samedi 22 octobre 2016

La Champagne, le champagne et les bénédictins

Fin septembre 2016, notes de voyage



« Épernay, c’est la ville du vin de Champagne. Rien de plus, rien de moins. »
Victor Hugo, Le Rhin, 21 juillet 1842.

Épernay


Bien que Reims soit considérée comme la capitale de la Champagne, la ville d’Épernay se situe au coeur même du vignoble. Avec son avenue des champagnes, sûrement l’avenue la plus riche du monde avec ses kilomètres de caves où sommeillent des millions de bouteilles, la ville recèle toutes les marques célèbres qui occupent d’anciens châteaux ou encore de magnifiques maisons de maître ou encore des hôtels particuliers. Véritables «Champs Élysées» du divin nectar, l’avenue affiche sur plus d’un kilomètre toutes les marques les plus reconnues mondialement. Nous l’avons parcouru depuis l’hôtel de ville jusqu’aux caves de la maison Mercier où nous avons visité les caves à bord d’un petit train touristique. En ce qui nous concerne, un «piège à touristes». Notre impression générale de mise en valeur de cette avenue, par ailleurs superbe ; un peu trop clinquant tout cela!
l'hôtel de ville

Un article fort bien rédigé paru dans Le Monde donne plus de détails.

Hautvillers


Vous connaissez Dom Pierre Pérignon?

Hautvillers
Nous avons visité l’abbatiale de l’ancien monastère bénédictin, l'église Saint-Sindulphe à Hautvillers près de la ville d’Épernay. Nous  y avons découvert la dalle du catafalque de dom Pérignon. La légende veut que dom Pérignon ait, le premier, découvert la méthode contrôlée pour faire mousser le vin de Champagne en bouteille au début du XVIIIe siècle. Cependant, ni lui ni ses successeurs immédiats n’ont jamais fait allusion à une quelconque effervescence dans les vins. Dom Pérignon est mort en 1715, et l’autorisation royale de mettre en bouteille du vin en Champagne ne fut accordée qu’en 1728.
Cette église, la troisième depuis la fondation de l’Abbaye
par St Nivard en 650,
fut édifiée en 1518 par dom Royer.
Cette église, la troisième depuis la fondation de l’Abbaye par St Nivard en 650, fut édifiée en 1518 par Dom Royer. Il semble bien que les raisons de la création du mythe de dom Pérignon, inventeur du champagne effervescent, soient purement commerciales. L’Abbaye de Hautvillers, propriété des champagnes Mercier, fait maintenant partie de Moët & Chandon, depuis que cette dernière a acquis Mercier. Le mythe semble être né lorsque la cuvée de prestige Dom Pérignon a été créée par Moët & Chandon avec un vin de 1921 et commercialisé à partir de 1935. Moët & Chandon appartient à LVMH de Bernard Arnault. En 2012, le cloître de l'abbaye est restauré et la porte Saint-Hélène, disparue, est reconstruite à l'identique par Moët & Chandon en association avec les architectes des bâtiments de France. Le site de l'abbaye d'Hautvillers est aujourd'hui utilisé par la maison de champagne pour accueillir ses invités. Il s’agit sans doute du compromis à faire pour sauver le patrimoine en période de manque de ressources publiques.


L’Abbaye d’Orbais


Fondée à la fin du VIIe siècle par saint Réole, 26e évêque de Reims, l’abbaye bénédictine est située dans la vallée du Surmelin. Les premiers moines qui vinrent s’installer à Orbais, au nombre de six, étaient originaires du monastère de Rebais et suivaient la règle de saint Benoît.

