vendredi 19 août 2016

Chine révolue et nostalgique

(mes notes en différé d'un voyage effectué en mai 2016)

Comme je le notais lors d'une précédente chronique «Beijing (Pékin)-une surprise!», j'ai connu la Chine il y a plus de vingt ans et le but principal de notre voyage en mai 2016 était de constater de facto les changements intervenus dans la société chinoise. Un récent hasard m'a fait redécouvrir un documentaire produit par l'Office national du film du Canada (ONF) en 1973. L’équipe de tournage, composée de Marcel Carrière à la réalisation, d’Alain Dostie à la caméra et de Serge Beauchemin au son, avait obtenu la permission exceptionnelle de filmer dans quatre grandes villes; Beijing, Shenyang, Shanghaï et Kwangchow, afin de capter des images des Chinois dans leur vie quotidienne. Témoin privilégié d’une époque révolue, document précieux d’une Chine qui n’existe plus aujourd’hui, ces images sont une observation visuelle et sonore de ce qu’était la Chine en 1973.

D’ailleurs ces images ressemblent beaucoup à celles que j'ai vu dans les années 1990 au moment de l'ouverture de la Chine à l'Occident. Elles sont maintenant anciennes et témoignent d'une certaine nostalgie.

jeudi 18 août 2016

Les grandes robes royales à Châteaudun

Au cours des dernières années, nous sommes passés à proximité de la ville de Châteaudun sans nous y arrêter. Nous avons donc décidé cette année de prendre le temps de visiter la ville historique ainsi que le château superbement restauré. Nous ne l'avons pas regretté.

Châteaudun

Maison renaissance 1577
Située aux portes de la Beauce à l'est et du Perche (ou Perche Dunois) à l'ouest, la cité, capitale du Dunois, est bâtie sur un éperon rocheux surplombant le Loir (rivière) dans le département d’Eure-et-Loir. Cette configuration naturelle et sa situation à la croisée de deux voies romaines reliant Chartres à Tours et Orléans au Mans ont contribué à en faire une place forte au cours des siècles.

mercredi 17 août 2016

Chateau-Renault et le peintre André Bauchant

Cette saison, nous amorçons nos errances européennes par une virée dans la région Centre de la France afin d’y découvrir des lieux, des personnages et des monuments qui sont partie intégrante du circuit des châteaux de la Loire, mais qui sont souvent relégués au second rand des priorités des visiteurs internationaux. En fait les touristes comme nous, sont attirés par les grands noms tels Chambord, Chenonceau, Azay-le-Rideau, Villandry ou Amboise, que nous avons visités au cours de précédents voyages dans les trente dernières années! Cependant, l’histoire «récente» de la région qui s’étire sur plus d’un millénaire a laissé de nombreuses traces qui sont autant de lieux de curiosité.  C’est ce à quoi nous consacrerons nos prochaines haltes dans la région.

André Bauchant
Nous sommes le 24 avril 1873. André Bauchant naît à Château-Renault. Il deviendra un peintre naïf autodidacte de grand talent, on le surnommera le « peintre-jardinier », car il sera pendant longtemps pépiniériste de métier. Il deviendra en raison de sa renommée une figure emblématique de sa ville.

Château-Renault
La commune est située au confluent de deux rivières, la Brenne et la Gault à distance égale, entre Tours au sud-ouest et Vendôme au nord-est et à 30 km à l'ouest de Blois sur la Loire.

Donjon 1160
L’origine de la ville remonterait à l’an mil, avec l’édification sur l’éperon rocheux d’un donjon en bois, placé sur une motte artificielle. Aucune donnée archéologique ne permet à ce jour d’attester d’une occupation humaine antérieure à cette période sur l’actuel territoire communal. Ce donjon de bois fut remplacé vers 1160 par un donjon de pierre par le comte Thibaut IV de Blois. Il impose sa haute masse sur l’ensemble de la ville et ses alentours. La ville médiévale se développe au sud et à l’est du château, bornée d’ouest en est par des portes de ville qui seront supprimées lors d’aménagements subséquents durant le XVIIIe siècle. 

Le château
C’est au cours d’une promenade à travers le village que nous avons découvert le château construit au pied du donjon par les Guicher, seigneurs de Château-Renault, qui étaient les vassaux des comtes de Blois. En 1066, un terrain situé au pied du château est donné à l’abbaye Saint-Julien de Tours pour y construire un bourg et une chapelle, qui seront érigés en paroisse sous le vocable de Saint-André en 1125.

