Puisque nous nous trouvons très confortables au camping Terre d’Océan à Taghazoute, nous avons décidé de prolonger notre séjour pour la période des fêtes.
Ici, tout est nature.
Le camping est composé de plusieurs plateformes aménagées en flanc de montagne, ce qui fait que nous avons à l’ouest une vue plongeante sur l’océan Atlantique et sur les vagues qui viennent se briser sur les rochers 90 mètres plus bas. Derrière nous, à l’est, la montagne de calcaire domine l’environnement du haut de ses 400 mètres. Dans l’ensemble, le paysage est passablement aride et parsemé d’arganiers et d’arbustes verdoyants, même en cette période hivernale.
Une piste rocailleuse en lacet nous permet d’atteindre les habitations et le petit village qui trône au sommet de cette montagne. Un peu partout, des troupeaux de chèvres surveillés par des enfants ou de jeunes adultes broutent cette végétation parsemée. Quelques groupes de nomades ont établi leur campement sommaire sur la partie des collines où il n’y a pas d’habitation.
Arganiers |
Chantal et moi prenons de longues marches dans ces collines rocailleuses où nous rencontrons que rarement et souvent de loin des habitants de la région qui sont toujours contents de nous saluer.
Tous les matins, systématiquement, le soleil se lève un peu tardivement au-dessus des collines pour disparaître directement devant nous dans la mer en fin de journée. Il y a quelques jours, c’était pleine lune. Ainsi, bien avant que le soleil plonge dans la mer, la lune apparaît rayonnante derrière la colline. Le cycle sans fin de l’univers prend ici une saveur dont nous nous délectons à satiété. Nous ne nous privons pas du plaisir de voir cette même lune plonger dans l’océan au petit matin.
Le soleil se couche |
Coucher de lune |
Société
Nos explorations dans les collines, en plus du plaisir de découvrir une nature sauvage nous ont confrontés à une réalité qui malheureusement afflige le Maroc entier, à savoir la pollution des paysages urbains et ruraux par le plastique des sacs multicolores et des bouteilles d’eau. En effet, les torrents d’eau qui déferlent des montagnes lors des rares pluies entraînent avec eux des quantités importantes de ces rebuts disséminés un peu partout près des habitations. On nous dit que le pays a adopté une politique de bannissement de l’usage des sacs de plastique à l’instar de nombreux pays afin de contrer ce fléau multicolore à compter de 2016. En ce qui concerne les bouteilles de plastique, la solution n’est pas évidente. Une simple consigne, même modeste, en plus de donner quelques revenus à des personnes pauvres, permettrait sûrement de réduire considérablement le nombre des bouteilles qui se retrouvent dans la nature.
Chantal se joint à moi pour vous souhaiter une année 2016 remplie de bonheur, de santé et surtout de paix.