953, il part en Fiat Topolino avec son ami, le peintre Thierry Vernet, de Belgrade à Kaboul, à travers la Yougoslavie, la Turquie, l'Iran et le Pakistan. Cette première partie du voyage est racontée dans «L'usage du monde», un livre devenu culte. Il enchaîne de la Turquie aux Îles d'Aran au large de l'Irlande, l'Inde, Ceylan (aujourd'hui le Sri Lanka) et le Japon. Ces pérégrinations nourrissent son désir d'écriture dès 1968.

Voici plusieurs documents audio et vidéo pour en apprendre plus sur ce grand voyageur. Des heures de plaisir et de réflexion sur le voyage et le voyageur.

Dans le cadre du Festival Étonnants Voyageurs à Saint-Malo, en public au Palais du Grand Large pour explorer l’œuvre de l'écrivain Nicolas Bouvier, France Culture a capté quatre entrevues que vous pouvez entendre ci-dessous.

⇨Qui était cet écrivain voyageur, curieux insatiable ? Premier volet biographique avec l’historien et biographe François Laut.



⇨Illustration et analyse d'une œuvre inspirante et sensible avec Nadine Laporte, fervente admiratrice de Nicolas Bouvier.



⇨Témoignage de l’écrivain et journaliste littéraire Gilles Lapouge, qui a connu Nicolas Bouvier en tant que pilier historique du festival «Étonnants Voyageurs».



⇨Sont réunis l'écrivaine Catherine Poulain, grande lauréate du Festival, l’écrivain David Lefèvre, ayant réalisé un long voyage itinérant de l’Irlande à la Suisse qui donna naissance à l’essai «Dans le sillage genevois remontant à ses sources» et l’auteur Christian Garcin, auteur notamment de «l’Intranquilité heureuse», lettre à Nicolas Bouvier dans l’Almanach des voyageurs aux éditions Magellan en 2012.



 ⇨Entrevue avec Nicolas Bouvier le 5 mars 1996 à Carouge en Suisse.



⇨En 1963, Nicolas Bouvier publie «L'Usage du monde», récit de son voyage à travers l'Europe de l'Est et l'Asie Centrale. Il répond sur le plateau de l'émission littéraire A livre ouvert aux questions de Maurice Huelin de la Radio Télévision Suisse.



Quelques livres écrits par Nicolas Bouvier :

  • L'Usage du monde, 1963, Payot poche, 1992 (ISBN 222889401X)
  • Japon, éditions Rencontre - L'Atlas des Voyages, Lausanne, 1967 GB648-B45
  • Chronique japonaise, 1975, éditions Payot, 1989 (ISBN 2228894001)
  • Le Poisson-scorpion, 1982, éditions Gallimard, Folio, 1996 (ISBN 2070394956)
  • Journal d'Aran et d'autres lieux, éditions Payot, 1990 (ISBN 2228894060)
  • L'Art populaire en Suisse, éditions Zoé 1991, (ISBN 2881823750)
  • Le Hibou et la baleine, éditions Zoé, Genève, 1993 (ISBN 2881824773)
  • Les Chemins du Halla-San, éditions Zoé, Genève, 1994 (ISBN 2881822169)
  • Comment va l'écriture ce matin ?, éditions Slatkine, Genève, 1996 (ISBN 978-2051015233)
  • Routes et déroutes, entretiens avec Irène Liechtenstein-Fall, Éditions Métropolis, 1997 (ISBN 2883400547)
  • La Chambre rouge et autres textes, éditions Métropolis, 1998 (ISBN 978-2883400795)
  • Le Dehors et le Dedans, éditions Zoé, Genève, 1998 (ISBN 288182319X)
  • Entre errance et éternité, éditions Zoé, Genève, 1998 (ISBN 978-2881823305)
  • Une orchidée qu'on appela vanille, éditions Métropolis, Genève, 1998, (ISBN 2883400601)
  • Dans la vapeur blanche du soleil : les photographies de Nicolas Bouvier ; Nicolas Bouvier ; Thierry Vernet ; Pierre Starobinski ; Éditeur : Genève : Zoe, 1999. (OCLC 42629321) (ISBN 978-2881823589)

Olivier BARROT présente un coffret de trois récits de voyage de Nicolas BOUVIER : "Chroniques Japonaise" ; "L'usage du monde" ; "Le journal d'Aran et autres lieux".