L'église Saint-Pierre-Saint-Paul fut construite à la fin du XIIe siècle et début XIIIe siècle par Jean d'Orbais, l'un des architectes de la cathédrale de Reims. L'église abbatiale avait une longueur de 78 m avec huit travées de nef. Deux d'entre elles subsistent de nos jours. L'architecture est superbe et particulièrement la façade, avec ses deux tours comparables à celle de la basilique Saint-Remi de Reims et le chœur avec déambulatoire comportant cinq chapelles rayonnantes. On y voit également des vitraux du XIIe siècle, des dalles funéraires des XIVe et XVe siècles, une cuve baptismale du XVIe siècle et des carreaux vernissés du XVe siècle.
Vitrail de l'Alliance XIIe siècle


Ce magnifique triptyque relatant l’histoire de l’Abbaye
a été réalisé par des membres de l’association
de peinture locale (La Palette)








Aires de camping-car


De nombreuses communes offrent des services pour les camping-cars dans la région. Cependant en cette saison de nombreux sites sont occupés par les vendangeurs venus de partout en France et d'ailleurs.

jeudi 20 octobre 2016

Auvergne - Le puy de Dôme

Pas chaud là-haut!
Nous l’avions promis! Début octobre, nous nous sommes rendus dans la région de Clermont-Ferrand afin de rendre visite à nos amies camping-caristes,«Les Marie». Nous avons profité de cette visite pour nous rendre au puy de Dôme, classé «Grand Site de France», à une douzaine de kilomètres de Clermont-Ferrand. Ce site est le plus haut de la chaîne des puys d’Auvergne. Un train panoramique à crémaillère (réalisé par SNC - Lavalin) permet d’accéder au sommet, que l’on peut aussi gagner à pied par l’abrupt «sentier des Muletiers». C’est, dit-on, le chemin par lequel les pèlerins accédaient au temple de Mercure, construit au IIe siècle de notre ère, dont les ruines sont toujours visibles. Évidemment, la saison d’automne étant avancée, il ne faisait pas très chaud là-haut.

Voici quelques images tournées lors de notre visite.


mardi 18 octobre 2016

La Champagne - Reims

Fin septembre 2016, notes de voyage.

Nous sommes en pleine saison des vendanges. Partout dans les vignobles des équipes d’hommes et de femmes s’activent dès le lever du soleil au ramassage des raisins qui sont, selon le coteau, d’un bleu foncé ou encore vert ou encore jaune, mais tous gorgés à souhait du sucre essentiel à obtenir un vin mousseux, nommé champagne. Au-delà des grandes marques représentées partout dans le monde (une question marketing), nous avons découvert une multitude de petits producteurs qui commercialisent leur champagne au vignoble. Il faudrait résider longtemps dans la région pour les découvrir et les apprécier individuellement. Nous nous contentons donc de faire de grandes balades dans le vignoble.


Reims


La visite de la ville, avant tout reconnue pour ses producteurs de champagne, car toutes les grandes marques y sont représentées, nous a permis de découvrir deux édifices religieux remarquables.

La cathédrale


Cathédrale Notre-Dame de Reims
Ce n’est pas son architecture gothique comparable et même moins spectaculaire que plusieurs autres temples chrétiens dans le nord de la France qui a retenu notre attention, mais bien son histoire. Ce n’est, ni le lieu géographique, ni le caractère exceptionnel de l’édifice qui peut expliquer son principal signe distinctif, mais bien un hasard historique qui a fait que depuis le XIe siècle les rois de France y furent couronnés. Clovis, roi des Francs, y fut baptisé dans un édifice antérieur à la fin du Ve siècle.

Mosaïque romaine


Parmi les objets les plus notables que nous y ayons trouvés, nous avons retenu une mosaïque romaine posée sur le dallage de la chapelle Sacré-Coeur au XIXe siècle. Elle fut découverte dans la cour de l’archevêché voisin, puisque les diverses cathédrales successives ont été édifiées à l’emplacement d’importants thermes romains et d’habitations gallo-romaines. Il est intéressant de noter que de récents travaux archéologiques font de Reims (Durocortorum) possiblement la deuxième ville la plus vaste de l’Empire après Rome sous Auguste. Sept grandes voies romaines desservaient la ville.

