samedi 3 mars 2018

Malaga et ses musées

Notre appartement étant situé à une vingtaine de kilomètres de Malaga et à proximité de la station du train qui nous dépose en quelques minutes à l’entrée du coeur historique de la ville, nous sommes en mesure de faire de nombreuses escapades afin de découvrir la richesse culturelle de cette ville. Afin d’encourager la population à développer et maintenir sa fibre culturelle et sa connaissance de son histoire, la ville offre l’entrée gratuite dans tous les musées qui sont sous son autorité. 
C’est ainsi que nous avons découvert, lors d’une promenade sur l’avenue principale bordée de magnifiques arbres plus que centenaires, mais  quelque peu encombrée en raison des travaux occasionnés par le prolongement du métro, deux expositions offertes gratuitement au public et logées au rez-de-chaussée d’un immeuble public. C’est derrière d’immenses portes de bois habituellement fermées et qui contiennent les archives municipales que s’est dévoilée à nous l’exposition «Paysages et églises de Bratislava» qui regroupe des peintures et dessins représentant la ville à diverses époques ainsi que nombre de ses magnifiques églises. L’autre exposition accueille les oeuvres du peintre slovaque Alexander Godány.

De plus, après quelques visites au bureau touristique de la ville, Chantal a découvert que plusieurs musées de la ville offraient des entrées gratuites le dimanche. Nous avons donc entrepris de consacrer nos dimanches à ces visites.

Le musée municipal de Malaga.

Situé dans l’ancien bâtiment des douanes, qui fut récemment entièrement rénové, nous accédons au bâtiment par une entrée monumentale menant à un patio intérieur typique des bâtiments espagnols principalement en Andalousie. Cette architecture de style mauresque me rappelle celle de nombreux palais de Mexico City que j’ai découvert il y a quelques années ainsi que celle des maisons traditionnelles dans les casbahs du Maroc visitées il y a deux ans. Derrière l’austérité des façades, nous découvrons la douceur de vivre intérieure agrémentée de bassins d’eau, de fontaines et d’arbres dégageant à la fois ombre et doux parfums.

José Jiménez Aranda (1837-1903), Esclave à vendre,
Seville vers 1892-1897, huile sur canevas.
Ce musée présente à la fois une intéressante collection archéologique d’objets recueillis sur le territoire de la province de Malaga et une collection de peintures majoritairement de peintres natifs de la ville ou de paysages et de personnages de la ville à différentes époques.
Un nombre important de découvertes archéologiques dans la région de Malaga ont été faites vers le milieu du XIXe siècle. Plusieurs de ces objets ont été acquis par le Marquis Jorgue Loring Oyarzábal et son épouse, la Marquise Amalia Heredia Livermore. Jorgue Loring Oyarzábal était le fils d’un homme d’affaires américain qui s’établit dans la région au début du XIXe siècle  afin de mettre en place une structure de commerce entre l’Espagne et les USA. Il fit sa fortune dans les mines, les chemins de fer, la finance et même dans le journalisme. Amalia Heredia Livermore était la fille du riche homme d’affaires et légendaire industriel Manuel Agustin Heredia. Tous les deux étaient passionnés d’archéologie, de littérature et de botanique et parmi les personnes les plus érudits de la bourgeoisie de Malaga. À terme, ils avaient créé dans leur domaine de campagne «La Conception»  situé juste à l’extérieur de Malaga une des plus belles collections privées de toute l’Espagne. Malheureusement, après leur décès et la vente du domaine, de nombreux objets disparurent et pour les plus gros, furent laissés sur place. Un nombre important  d’objets fut acheminé au Musée provincial d’archéologie de Malaga à son ouverture en 1947, ce qui fut l'embryon de l’actuelle collection du Musée de Malaga. 


Le musée de l’automobile et de la mode.