Nicolas Bouvier : Chroniques Japonaises, L... par ina


dimanche 22 janvier 2017

METEO - Un outil formidable pour les voyageurs


L'application web Ventusky a été développée par InMeteo, en collaboration avec Marek Mojzík et Martin Prantl. L’entreprise tchèque de météorologie basée à Pilsen se spécialise sur la prévision météorologique et la visualisation des données météorologiques. Cette application affiche clairement les données météorologiques (température, vents, courants, pluie, enneigement, etc.) pour n'importe quel endroit du monde.

N'hésitez pas à l'ajouter à vos outils de voyage.

lundi 16 janvier 2017

Panama


Enfant, dans mon imaginaire de futur voyageur, le Panama m’est depuis toujours apparu comme un pays d’aventures exotique. De mes cours de géographie j’avais retenu que l’isthme de Panama était une étroite bande de terre se trouvant entre la mer des Caraïbes et l'océan Pacifique, reliant l'Amérique du Sud et l'Amérique du Nord. C’était également la terre d’un grand projet initié par le Français Ferdinand de Lesseps qui devait se terminer en catastrophe financière et devait être complété par une société américaine.

Plus récemment dans l’histoire, ce fut aussi le théâtre en 1989 d’une brève invasion américaine qui se traduisit par l’emprisonnement du général Noriéga qui dirigeait le pays, pour trafic de drogue. Encore plus récemment, le Panama fut le  théâtre du scandale des «Panama Papers» où furent révélés plus de 11,5 millions de documents confidentiels issus du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, détaillant des informations sur plus de 214 000 sociétés «offshore» ainsi que les noms des actionnaires de ces sociétés.

Il fallait absolument que nous allions faire une petite virée dans ce pays.

Panama City

La ville (au fond), le canal et le pont des Amériques (à droite)
«cliquez sur la photo pour l'agrandir»
Les hôtels
Le quartier des affaires
C'est vu du ciel que nous découvrons cette cité aux allures de Manhattan avec ses nombreux gratte-ciel. Comme nous l'aura révélé le scandale des «Panama Papers», cette ville est devenue un centre financier majeur pour l'Amérique latine, mais également pour le monde entier. Cependant, si nous souhaitons voir dans les gratte-ciel une preuve de richesse nationale il faut garder les yeux en l'air. Dès que le regard redescend dans la rue, on constate que le développement de la ville n'a pas bénéficié à tous. Il est cependant heureux de constater que de nombreux travaux publics sont en voie de réalisation afin d'améliorer l'environnement urbain le long de la magnifique baie qui borde la ville.
La ville d'en bas

Un magnifique bâtiment restauré
de la vieille ville
Au quartier des affaires et des hôtels de luxe, nous avons préféré le «Casco Viejo». Ce quartier historique ayant conservé ses bâtiments coloniaux est en cours de restauration. De nombreux bâtiments ont déjà recouvré leur air de jeunesse, mais il reste beaucoup à faire encore. Partout de petites boutiques de spécialités, des galeries d'art, des antiquaires et de nombreux restaurants. Il est très agréable de s'y promener à la découverte de l'architecture rappelant souvent la vieille Espagne avec ses balcons décorés de fer forgé artistiquement réalisé.



Les ruines du couvent des Jésuites
La cathédrale en restauration, Place de l'Indépendance.

Le canal

Les écluses de Miraflores
Le canal de Panama relie le golfe de Panama, dans l’océan Pacifique, à la mer des Caraïbes et à l’Atlantique. Le concept d’un canal à Panama remonte au début du XVIe siècle où une des premières représentations iconographiques du canal est indiquée sur la carte des Conseils du missionnaire breton Michel Le Nobletz vers 1630. La première tentative de construction ne commença qu'en 1880, sous l’impulsion française de Ferdinand de Lesseps, grâce une collecte de fonds à la Bourse de Paris. Un excellent article détaillé sur Wikipédia permettra à ceux que cela intéresse d'en apprendre plus sur le projet de Ferdinand de Lesseps. Après l'échec de cette tentative, le travail fut terminé par les États-Unis sous la direction de G.W. Goethals, et le canal ouvrit le 15 août 1914. La construction des 77 kilomètres du canal a été parsemée de problèmes, des maladies comme le paludisme et la fièvre jaune, aux glissements de terrain. Le nombre de travailleurs qui périrent de maladie durant la construction a été évalué à plusieurs milliers. Nous avons d'ailleurs vu des cimetières français où sont enterrées ces personnes.