Église Saint-André
Église Saint -André (sud)
L’actuelle église Saint-André fut consacrée le 28 mars 1562 à la suite de sa reconstruction. Comme beaucoup d’autres sites de cultes, l’édifice fut endommagé après la Révolution et en 1801 l’église est dite «inhabitable». Les vitraux étaient cassés et les cloches fondues. C’est pourquoi au plan architectural le bâtiment est plutôt hétéroclite, révélant des vestiges de différents styles et de différentes époques. Nous avons particulièrement apprécié ses ouvertures orientées vers le sud et toutes dotées de magnifiques vitraux réalisés par le maître-verrier Julien Léopold Lobin au cours du XIXe siècle. L’ensemble, par une journée ensoleillée, se transforme en une éblouissante oeuvre d’art. Malgré sa taille modeste, cette église nous a particulièrement impressionnés.

Sous l’appellation « Cité du cuir », Château-Renault est, à partir du premier tiers du XIXe siècle et jusqu’au milieu du XXe, l’un des principaux centres de la tannerie française, avec comme spécialité la fabrication du cuir à semelles tanné aux écorces de chêne. La ville s’est développée autour des usines implantées le long des rivières, dans une vallée située en contrebas du château.

Passée au stade industriel, la tannerie a façonné la ville autour de ses usines, cités, maisons et jardins ouvriers, commerces coopératifs, sociétés de secours mutuel et syndicats. Les tanneurs diffusent leurs produits en France et à l’étranger, et les nombreux prix reçus lors des expositions universelles témoignent de la qualité et de la reconnaissance des cuirs à semelles fabriqués à Château-Renault. La longue lignée des maîtres-tanneurs Peltereau sera marquée au tournant des XIXe et XXe siècles par la renommée internationale de Placide Peltereau, l’un des grands noms de la tannerie française. La ville comptait 16 tanneries en 1880, 9 en 1914, 7 en 1950, et 3 en 1970. La dernière usine à avoir cessé sa production est la société des Tanneries J. Hervé, en 1985. Les anciennes usines ont été pour plusieurs restaurées et transformées en musée, centre communautaire et bureaux. L’ensemble nous permet cependant de visuellement imaginer ce complexe en plein fonctionnement au milieu de ce bourg maintenant endormi.

C’est notre visite des alentours du château qui nous a fait découvrir le peintre André Bauchant, car on peut y voir des reproductions de tableaux sélectionnés pour leur lien thématique avec la ville de Château-Renault et pour leur représentativité dans l’œuvre du peintre. Les sérigraphies sont affichées sur la promenade. Les tableaux sélectionnés couvrent la période allant de 1918 à 1955.

C’est à son retour de la Première Guerre mondiale qu’il se consacrera à la peinture. En 1921, il expose neuf toiles au Salon d’Automne à Paris, au cours duquel le peintre Amédée Ozenfant et l’architecte Le Corbusier remarquent sa peinture naïve et poétique. En 1928 se tient sa première exposition personnelle, avec 75 toiles exposées à la galerie Jeanne Bucher à Paris. Cette même année, Serge de Diaghilev, le directeur des ballets russes, lui commande une maquette pour les décors de son ballet Apollon Musagète. André Bauchant a peint de grandes toiles mythologiques, historiques et religieuses, des portraits, des paysages, des fleurs et des fruits, des animaux et des oiseaux, des fruitiers. Sa peinture est exposée très rapidement dans le monde entier, mais c’est seulement en 1949 que la galerie Charpentier à Paris organise une grande exposition de 215 toiles. C’est la consécration et le début d’une reconnaissance internationale. Il est l’auteur de plus de 3000 toiles réparties dans des collections privées et publiques, notamment en France, en Allemagne ou au Japon.



On peut voir une collection de ses toiles au musée du Vieux-Château de Laval ainsi qu'à la fondation Dina Vierny, Musée Maillol, à Paris.

