Nous arrivons en Croatie

 Après notre courte escale à Trieste, nous avons repris la route en direction de la Croatie. Les traités historiques ont laissé à la Slovénie, à la suite de la dissolution de la Yougoslavie, une bande de territoire de quelques dizaines de kilomètres donnant sur l’Adriatique. Nous avons ainsi franchi facilement la frontière italienne pour nous retrouver en Slovénie sans rencontrer de douaniers, les deux pays étant membres de l’espace Schengen. Territoire verdoyant, routes en excellent état et modernisme à la clé, la Slovénie est un pays à découvrir lors d’un prochain voyage.

Rencontre en Slovénie

D’ailleurs, lors d’un arrêt afin d’observer le magnifique paysage maritime, nous avons rencontré des cyclistes venus d’une part d’Australie et d’autre part d’Allemagne qui n’avaient que des éloges concernant ce pays et particulièrement sa capitale Ljubjana. Pour l’heure, notre destination étant la Croatie, nous avons rapidement atteint la frontière entre les deux pays. Ici, c’est du sérieux. Premier arrêt, pour la sortie de l’espace Schengen, quelques mètres plus loin, deuxième arrêt, pour l’entrée en Croatie. Les tampons obtenus, nous entreprenons notre périple par la région de l’Istrie. Il est intéressant de savoir que cette péninsule a été autrefois partie du territoire Italien et remise aux Croates qu’assez récemment d’un point de vue historique. Ainsi, lorsque nous étions à Trieste, les panneaux routiers indiquaient la direction de Fiume alors que le nom de la ville donné par les Croates est Rijeka. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter Wikipédia pour en apprendre plus sur ce sujet. Nous entrons dans une région (Les Balkans) où existent de nombreux conflits larvés et de nombreux ressentiments qui pour certains sont récents et pour d’autres sont millénaires. Nous essaierons de ne pas faire d’impair et comme c’est notre habitude, tenter d’observer les particularités culturelles plutôt que d’en juger la pertinence.

Impressions

Bien que nous soyons en début de saison touristique, la fréquentation des campings et autres installations touristiques est relativement élevée. Il est certain que nous devrons accélérer notre tour de Croatie avant la fin juin, car juillet et août seront sûrement infernaux. Nous constatons rapidement que la Croatie et particulièrement l’Istrie est le terrain de jeux des Allemands. Mis à part quelques Italiens, Hollandais et Français, nous n’entendons que de l’allemand. Espérons pour les Croates qu’il n’y ait pas de ralentissement économique en Allemagne, car ce serait une catastrophe pour l’industrie touristique du pays.

Camping-car

Nous le savions, il est interdit de bivouaquer à l’extérieur des campings en Croatie. C’est pourquoi nous nous sommes procuré la carte ACSI nous donnant accès à des tarifs privilégiés dans certains campings d’Europe à l’extérieur des périodes de grand achalandage. Il faut savoir que grâce à cette politique du camping obligatoire, l’industrie du camping et du «mobile home» en location semble avoir cru de manière disproportionnée au cours des dernières années. Compte tenu de l’achalandage, ces parcs sont devenus immenses, incluant des parcs aquatiques, des appartements en locations, des restaurants et cafétérias immenses, etc. De notre point de vue, le charme est de plus en plus brisé et l’intérêt mercantile prend le dessus sur le bonheur de découvrir ce magnifique pays. Mai, c’est sans doute la nostalgie des années soixante-dix où il était toujours possible de découvrir des populations non contaminées par l’argent et branchées sur son téléphone intelligent à lui faire perdre contact avec son environnement. Il faut chercher beaucoup pour trouver le Croate authentique dans ce type d’environnement touristique prenant de plus en plus des airs de Disney World de bord de mer. Heureusement, le paysage, lui, demeure authentique.

Rovinj, Istrie

Notre premier arrêt sera la ville de Rovinj. Après avoir trouvé le camping où se poser, nous partons à la découverte de cette belle petite ville située sur la mer avec son campanile vénitien inspiré de celui de la place Saint-Marc et ses ruelles, toutes orientées vers son petit port de mer. L’atmosphère est très méditerranéenne bien que nous soyons sur l’Adriatique.