Les États-Unis ont remis la propriété du canal au gouvernement panaméen en 1999, celui-ci en tirant une large part de ses revenus. Des travaux gigantesques d'élargissement du canal et l'ajout d'écluses ont été inaugurés en juin 2016.

Pour les amateurs, il est possible de se procurer des titres d'emprunt obligataire à lots de 1888 de la Compagnie universelle du canal interocéanique de Panama chez un antiquaire du quartier «Casco Viejo» tenant boutique à proximité des ruines du couvent des Jésuites.


Le peuple Kuna

Les Kunas ou Cunas sont un groupe ethnique amérindien du Panama et du nord de la Colombie bénéficiant d'un régime d'autonomie territoriale. Les kunas des îles San Blas sont une vingtaine de milliers, disposant de la citoyenneté panaméenne.

Nous les avons croisés dans le quartier «Casco Viejo» où ils vendent des objets traditionnels et artisanaux à proximité de la Place de France construite pour honorer les ingénieurs français qui ont participé à la construction du canal.



L'autre Panama - celui des plages

Playa blanca
Le Panama est également un pays de nature et de plages. Les plus belles plages se situent sur la côte pacifique, particulièrement dans le golfe de Panama à quelque deux heures de Panama City par la route panaméricaine. Il faut faire l'expérience de la circulation à la sortie de la grande ville en fin d'après-midi en direction des plages. Un véritable rodéo!

Il ne fait pas toujours beau au Panama.




jeudi 29 décembre 2016

Victor, le géographe et le voyageur n'est plus!

Celui qui m'aura fasciné pendant de nombreuses années avec son émission «Le dessous des cartes» diffusée sur Arte et captée au Québec sur TV5 est décédé subitement le 28 décembre. Cette émission préparée et animée par Jean-Christophe Victor est un bijou de précision et d'information sur les grands enjeux géopolitiques actuels, futurs et passés. Un trésor d'information pour quiconque comme moi fait du voyage et de la découverte du monde une passion.

Décédé à l'âge de 69 ans (né en 1947), Jean-Christophe était le fils du célèbre explorateur polaire, Paul-Émile Victor. Son assiduité et la qualité de son travail nous manqueront.

Condoléances à sa famille et à ses collègues.

dimanche 25 décembre 2016

Bientôt 2017

Ce sera bientôt 2017. Nous avons la tête pleine de projets. Nous avons hâte de partager nos découvertes. En attendant, nous vous souhaitons la meilleure des années, paix, santé et bonheur.


jeudi 24 novembre 2016

Des Québécois au Château de Meung-sur-Loire

Lors de notre passage à Meung-sur-Loire en août 2016, nous avons visité le château et nous y avons rencontré les propriétaires actuels, Madame et Monsieur Lelevé. À cette occasion, ils nous ont appris que le château avait eu une châtelaine originaire du Québec au XIXe siècle. Ce fait nous ayant intrigués, nous avons effectué quelques recherches que nous vous partageons avec plaisir.

La présence de Québécois au château de Meung-sur-Loire origine d’une nébuleuse composée de personnages provenant du milieu du livre, de l’imprimerie, de l’édition, du commerce entre l’Europe et l’Amérique principalement le Bas-Canada (maintenant le Québec) et la politique canadienne au XIXe siècle.
Château de Meung-sur-Loire

Depuis 1760 au moment où le gouverneur Vaudreuil cédait le Canada et toutes ses dépendances à la force d'invasion britannique à Montréal et la signature du traité de Paris en 1763 qui mit un terme à la guerre de Sept Ans, le Canada est devenu une colonie sous domination anglaise. La langue, la religion et le droit civil en usage à l’époque de la Nouvelle-France sont pour l’essentiel demeurés les mêmes. Cependant, les domaines judiciaire, économique et politique passent sous ressort britannique. Par la suite, certaines réformes politiques sont apportées sans grands effets sur les conditions économiques des francophones. Plusieurs mouvements de revendication émergent au début du XIXe et mèneront aux troubles sanglants de 1837-38 où plusieurs insurgés seront pendus ou déportés. Un des principaux leaders politiques à cette époque était Louis-Joseph Papineau, seigneur de la Petite Nation.