L’architecte

Autre attrait découvert en parcourant ce temple, la dalle du catafalque, de l’architecte Hugues Libergier. Architecte de grand talent, il réalisa notamment l'église Saint-Nicaise de Reims dont les travaux débutèrent en 1229 et furent repris en 1264 par Robert de Coucy pour être terminés en 1311. Il y fut enterré, mais l'église fut détruite en 1798, sous la Révolution française.

Il est inscrit sur la dalle : « ci-gît maistre Hugues Libergiers qui commença ceste église en l'an de l'incarnation MCC et XXIX [1229] le mardi de Pâques et trépassa en l'an de l'incarnation MCCLXIII [1263] le samedi après Pâques. Pour Dieu, priez pour lui ».



Son effigie porte à la main droite la miniature d’un projet de la basilique Saint-Niçaise d’où cette pierre a été enlevée pour être placée dans la cathédrale.
Au pied de l’architecte, les symboles de sa profession : compas, équerre et règle.



Saint-Jean-Baptiste de La Salle


Autre trouvaille qui intéressera particulièrement nos lecteurs québécois, Saint-Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719), fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes, a célébré sa première messe dans cette cathédrale le 10 avril 1678.

Finalement, ce sont des artistes contemporains qui ont laissé leur marque indélébile dans l’abside de l’église à travers de spectaculaires vitraux.

Marc Chagall


Peintre français, d’origine russe, Marc Chagall (1887-1985) est né à Vitebsk en Biélorussie. Il grandit au sein d’une famille pieuse appartenant à ces modestes communautés juives orientales fortement pénétrées de mysticisme hassidisme.

Dans une époque où l’art semble fermé au contenu et à l’esprit de la Bible, ce grand artiste moderne, nourri du Livre saint depuis son enfance, lui consacre beaucoup de ses oeuvres et, parmi elles, un bel ensemble de vitraux. Marc Chagall réalise ces vitraux, accompagné de deux maîtres-verriers qui dirigent à Reims l’un des plus anciens ateliers français du vitrail, Charles Marq et sa femme Brigitte Simon. Leur fils Benoît Marq en perpétue la tradition. C’est en 1971 que Marc Chagall en collaboration avec Charles Marq accepte de créer un ensemble de vitraux pour la cathédrale. À cette occasion, Marq remet en oeuvre des techniques utilisées au Moyen Âge. Ainsi, le bleu du fonds de la composition est celui des bleus des vitraux du XIIIe siècle de Reims.


Imi Knoebel


Imi Knoebel est un artiste allemand né en 1940 à Dassau. Les vitraux  réalisés par les ateliers des maîtres-verriers Simon Marq à Reims et Duchemin à Paris ont été conçus en 2008 et installés en 2011 à l’occasion du 800e anniversaire de la cathédrale. Les six vitraux sont une composition abstraite où la couleur donne corps à l’oeuvre. Les verres colorés sont assemblés par la technique traditionnelle du plomb. Ainsi les vitraux s’harmonisent avec la tradition des maîtres-verriers du Moyen Âge à l’époque de la construction de la cathédrale.

La basilique et l’Abbaye Saint-Remi


Située dans le quartier sud, cette basilique abrite les restes de l’évêque Rémi de Reims depuis 533, celui qui baptisa Clovis le roi des Francs. À l’époque, une simple chapelle, elle devient abbaye bénédictine vers 750-760. Au cours de l’histoire, elle subit de nombreux agrandissements et de nombreuses transformations selon le style de l’époque (roman, gothique, renaissance, baroque). Les Bénédictins sont chassés de leur monastère en 1793 à la suite de la révolution, mais la basilique est épargnée de la démolition. Tout comme la cathédrale, la basilique a subi les bombardements allemands durant la guerre 1914-18 et a été entièrement restaurée pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, ce monument est une pure merveille pour l’amateur d’architecture religieuse que je suis.
Parmi les sculptures disposées dans la basilique, nous avons retenu cette mise au tombeau du Christ datant de 1531, provenant de l’ancienne commanderie, temple détruit en 1792.
La finesse des détails sculptés dans la pierre de craies est exceptionnelle.

