jeudi 5 octobre 2017

Le Mont Blanc - une leçon d’écologie et d’humilité

Suite à notre décision de ne pas nous rendre en Grèce par la route au cours de l’été 2017  en raison de la canicule persistante, notre itinéraire a évolué en fonction de la météo. La chaleur se faisant de plus en plus accablante, nous nous sommes dirigés vers les Alpes, côté Italie puis France afin de bénéficier de la fraîcheur de l’altitude. Nous vous livrons quelques impressions de voyage, parfois depuis l’Italie, parfois depuis la France.


Chamonix


En août, la station de montagne de Chamonix en Haute-Savoie nous a accueillies sur son immense stationnement, doté d’un point d’eau et de vidange, situé à distance de marche du village. Bien sûr, le village ne ressemble plus plus aux images de la fin de XIXe et du début du XXe que l’on trouve dans les boutiques de souvenirs. La montagne est toujours présente, les amateurs de grimpe également. Bien sûr, les compagnies de guides accrédités ont leur bureau bien en vue. Il existe ainsi toujours une atmosphère de camaraderie, de défi et d’aventure liés à l’alpinisme en haute montagne. 

Durant notre séjour, nous avons participé à deux activités principales qui nous ont laissé un souvenir et surtout une leçon bien vivante des conséquences du réchauffement de la planète sur la nature environnante.

La mer de Glace



C’est à 1913 mètres que le train à crémaillère nous a déposés au pied de ce qui fut qualifié de mer de Glace au XIXe siècle. De la plateforme dominant le glacier nous pouvons déjà constater que la mer de Glace a beaucoup disparu. Si au moment de la construction de la ligne ferroviaire les visiteurs pouvaient chausser leurs crampons et entreprendre l’escalade de l’immense bloc de neige et de glace. Il nous faudra descendre plus de 400 marches d’un escalier métallique pour rejoindre la base du glacier. Il est remarquable de suivre l’accélération de la fonte de celui-ci en lisant les plaquettes affichées sur la paroi qui vont de 1986 tout en haut de l’escalier, entassant par l’an 2000 en son milieu et l’accélération toujours croissante de la fonte sur les derniers paliers de 2012 à maintenant. Difficile de ne pas croire au réchauffement de la planète devant un tel spectacle!

Le glacier en 2017

Le glacier y a cent ans

L’aiguille du Midi



C’est en empruntant un téléphérique en deux paliers que nous atteignons la plateforme de l’aiguille du Midi à plus de 3800 mètres. Dès nos premiers efforts à cette hauteur, nous mesurons les effets de l’altitude sur nos poumons et ressentons un essoufflement anormal. Devant nous le Mont-Blanc à 4809 mètres et sous nos pieds, une épaisse couche de neige. La chance nous sourit, car le ciel est d’un bleu azur, sans nuages et sans vent. Il est 11 heures du matin et déjà le thermomètre nous indique plus de 3º C.. Plusieurs grimpeurs quittent la plateforme en direction des différents sommets environnants formant de longues processions, qui rapidement ressemblent dans le lointain à des défilés de fourmis marchant vers leur nid. Dès midi, le thermomètre atteint 8º C, nous sommes habillés pour affronter l’hiver québécois, mais le soleil nous réchauffe tellement qu’il faut rapidement enlever une couche de vêtement. La neige sans doute tombée il y a quelques jours sur la station commence à fondre et les gouttes d’eau envahissent les trottoirs de bois. Ça chauffe, même en altitude!




Découvertes, les éditions Guérin

Un peu plus haut, nous parlions de l’atmosphère d’aventure que nous avait inspirée la montagne à notre arrivée à Chamonix. Nous n’avons pas été les premiers bien évidemment. C’est au cours d’une de nos promenades dans le village que nous avons découvert la boutique des éditions Guérin fondées en 1995 par Michel Guérin et axées essentiellement sur la montagne et l’aventure. À la suite du décès de Michel Guérin, Frederik Paulsen, qui publie déjà des récits consacrés aux latitudes extrêmes, rachète les éditions Guérin, adopte la jaquette rouge caractéristique de Guérin et poursuit la mission de la maison d’édition. Allez voir le site de la maison d’édition (www.editionspaulsen.com) afin de constater la richesse des collections dont nous avons eu la chance de bouquiner sur place. Paulsen a même édité Alexandre Trudeau (En Chine, mai 2017), le frère de notre premier ministre.

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