Jean-Hector Bossange
(1795-1884)
L’histoire débute par l’arrivée de Jean-Hector Bossange à Montréal en 1815 pour y fonder, en association avec Denis-Benjamin Papineau, une nouvelle librairie sous la raison sociale de «Maison Bossange et Papineau». Cette société qualifiée de librairie est aussi une maison de commerce qui importe et revend divers articles de consommation. Il l’exploitera de septembre 1815 à février 1819 puis retournera à Paris pour y lancer une nouvelle librairie avec son frère Adolphe. Né le 28 avril 1795 à Paris, Jean-Hector Bossange était le fils de Martin Bossange, libraire, éditeur et exportateur de livres. Il immigra aux États-Unis en 1812 pour terminer ses études chez Henry Chériot, un correspondant de son père, où il apprend l’anglais et la tenue de livres. On ne sait pas vraiment qui du père ou du fils est propriétaire de la librairie Bossange de Montréal. Toutefois en 1815, Hector n’a que 20 ans et la maison Bossange de Paris paraît sa principale source d’approvisionnement. Les marchandises transitent le plus souvent par l’Angleterre comme il était d’usage à cette époque, mais parfois aussi par New York où Martin Bossange entretient des relations suivies avec certains libraires.

Martin Bossange
(1766-1865)
En France, la famille Bossange se fie connaître principalement en raison des succès de Martin-Adolphe Bossange.  Il monta à Paris vers 1785 pour travailler dans la libraire de Edme-Jean Lejay. Devenu libraire et commissionnaire en librairie en 1787, il s'associa l'année suivante avec le libraire lyonnais Jean-Marie Besson, sous la raison sociale « Bossange et Cie ». En 1792, il forme une association de libraires avec deux Lyonnais, Besson et Joseph-René Masson (aucun lien avec les Masson de Terrebonne) qui deviendra en 1798 la société «Bossange, Masson et Besson». Cette maison se tournera rapidement vers le commerce international de livres. Il ouvre ainsi une librairie en Haïti dès 1801, puis, en dépit du blocus continental décrété par Napoléon, un comptoir en Angleterre. Après la fin de l'Empire, il crée des filiales à Madrid, Naples, Leipzig, Mexico et Rio de Janeiro. La tête de pont de ces échanges internationaux est Londres où Bossange et ses associés s'unissent à Barthès et Lowell pour y fonder une librairie importante. En 1818, Bossange se sépare de Masson et revend l'imprimerie qui fabriquait le Journal de la librairie. Son activité se concentre sur l'édition de nouveautés, le négoce d'éditions plus anciennes et la librairie de commission avec l'étranger. En 1825, son siège se situe au 60 rue de Richelieu, galerie de Bossange père, un lieu distinct de la maison «Bossange et frères» située au 12 rue de Seine fondée quelques années auparavant par ses fils, Jean-Hector (1795-1884) de retour du Canada et Adolphe (1797-1862).

À l’automne 1830, Martin Bossange dépose le bilan à la suite de nombreuses difficultés financières, mais il réussit à reprendre ses activités en Allemagne, à Leipzig, où il s'associe à Johann Jakob Weber avec lequel il édite l'un des tout premiers magazines destinés aux familles. Martin prend sa retraite en 1837 après avoir revendu ses parts allemandes à Brockhaus. Ses fils, Hector et Adolphe, développent une activité indépendante de librairie internationale, activité que poursuivront Gustave et Edmond, les deux enfants d'Hector, jusque vers la fin du XIXe siècle. La famille Bossange restera, avec Louis Hachette, l'une des premières maisons d’édition française à avoir développé le commerce du livre à l'échelle mondiale.