Un merci particulier à Pascal, un résident de Château-Renault, qui nous a fait découvrir sa ville.


vendredi 5 août 2016

Meung-sur-Loire et le Québec, une histoire partagée au XVIIIe - La collection Desjardins



Meung-sur-Loire, le 5 août 2016

Desjardins Philippe Jean Louis (1753-1833)
Depuis quelques jours, nous sommes de retour en France afin de récupérer notre Ulysse (pour les nouveaux lecteurs, Ulysse c'est notre camping-car). Notre point de chute est Meung-sur-Loire, une commune française située dans le département du Loiret en région Centre à quelques kilomètres d’Orléans et à 140 km au sud-ouest de Paris. Comme nous avons eu quelques jours de libres en attendant que se réalisent les travaux d’entretien périodique sur Ulysse, nous avons documenté un bout d’histoire commune entre Meung-sur-Loire et le Québec.

Comme bien d’autres en France, cette commune bénéficie d’un large passé historique. Déjà des occupations ont été signalées au mésolithique (période de l’âge de pierre située entre le paléolithique et le néolithique.). Un fortin gallo-romain fut implanté ici. Il fut détruit vers 408 par une horde de Vandales ou Alains qui l’auraient incendié, avant de traverser la Loire afin de poursuivre leur traversée de la Gaule romaine. Par la suite, saint Liphard, né à Orléans vers 477, redonna vie au village, asséchant les marécages et défrichant les bois, canalisant le système de rivières des Mauves, regroupant la population autour de son ermitage. Il y construit une chapelle, devenue monastère par la suite. Après sa mort en 565, une ville nouvelle grandit peu à peu autour de son tombeau. C’est un siècle plus tard qu’apparaît la première mention de la commune, sous sa forme latine, Magdunum.

En 1103, le roi Louis VI s'empare de la forteresse. Un an plus tard, les reliques de saint Liphard sont placées dans l'église. Le logis abbatial fortifié qui jouxte l'église est mis en construction durant le XIIe siècle. C’est alors le temps des grandes constructions, tour dressée contre le clocher par Manassès de Garlande, le château élevé à partir du XIIIe par un autre Manassès, qui dota aussi la ville d’un pont de pierre : elle gardera ce signe de puissance jusqu’à son effondrement aux alentours de 1500 (il ne sera reconstruit qu’en 1836). Également au XIIe siècle, l'église est rénovée dans le style gothique et Jeanne d'Arc vient s'y recueillir en 1429.

En 1857, 38 moulins possédaient leur « droit d'eau », c'est-à-dire l'autorisation administrative de fonctionner.

Collégiale Saint-Liphard de Meung-sur-Loire
Le château de Meung-sur-Loire est une ancienne résidence fortifiée.
Il a servi de résidence 
des évêques d'Orléans et de prison, dont François Villon fut le captif le plus célèbre.
Cependant, ce qui a particulièrement attiré notre attention n’est pas nécessairement l’histoire de la commune, ni ses bâtiments patrimoniaux tels que le château ou l’église, mais une histoire peu connue des Québécois, soit celle de la collection de peintures des Desjardins.

Philippe-Jean-Louis Desjardins, prêtre catholique et vicaire général, né le 6 juin 1753 à Messas à quelques kilomètres de la commune, fit ses études classiques au petit séminaire de Meung-sur-Loire et montra vite des aptitudes intellectuelles remarquables. En 1788, il fut nommé doyen du chapitre de Meung-sur-Loire et vicaire général d’Orléans. La révolution éclata et la Constitution civile du clergé supprima les titres et bénéfices ecclésiastiques. Desjardins se retira d’abord chez ses parents à Messas, puis à Bayeux, avec son frère Louis-Joseph (1766-1848), devenu prêtre. Lors des événements d’août 1792, les frères Desjardins ne voulurent pas attirer d’ennuis à leurs hôtes et décidèrent d’émigrer. À Londres, Philippe-Jean-Louis rencontra Mgr Jean-François de La Marche, évêque de Saint-Pol-de-Léon, qui s’occupait justement de recruter des prêtres pour le Canada. Depuis la Conquête (1760), l’Église canadienne n’avait pu faire appel au clergé français. L’Angleterre ayant reçu environ 8 000 prêtres émigrés, la situation se trouvait changée et la porte du Canada ouverte. Mgr de La Marche nomma Desjardins chef de la mission chargée d’étudier les conditions de l’établissement dans le Haut et le Bas-Canada de prêtres français et, éventuellement, d’émigrés. 