C’est dans une tout autre perspective que nous avons visité ce musée. L’exposition, combinant le point de vue du design et de l’histoire, réunissant des marques de prestige comme Bugatti, Bently, Jaguar, Rolls-Royce, Ferrari, BMW et Hispano-Suza avec des créations de hautes coutures comme Chanel, Yves Saint-Laurent, Lanvin et Dior, est surprenante.

Confrontés à des intérieurs en cuir d’autruche, des insignes dessinés par Lalique, des tableaux de bord en nacre et bois précieux, des poignées en ivoire et en argent, combinés à des robes, manteaux et chapeaux de haute couture, nous avons passé des heures agréables à imaginer les personnages ayant vécu cette époque de luxe et de frivolité. La grande classe!


vendredi 2 février 2018

TRANSITION


Nous avons quitté l’Europe fin octobre 2017 après avoir vendu notre camping-car. Ce ne fut pas une décision facile à prendre, mais nous désirions après cinq ans d’itinérance sur le continent européen nous diriger vers d’autres destinations, d’autres continents et en utilisant d’autres moyens de voyager en d’autres saisons. Dès notre retour à Montréal, nous préparions notre destination d’hiver afin d’éviter la neige et le froid qui mystérieusement se sont abattus sur Montréal dès le mois de décembre cette année.

Afin de marquer la transition entre notre mode de voyage en itinérance permanente et nos projets, nous avons opté pour un séjour prolongé dans un même lieu qui nous permettra de planifier nos prochains voyages et de rayonner avec les transports en commun vers des destinations touristiques hors saison.


Andalousie

Nous avons choisi un retour en Europe, sur la Costa del Sol dans la région de Malaga, en Andalousie. Nous avons déjà visité cette région à quelques reprises par le passé et nous croyons que nous y découvrirons d’autres merveilles en prenant le temps nécessaire.

Musée Pompidou à Malaga

Les transports

Notre première préoccupation, après avoir pris possession de l’appartement que nous avons loué à Torremolinos, fut de s’informer des moyens de transport disponibles dans la région.

Une ligne de chemin de fer de la RENFRE (Red Nacional de los Ferrocarriles de Espagña) longe la côte de Malaga à Fuengirola avec de nombreux arrêts stratégiquement disséminés dans les principales villes. Nous avons un de ces arrêts à 400m de notre appartement. Ce train de banlieue, qui ressemble à un métro, passe aux vingt minutes dans chaque direction. Ce train dessert autant l’aéroport que la gare de chemin de fer de Malaga ainsi que la gare des autobus connexe et nous amène jusqu’aux portes du centre historique de la ville.

Pour les utilisateurs fréquents du réseau ferroviaire de la RENFRE, il existe une carte rabais (40%) pour les 60 ans et plus que nous avons obtenus pour six (6) euros par carte, ce qui devrait être rentable surtout si nous faisons de longs parcours durant notre séjour dans ce pays.

Un réseau d’autobus (plusieurs compagnies différentes) dessert l’intérieur de l’Andalousie depuis la gare de Malaga. Nous nous sommes procuré les horaires au bureau d’information de la gare, car il ne semble pas exister de répertoire papier de ces horaires.

Il est important de bien s’informer concernant le meilleur moyen de transport à utiliser, car certaines gares de trains sont situées à l’extérieur des villes.

Finalement, dans la ville de Torremolinos qui est construite en pente depuis la montagne proche et la mer, nous avons acheté une carte rabais valide pour dix passages sur le réseau du bus local, ce qui nous évite de grimper jusqu’à notre appartement lorsque nous allons marcher sur le «paseo» qui borde la mer sur des kilomètres. Cette carte est en vente au terminus des autobus de la ville au centre-ville. Depuis ce terminus, des autobus sillonnent également la côte vers Malaga ou à l’opposé vers Marbella, Gibraltar et Algecira, la ville d’où il est possible de prendre le traversier pour le Maroc.

Voilà! Avec ces informations en poche, nous sommes prêts à nous lancer à la découverte et parfois à la redécouverte de cette région du sud de l’Espagne.