Lorsque Jean-Hector Bossange décide de retourner en France en 1819, cette première librairie francophone à Montréal semble encore assez modeste. Il cède ses parts à son associé Denis-Benjamin Papineau qui s’empresse de revendre à Théophile Dufort. En 1823, c’est Édouard-Raymond Fabre qui rachète la librairie tout en maintenant ses liens avec les Parisiens jusqu’en 1828. Véritable succès, la librairie Fabre deviendra la plus importante librairie francophone à Montréal jusqu’au milieu du XIXe siècle. Les familles Fabre et Bossange ont plus que des liens commerciaux. Jean-Hector Bossange épousa Julie Fabre, la soeur d’Édouard-Raymond Fabre en 1816. Celui-ci apprendra d’ailleurs le métier de libraire à Paris chez Martin Bossange.

Édouard Raymond Fabre
(1799-1854)
La librairie d’Édouard Raymond Fabre deviendra rapidement un lieu de rendez-vous des élites politiques et culturelles. C’est pourquoi le nom d’Édouard Raymond Fabre sera associé à la mouvance sociale et politique canadienne-française de l’époque. C’est ainsi qu’il sera amené à côtoyer Louis-Joseph Papineau pendant la période trouble de 1837-38 et à lui conseiller de s’exiler à Paris. D’ailleurs, il demeurera toute sa vie un inconditionnel de Louis-Joseph Papineau. Fabre le visitera régulièrement en 1843 chez Hector Bossange qui l’a accueilli à Paris après son exil aux États-Unis. C’est également lui qui s’entremettra pour unir en 1845 son neveu Édouard Bossange, fils d’Hector Bossange, son beau-frère, à Marie Masson, fille de Joseph Masson, seigneur de Terrebonne au Québec.

Les affaires de Jean-Hector Bossange tendent à décliner à la fin des années 1820. Victime de la crise de la librairie qui secoue la France à cette époque, il déclare faillite en 1830. Il retourne peu à peu à ses activités commerciales et, signe de la bonne reprise de ses affaires, en 1845, année du mariage de son fils Édouard avec Marie Masson de Terrebonne, il publie un imposant catalogue qui propose plus de 30 000 ouvrages : « catalogue général de Hector Bossange » d’un millier de pages. À l’automne 1841 et durant l’année 1842, il effectue un long voyage au Canada et aux États-Unis. En partenariat avec Alfred Morel, ils ouvrent une nouvelle librairie à Québec sous le nom de «Nouvelle Maison française» en 1851. Afin de mieux comprendre l’influence qu’aura eue la famille Bossange au cours du XIXe siècle, je vous invite à lire l’article rédigé par Anthony Groleau-Fricard de l’Université Paris I et publié à l’intérieur du livre intitulé «La Capricieuse (1855): poupe et proue : les relations France-Québec (1760-1914)» dont vous trouverez la référence ci-dessous.

Denis-Benjamin et Louis-Joseph Papineau 

Denis-Benjamin Papineau
(1789-1854)
L’associé de Jean-Hector Bossange à Montréal en 1815, Denis-Benjamin Papineau (1789-1854), fut tour à tour agent seigneurial, libraire, seigneur, marchand, fonctionnaire, juge de paix et homme politique. Il était également le frère de Louis-Joseph Papineau, avocat et homme politique. 

Loui-Joseph Papineau
(1786-1871)
Louis-Joseph Papineau, élu orateur de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada à 29 ans, rejoindra les rangs du Parti canadien, rebaptisé en 1826 Parti patriote et sera un chef de file du mouvement de rébellion des patriotes de 1837. Bien qu’il prôna la modération, le gouverneur Gosford lança un mandat d’amener contre lui. Papineau dut prendre le chemin de l’exil. Il se réfugia successivement au Vermont, à New York, puis à Paris avec sa femme et trois de ses enfants. Il ne reviendra au pays qu’en septembre 1845 après l’obtention de son pardon.