David vainqueur de Goliath exécutée par
l’artiste Pierre Puget (1620-1694)
Musée de la civilisation,
collection du Séminaire de Québec.
Apparemment à cause de graves ennuis de santé, il dut se résoudre à rentrer en France à l’occasion de la paix d’Amiens en 1802. Desjardins alla d’abord servir à titre de curé de Meung-sur-Loire, puis comme vicaire général d’Orléans, pour revenir assez vite à Paris en qualité de secrétaire auprès de la légation romaine. Peu après, il profite d'«occasions» dont il ne dévoile pas les sources pour acheter des tableaux qu'il espère revendre rapidement et avec profit dans le Bas-Canada. Il n'avait cependant pas prévu les conséquences du Blocus continental ni la police napoléonienne qui l'accuse de complot, à cause d'un échange avec Edward Augustus, duc de Kent, le garde prisonnier de 1810 à 1813. Il doit attendre 1816 pour réaliser son projet, et acheminer par la voie du ministre plénipotentiaire de France aux États-Unis, Hyde de Neuville, une première cargaison de 120 tableaux vers l'Amérique. De New York, ceux-ci transitent par le poste de douanes de Saint-Jean avant d'arriver à Québec à la fin de février 1817. Le second envoi de 60 œuvres accompagne les bagages de Mgr Joseph-Octave Plessis en 1820 lors de son retour d'Europe.

Les tableaux Desjardins formaient un ensemble assez disparate d'œuvres de l'École française des XVIIe et XVIIIe, auxquelles se joignaient celles des écoles italienne et hollandaise. Ils représentaient néanmoins une vue en coupe, un échantillonnage du talent de ces époques et de ces pays et du goût français, en particulier pour la peinture religieuse.

Philippe-Jean- Louis Desjardins décéda le 21 octobre 1833 à Paris.

De l’avis de Laurier Lacroix ( professeur retraité, Ph.D. Histoire de l'art, Université Laval) dans un article publié dans la revue «Cap aux Diamants» en 1989 ; les tableaux Desjardins sont considérés comme peu importants dans le contexte politique français de la fin du XVIII siècle, ils deviennent au Québec, dans un milieu attaché aux valeurs de l'Ancien Régime et privé d'œuvres picturales valables, la stimulation nécessaire à l'origine de plusieurs carrières artistiques. Ils favorisent en outre le développement de la peinture d'histoire au XIXe siècle et forment la base d'une véritable collection, celle de Joseph Légaré, acquise par le Séminaire de Québec en 1874.

Pour référence:
Dictionnaire biographique du Canada, Volume VI (1821-1835).
La revue CAP-AUX-DIAMANTS, Vol 5, no 3. Automne 1989.
L'abbé Philippe Desjardins, un grand ami du Canada, 1753-1833 par Jacqueline Lefebvre, Société historique de Québec, 1983 (Cahiers d'Histoire no.34).
Le fonds de tableaux Desjardins : nature et influence / Lacroix, Laurier, 1947.



jeudi 4 août 2016

Y a-t-il un problème de réglementation au Canada selon vous?

Lors d’un récent voyage en Chine à bord des avions d’Air Canada, notre vol au départ de Shanghai à destination de Montréal avec une correspondance prévue à Vancouver a été retardé de deux heures au départ de Shanghai en raison des conditions atmosphériques. En conséquence, nous avons manqué notre vol de correspondance pour Montréal en début d’après-midi. Un second vol pour Montréal était prévu en fin de soirée, mais malheureusement il était complet. C’est ainsi qu’Air Canada nous proposa un vol sur Toronto en fin de soirée avec une correspondance pour Montréal en matinée du lendemain. 

Nous venions de terminer un vol de plus de 13 heures et la compagnie d’aviation nous proposait de passer une deuxième nuit blanche en transit à l’intérieur du pays, ce que nous avons refusé. Nous avons donc réservé le vol direct sur Montréal le lendemain matin et avons assumé les frais d’hébergement, de transport et de restauration à Vancouver face au refus d’Air Canada d’assumer quelque frais que ce soit conformément à la politique de la compagnie et prétextant que le retard n'était pas attribué à un élément sous contrôle de la société.

