dimanche 4 juin 2017

Venise, la surprenante

N'ayez pas peur ! C'est de l'art contemporain à Venise.

Venise

Nous n’en sommes pas à notre première visite de Venise. Quel beau souvenir qu’est la découverte de la vue sur le grand canal en débarquant du train ou de l’autobus à Piazzale Roma! Cauchemar! Nous arrivons par la route depuis Vérone. Nous avons traversé la campagne vénitienne avec ses vignobles et ses champs verdoyants en ce début d’été pour finalement déboucher sur une vision d’horreur à l’approche de Mestre et de Venise. Nous sommes plongés dans un décor post-industriel composé de cheminées crachant le feu, de bâtiments industriels sans âme, parfois abandonnés, d’immenses réservoirs ressemblant à de gigantesques tambours, dont le fil d’Ariane est un réseau de routes, d’autoroutes et de voies ferrées inextricables. Heureusement, après avoir tourné dans ce dédale sans fin, nous nous sommes échappés de nouveau vers la campagne où nous avons finalement trouvé un camping familial calme et ombragé. Nous avions enfin échappé au monstre de fer et d’acier pour retrouver la Venise des canaux et des palais que nous connaissions.

Rien n’a vraiment changé, à l’exception peut-être du flot grandissant de touristes débarquant tous les matins dans la cité des Doges et se bousculant au pied des escaliers des ponceaux qui enjambent les centaines de canaux. Heureusement que nous y avons déjà vécu quelques semaines pour savoir que la ville n’est pas seulement un immense musée, mais également une ville où vit une population permanente dans des quartiers excentriques et en partie protégés des touristes d’un jour. Pour nous en assurer, nous avons fait une courte visite de la Grande Scuela, devenue l’hôpital de Venise où l’histoire côtoie la technologie moderne et il y avait bien des Vénitiens en attente de services



La biennale d’art contemporain est maintenant ouverte. Des expositions sont réparties sur de nombreux sites, tous plus flamboyants les uns que les autres. Tantôt un palais, parfois une chapelle ou une église. Nous en avons visité quelques-unes. Nous avons vu de tout. Depuis la beauté stylistique, jusqu’au plus choquant ou encore véritablement incompréhensible. Je ne vous ferai pas un long discours sur ce sujet, mais je vous dirai que j’ai particulièrement aimé l’installation intitulée « Fuck Yourself Art » dont je vous invite à lire le manifeste ici qui alimente la controverse entre l'art et l'argent, dont les sommes fantastiques payées pour certaines oeuvres actuellement.

Voici quelques photos en vrac :



L'artiste jeune

L'artiste maintenant

L'artiste en pièces détachées 

Puis nous sommes retournés à l’histoire en visitant à nouveau le blanc palais des Doges , le pont des Soupirs et son immense et lugubre prison. Je n’aurais pas aimé être emprisonné à cette époque ! Suivi du musée Correr, où les appartements autrefois occupés par l’impératrice Sissi et son mari, ont été restaurés et ouverts au public depuis notre dernière visite.

Cour intérieure du palais des Doges

Vue depuis l'intérieur du pont des Soupirs
en route pour la prison...


Chantal à la table de Sissi




Treasures from the Wreck
of the Unbelievable
Toujours dans le domaine de l'art contemporain, vous savez sans doute que Monsieur Francois Pineault, fondateur du holding Artémis et du groupe Keringest (ex-groupe Pinault-Printemps-Redoute), un riche et influent collectionneur d'art avait ouvert deux musées à Venise, l'un dans les anciens entrepôts de la douane (Punta della Dogana) et l'autre au palais Grassi afin d'y exposer ses collections. Depuis, la ville de Paris lui a octroyé l'autorisation de rénover l'ancienne Bourse de Commerce dans le quartier des Halles afin d'y aménager un musée. Ainsi, une partie des collections exposées à Venise seront rapatriées à Paris (un catalogue estimé à 3500 oeuvres) en 2018 ou 2019. Dans l'immédiat, j'ai visité une formidable et monumentale exposition de l'artiste Damien Hirst intitulée « Treasures from the Wreck of the Unbelievable » et répartie sur les deux sites. Dix ans de travail auront été nécessaires pour que l’artiste mène à bien ce projet artistique extraordinaire, au sens littéral du terme, narrant l’histoire du vaisseau antique ‘Unbelievable’, de son naufrage et de la découverte de sa précieuse cargaison : l’impressionnante collection de Aulus Calidius Amotan, un esclave affranchi plus connu sous le nom de Cif Amotan II, destinée à un temple dédié au soleil. Tout provient de l'impressionnante imagination de l'artiste.

Un géant sur deux étages
Oui, oui, il y avait un Mickey
dans l'antiquité selon Hirst !








2 commentaires:

  1. Ca me fait revivre des beaux souvenirs de voir vos photos.
    Vraiment super de vous suivre. Bonne continuation.
    Daniel

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  2. Merci. Et bon retour à la maison.

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