Octave Crémazie

Octave Crémazie
(1827-1879)
Un autre événement mal connu des Québécois relie la famille Bossange à l’histoire du Québec. Le 11 novembre 1862, Octave Crémazie, l'un des plus populaires poètes canadiens-français en raison de ses chants patriotiques, disparaît. Seuls ses proches savent que, sur les conseils de son frère Jacques, le juriste, il s’est enfui à Paris afin d’éviter la prison. Sept jours plus tard, la librairie  «J. & O. Crémazie » spécialisée dans le commerce de la papeterie, des articles de bureau et divers produits déclare faillite. Octave, le public l’apprendra seulement en 1864, a émis depuis plusieurs années de faux billets à ordre afin de recueillir des fonds permettant de garder à flot les liquidités de la boutique. En exil définitif sous le nom de Jules Fontaine, il est accueilli par les Bossange qui lui procurent de modestes emplois, mais ce sont ses frères qui le feront vivre. Afin d'illustrer la proximité de la famille Bossange avec le Québec voici la description d'un événement survenu le 14 octobre 1876. Hector Bossange et sa femme, Julie Fabre, célébrèrent le soixantième anniversaire de leur mariage  au château de Citry. Le chantre de cette fête est Octave Crémazie, l'ancien libraire et poète de Québec qui avait été accueilli au château, ayant fui le Canada pour échapper à ses créanciers.  Il mourra en exil au Havre en 1879.

Joseph Masson 

Joseph Masson
(1791-1847)
Joseph Masson a occupé une place de premier plan dans la société de son époque. Né à Saint-Eustache au Québec en 1791, fils de menuisier, il est « placé » très jeune comme commis au magasin général de son village. En 1812, il passe au service de Hugh Robertson & Co, un grossiste de Montréal, dont il devient bientôt l’associé. Ils demeureront associés en affaire toute leur vie. Hugh Robertson vivait à Glasgow en Écosse et Joseph Masson à Montréal et à Québec. En 1818, il épouse Marie-Geneviève-Sophie Raymond. Ils ont plusieurs enfants, dont sa fille aînée Marie qui n’acquit en 1824 et qui épousera Édouard Bossange en 1845. D’une foi chrétienne bien enracinée, c’est un travailleur acharné, honnête et estimé de tous. Tout en bâtissant sa fortune, il participe à tous les grands projets de son époque : construction de la basilique Notre-Dame, creusage du canal Lachine, construction du premier chemin de fer canadien entre le Richelieu et le Saint-Laurent. Vice-président de la ville de Montréal, il sera choisi comme Conseiller législatif du Bas-Canada en 1834.
Louis-Hyppolite Lafontaine
(1807-1864)

C’est ainsi qu’il sera appelé à côtoyer les principaux hommes politiques de son époque comme Louis-Hippolyte La Fontaine et Louis-Joseph Papineau qui à un moment ou à un autre ont tous été reçus chez les Bossange à Paris. Joseph Masson a sans doute été l’un des hommes d’affaires canadiens les plus importants du Bas-Canada au XIXe siècle. En 1832, Joseph Masson se porte acquéreur de la seigneurie de Terrebonne. Foudroyé par la maladie, il y mourut le 15 mai 1847, à l’âge de 56 ans. Il laissa à ses héritiers une fortune considérable et il est qualifié de « premier millionnaire canadien-français ».


Édouard Bossange

Édouard Bossange
(1820-1900)
Né le 22 août 1820 du mariage de Jean-Hector Bossange (1795-1884) avec Marie-Julie Fabre (1796-1833) , il partit jeune pour New York en 1840 ou 1841. Il ne se borna pas à son seul travail d’éditeur et de courtier en librairie, ayant pris la nationalité américaine pour ses affaires, il fit aux États-Unis une superbe fortune dans des spéculations immobilières.

Il rencontra sans doute sa future épouse, Marie Masson, lors d’une visite à Montréal en 1843 où il fut reçu par les Masson à la seigneurie de Terrebonne. L’année suivante, Joseph accompagné de sa fille Marie se rend à Glasgow chez Hugh Robertson, son associé, à Londres puis à Paris où ils sont reçus par la famille Bossange. C’est le père d’Édouard, Hectore Bossange qui se charge de faire la demande de la main de Marie auprès de Joseph Masson, comme c’était la coutume à l’époque. Celui-ci refuse prétextant que sa fille est beaucoup trop jeune et que son futur mari devra être bien établi avant de penser au mariage.

Malgré les refus répétés et après avoir attendu près de trois ans, Édouard Bossange et Marie Masson se marièrent le 25 septembre 1845 à Terrebonne sans l'autorisation ni la présence de Joseph et Sophie Masson, respectivement père et mère de la mariée. Ils auront un premier fils nommé Édouard, citoyen américain né à New York le 22 novembre 1846, qui se distinguera par ses actes de bravoure au château de Meung-sur-Loire lors de la guerre de 1871 contre la Prusse.