Voici la politique d’Air Canada concernant les retards des vols

Certains retards sont imputables au transporteur tandis que d'autres, comme ceux causés par le mauvais temps ou les perturbations attribuables à la circulation aérienne ou à l'aéroport, sont indépendants de notre volonté. Quelle que soit la raison du retard, Air Canada vous aidera.
Que fera Air Canada en cas de retard prolongé?
Dans le cas du retard prolongé d'un vol d'Air Canada, d’Air Canada rouge ou d’Air Canada Express*, dont la durée est estimée à :

deux heures ou plus:

  1. Vous pouvez modifier votre réservation** sans frais en choisissant une nouvelle date de départ qui aura lieu dans les sept jours suivant la date initiale de votre voyage. Si vous changez votre vol de départ, vous pouvez, au même moment, choisir également un nouveau vol de retour pour que la durée de votre séjour soit la même, au besoin. 
  2. Vous pouvez conserver la portion non utilisée de votre billet et l'utiliser pour un voyage futur avec Air Canada.
  3. Vous pouvez demander le remboursement de la partie non utilisée de votre billet.
Si le retard est causé par une situation sous le contrôle d'Air Canada, un agent - Aéroports d'Air Canada vous offrira un bon pouvant être utilisé à l'un des restaurants de l'aéroport ou dans le cadre de notre service Café Air Canada.
huit heures ou plus:
Dans le cas d'une situation sous le contrôle d'Air Canada, si le départ de votre vol a été remis au lendemain, il est possible que vous ayez droit aux bons de repas, au transport permettant de quitter l'aéroport et d'y revenir, ainsi qu'à l'hébergement à l'hôtel (sous réserve des disponibilités). Adressez-vous à un agent - Aéroports d'Air Canada pour obtenir de l'aide.

Dans le cas de circonstances indépendantes de la volonté d'Air Canada, si le départ de votre vol a été remis au lendemain, les représentants d'Air Canada vous fourniront les coordonnées d'un hôtel où vous pouvez profiter de tarifs préférentiels.

Règlement de l’Union européenne (UE) concernant les retards des vols

Si votre vol est retardé d'au moins 5 heures, vous pouvez également demander un remboursement (mais si vous l'acceptez, la compagnie n'est plus tenue de vous fournir une assistance ou d'organiser votre réacheminement).

La compagnie aérienne doit vous informer de vos droits et vous expliquer pour quelle raison vous n'avez pas pu embarquer, ou pourquoi votre vol a été annulé ou retardé (pour tout retard de plus de 2 heures, ou de 4 heures pour les vols de plus de 3 500 km).

Repas et hébergement

Dans certains cas, la compagnie est tenue d'offrir aux passagers des rafraîchissements, un repas, la possibilité de communiquer (appel téléphonique gratuit, par exemple), et, si nécessaire, un hébergement (en fonction de l'ampleur du retard et de la distance du vol).

Indemnisation

En outre, si on vous refuse l'accès à bord, si votre vol est annulé ou s'il arrive avec plus de trois heures de retard à la destination finale indiquée sur votre billet, vous avez droit à une indemnisation, de 250 à 600 EUR, selon la distance du vol.

Dans l'UE
  • Jusqu'à 1 500 km: 250 EUR
  • Plus de 1 500 km: 400 EUR

Entre un aéroport dans l'UE et un aéroport situé hors de l'UE
  • Jusqu'à 1 500 km: 250 EUR
  • De 1 500 à 3 500 km: 400 EUR
  • Plus de 3 500 km: 600 EUR

EN CONCLUSION

Notre arrêt forcé à Vancouver nous aura coûté 250 $CA en raison de la politique d’Air Canada. Si nous avions été visés par le règlement de l’UE, nous aurions eu droit à une indemnisation de 600 EUR en plus du remboursement de nos frais à Vancouver. Y a-t-il un problème de réglementation au Canada selon vous?

lundi 13 juin 2016

Beijing - La Cité Interdite

Beijing, mardi 10 mai 2016 (mes notes de voyage en différé)

La Cité Interdite fut la résidence de la famille impériale pendant les deux dernières dynasties Ming et Qing. Son nom vient du fait que l'entrée était strictement interdite à tout étranger au palais. Interdite ou pas, nous nous y sommes rendu sans problème à quelques pas de la Place Tiananmen. La Cité est en fait une ville dans la ville. Elle mesure près d'un kilomètre de long et 750 mètres de large. Elle est entourée par un mur de sept à dix mètres de haut qui est lui-même cerné par des fossés remplis d'eau, larges de 50 mètres. La cité est composée de près de 9 000 pièces différentes. C’est maintenant un lieu touristique rempli d'œuvres d'art. Cependant, une grande partie des trésors qu'elle contenait ont été évacués en 1947 par les nationalistes chinois avant l'arrivée des communistes au pouvoir. Ils ont été transférés à Taïwan.


L’entrée principale, la Porte du Midi (A), se trouve au centre de la muraille sud de la Cité. Seuls les empereurs pouvaient l'emprunter. Dans l'axe de cette porte, en direction du nord, se succèdent des bâtiments prestigieux. Après avoir traversé un ruisseau grâce à un petit pont, nous arrivons à la Porte de l'Harmonie Suprême (F) qui est l'entrée principale des palais successifs. Puis une énorme cour débouche sur le Palais de l'Harmonie Suprême (G) suivi du Palais de la Pureté Céleste (L), et du Palais de l'Harmonie Préservée.

Ensuite nous traversons le jardin impérial (M) avec, en son centre, le Temple de la Tranquillité Impériale pour finalement sortir de la Cité par la porte de la Prouesse divine (B).  

On nous avait réservé deux heures de visite, il nous aurait fallu au moins deux jours entiers.








J'avais gardé en tête les images grandioses du film «Le dernier Empereur» réalisé par Bernardo Bertolucci et sorti en 1987 dont l'intrigue se déroule en partie à l'intérieur de la Cité interdite. Après avoir été la résidence de vingt-quatre empereurs – quatorze de la dynastie Ming et dix de la dynastie Qing – la Cité Interdite cessa d’être le centre politique de la Chine après l’abdication de Puyi, le dernier empereur de Chine, le 12 février 1912. Le site que nous avons rapidement visité correspond en tous points au souvenirs que j'avais. Nous pouvons y ressentir encore aujourd'hui la toute puissance et la finesse de l'Empire du Milieu.






samedi 11 juin 2016

L'opéra de Pékin

Beijing, mardi 10 mai 2016 (mes notes de voyage en différé)

C'est en début de soirée que nous avons assisté à une représentation donnée dans un amphithéâtre aménagé pour y servir des repas en cours de spectacle combinant musique, danse acrobatique, théâtre, costumes flamboyants et faisant le récit d'histoires tirées du passé historique et du folklore chinois.

Bien que surprenants et assez lents à démarrer, nous avons assisté à une multitude de scènes colorées où les personnages deviennent de plus en plus flamboyants et les performances de danse s'apparentent à de l'acrobatie.

Malgré la fatigue du voyage et les effets marqués du décalage horaire (12 heures) en ce deuxième jour en terre de Chine, nous avons été agréablement étonné par cet art traditionnel.



On peut lire que ces dernières années, l'opéra de Pékin a tenté de nombreuses réformes en réponse à la réduction du nombre de spectateurs. Ces réformes, parmi lesquelles une qualité accrue des interprétations, l'introduction de nouveaux éléments de spectacle et l'apparition de nouvelles pièces originales, ont été accueillies avec un succès mitigé. Espérons que cet art ancien ne disparaîtra pas au cours des prochaines années et saura renaître à la manière du théâtre japonais «kabuki» classé par l'UNESCO parmi les chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.

jeudi 2 juin 2016

Beijing - Les tombeaux de la dynastie des Ming

Beijing, le 9 mai 2016 (mes notes de voyage en différé)

La dynastie des Ming a régné sur la Chine entre 1368 et 1644. Sur les seize empereurs de la dynastie, treize sont enterrés dans cette nécropole. Située à 50 km au nord-ouest de Beijing et réparti sur un territoire de 40 km2.

Afin de me préparer adéquatement à la visite de ce lieu exceptionnel situé dans une immense cuvette formée sur trois côtés par les contreforts des monts Yanshan et au sud par les monts Tian Shou, j'ai revu les principales étapes de l'histoire  de Chine permettant de situer la dynastie Ming dans le calendrier du développement de la civilisation chinoise.