Ils rentrèrent en France en 1855, fortune faite, Édouard avait trente-cinq ans. Il acheta alors le château de Citry, située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France, qu’il revendit en 1859 à son père (Hector), quand il devint propriétaire, le 24 novembre 1859, du château de Meung-sur-Loire, après avoir envisagé d’acquérir celui de La Ferté-Saint-Aubin dont ne voulut pas sa femme Marie en raison des douves pleines d’eau et des risques de noyade pour les enfants.

Hector Bossange et Julie Fabre se retirèrent au château de Citry où mourut Julie à 86 ans, le 2 août 1883. Hector s’installe alors chez son fils Édouard à Meung où il meurt à 88 ans, le 10 janvier 1884. Il fut inhumé au cimetière de Meung-sur-Loire. Après le décès de Marie Masson, à Meung-sur-Loire le 17 février 1891, sa fille Marie-Julie, née à Terrebonne le 30 juillet 1852, et Jean-Luizy-Robert Lesourd (1846-1909), qui s’étaient mariés le 27 août 1874, s’installèrent au château, dont ils héritèrent après la mort de Édouard Bossange, à Meung-sur-Loire, le 8 janvier 1900.

Comme nous pouvons le constater, l'union de ces deux familles Masson et Bossange n'est pas le fruit du hasard, mais s'inscrit parfaitement dans le cercle d'influence qu'ont construits et entretenus les patriarches Martin Bossange et son fils Jean-Hector et Joseph Masson. Des hommes partis de rien et qui ont édifié, chacun de son côté de l'Atlantique, et chacun à sa manière, un empire financier et familial qui se perpétua au-delà du XIXe siècle.

C’est ainsi qu’au cours des décades suivantes, les cousins et cousines français ont côtoyé les cousins et cousines québécois au château de Meung-sur-Loire.

Références
  • Histoire de la librairie au Québec, Fernande Roy, Éditions Leméac, 2000
  • Joseph Masson, Dernier seigneur de Terrebonne 1791-1847, par Henri Masson, à comte d’auteur, 1972
  • La Capricieuse (1855) poupe et proue - relations France-Québec (1760-1914), sous la direction de Yvan Lamonde et Didier Poton, Les Presses de l’Université Laval, 2006
  • Les Canadiens en France (1815-1855), Claude Galarneau, Les Cahiers des dix , n° 44, 1989, p. 135-181.
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dimanche 6 novembre 2016

Y a-t-il un problème de réglementation au Canada selon vous? - Du nouveau

En août dernier (2016) dans une chronique intitulée «Y a-t-il un problème de réglementation au Canada selon vous?», je vous faisais part de notre déplaisante et coûteuse expérience survenue à Vancouver lors de notre retour de Chine en mai 2016. La réglementation canadienne en matière de protection des passagers aériens est à la fois archaïque et laisse place au libre arbitre des compagnies aériennes.

Bonne nouvelle! Il semble que le gouvernement canadien s'apprête à agir en cette matière. En effet, j'ai lu que le gouvernement du Canada proposera, d’ici quelques mois, un nouveau « régime de droits des voyageurs » prévoyant des indemnités aux consommateurs lorsque leurs bagages sont perdus ou endommagés, ou lorsqu’on leur refuse l’embarquement parce que la compagnie aérienne a « sur réservé » les places à bord d’un avion. Nous serons toujours à des années-lumière du régime européen, mais ce sera un début.

Comme l'écrit la chroniqueuse Stéphanie Grammond dans un récent article dan LaPresse+ : «Cela fait plus de 10 ans que les Canadiens réclament une charte des voyageurs. Le projet vient finalement d’entrer en piste avec le plan stratégique Transports 2030, dévoilé hier par le ministre des Transports Marc Garneau. 2030 ? J’espère que le projet ne restera pas si longtemps sur le tarmac, car le Canada est déjà très en retard par rapport à l’Europe et les États-Unis, qui ont une charte depuis 2005 et 2009 respectivement».

En attendant, nous continuons à voyager tout en sachant que nos droits sont limités et dépendent des politiques de chacune des compagnies aériennes que nous choisissons.
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