Depuis plus de 4000 ans, les dynasties se sont succédé et ont développé un système bureaucratique élaboré, donnant aux paysans chinois un avantage important par rapport aux nomades des régions voisines. La civilisation chinoise a pu exister grâce à l’élaboration d'une idéologie nationale commune basée, suivant les époques, sur des rites ancestraux et chamaniques, par le taoïsme puis le confucianisme et le bouddhisme, et surtout par une langue écrite commune. Lorsque la Chine fut conquise par les Mongols au XIIIe siècle, les envahisseurs adoptèrent finalement les coutumes de la civilisation chinoise et réutilisèrent le système administratif Han pour gouverner l'empire. La culture chinoise a ainsi pu, au fil des siècles, se développer de façon durable. Le tableau ci-dessous tiré de Wikipédia permet de situer la dynastie des Ming dans l'histoire de Chine.

Dynastie
Période
Notes
Les Trois Augustes et les Cinq Empereurs
avant 2205 av. J.-C.

Dynastie Xia
2205 à 1767 av. J.-C.

Dynastie Shang
1766 à 1046 av. J.-C.
Début de l'écriture chinoise
Dynastie des Zhou de l'Ouest
1046 à 771 av. J.-C.

Dynastie des Zhou de l'Est
770 à 256 av. J.-C.

Période des Printemps et des Automnes
722 à 476 av. J.-C.

Royaumes combattants
475 à 221 av. J.-C.
Vie de Confucius
Dynastie Qin
221 à 206 av. J.-C.

Dynastie des Han occidentaux
206 av. J.-C. à 9

Dynastie Xin
9 à 23

Dynastie des Han orientaux
25 à 220
Adoption du confucianisme comme idéologie dominante
Trois Royaumes
220 à 265

Dynastie des Jin occidentaux
265 à 317

Dynastie des Jin orientaux
317 à 420

Dynasties du Nord et du Sud
420 à 589

Dynastie Sui
581 à 618

Dynastie Tang
618 à 907

Période des cinq dynasties et des dix royaumes
907 à 960

Dynastie des Song du Nord
960 — 1127

Dynastie des Song du Sud
1127 — 1279

Dynastie Liao
916 — 1125

Dynastie Jin
1115 — 1234

Dynastie Yuan
1271 — 1368
«Pax mongolica » (période de paix relative en Asie suite aux conquêtes de l'Empire mongol), Marco Polo en chine
Dynastie Ming
1368 — 1644
Renaissance culturelle et économique : imprimerie, fer, soie, porcelaine,
Dynastie Qing
1644 — 1912
Le dernier empereur
République de Chine
1912 — 1949

République populaire de Chine
1949 — 2016
Mao

Palais des «Faveurs éminentes»
Les immenses bâtiments de la nécropole sont complets et bien préservés. Ils abritent les dépouilles de 13 empereurs, 23 impératrices, 1 concubine supérieure et des concubines accompagnées. Les treize tombeaux sont disséminés sur tout le site et se présentent tous sur le même plan. Seule la taille les distingue. Une enceinte entoure trois cours séparées par quatre bâtiments:

  • Une porte du palais qui marque l'entrée du tombeau.
  • Une porte des «Faveurs éminentes» à trois ou cinq ouvertures.
  • Un palais des «Faveurs éminentes» à sept ou neuf travées. C'est dans cette salle que l'empereur et l'impératrice se recueillaient devant l’autel du défunt.
  • Enfin un mur circulaire soutenant une imposante butte de terre qui renferme les dépouilles de l'empereur et de l'impératrice.
Actuellement, seuls les tombeaux Changling, Zhaoling et Dingling se visitent.

Cette visite éclaire nous a permis de comprendre l'importance du lieu pour la civilisation chinoise, mais nous a laissé un ardent besoin d'y revenir afin de nous imprégner de tout son sens à notre rythme et non pas à celui de notre guide. Nous savions que ce type de voyage organisé serait pour nous une contrainte que nous avons acceptée à l'origine. Cependant, dans chacun des sites visités au cours de ce voyage, nous avons éprouvé le même sentiment de survol rapide ne correspondant absolument pas à notre habituel besoin de s'imprégner des lieux que nous visitons et des gens que nous rencontrons. Ce sera sûrement pour une prochaine fois.
Chantal sur la «Voie des Esprits».

Paix et sérénité se dégagent de ce lieu situé en pleine nature.

Couronne provenant d'une tombe.