La chapelle Notre-Dame


Finalement, le dernier attrait de Reims qui a retenu notre attention est la chapelle Notre-Dame de la Paix, oeuvre de l’artiste franco-japonais Tsuguharu (Léonard) Fujita. Après avoir été baptisé à Reims en 1959, le peintre Foujita souhaitait édifier une chapelle. René Lalou, président du Champagne Mumm, offre le terrain. En 1966, âgé de 80 ans , Foujita décore à fresque la chapelle construite par Maurice Clauzier. Le peintre dessine l’intérieur jusqu’aux détails. Les verrières sont réalisées par Charles Marq.
Détails d’une fresque réalisée par Foujita à l’intérieur de la chapelle Notre-Dame.
Image provenant du site Wikiwand,
puisque la prise de photos était interdite lors de notre visite.

Pour en apprendre plus sur la vie et l’oeuvre de Tsuguharu Foujita, Wikihand. Son parcours est vraiment hors du commun.

Aire de camping-car

La ville de Reims offre une aire de camping-car avec vidange et accès à l'eau pour quelques véhicules à proximité du centre historique. Malheureusement, l'accueil y est moins que chaleureux (Centre d'accueil international!), le site est situé au bord d'une route à grande circulation et est adossé à un parc où les jeunes et les SDF se réunissent la nuit pour y faire la fête.

jeudi 6 octobre 2016

Du plat pays aux Ardennes


(Ces notes de voyage datent de quelques semaines)
Kinderdijk
Notre visite aux Pays-Bas s’achève. Difficile de tirer un bilan de cette courte visite. Pays à la fois moderne et hyperorganisé, ses dimensions et son étendue physique tellement restreintes nous ont causé un sentiment de manque d’espace vital, d’étouffement. Un peu comme un cheval qui aimerait se lancer au galop, mais que la clôture empêche de s’évader dans la campagne environnante. Les Néerlandais sont sympathiques, affables, polis et respectueux. Leur esprit est ouvert, ils ne craignent pas l’autre. À preuve leurs maisons aux grandes ouvertures donnant sur la rue, sans rideau révélant ainsi leur intérieur coquet et très souvent agrémenté d’oeuvres d’art et d’objets décoratifs variés. Contrairement à bien d’autres pays européens, dont la France, ils n’ont pas la fâcheuse habitude de se réfugier derrière de hauts murs et des volets fermés interdisant toute communication avec autrui. Cependant, ce n’est pas un pays à visiter en camping-car, du moins au sud. Les aires aménagées sont peu nombreuses et très chères comparativement aux autres pays européens. Il n’est pas étonnant de voir autant de camping-cars néerlandais (NL) sur les routes des autres pays! C’est compliqué et parfois impossible de visiter certaines villes en raison des règlements de stationnement. Il nous aura fallu prendre le train pour rejoindre des villes autrement impossibles à visiter en camping-car. Par ailleurs, c’est un cliché, ce pays est le royaume des pistes cyclables. Toute la circulation dans les villes et à la campagne est conditionnée par la présence et la préséance des vélos. Chaque fois que nous avons utilisé les nôtres, ce fut un ravissement de parcourir villes, villages et campagne, sans jamais avoir à affronter la circulation automobile. Il nous restera donc en mémoire de magnifiques paysages parsemés de moulins, de canaux et de bateaux de bois d’une autre époque, mais superbement entretenus.

Les oies volent vers le sud

À l’instar des voiliers d’oies qui nous survolent depuis une semaine, nous prenons la direction sud. Les nuits sont maintenant plus fraîches, la couleur de la lumière du jour s’est atténuée, les feuilles commencent à tomber. Tout ceci me rappelle la douceur des journées de septembre passées sur mon voilier sur le lac Champlain il y a quelques dizaines d’années où les oies blanches nous survolaient en direction de leurs lieux d’hivernage et qui me laissait rêveur d’un hiver dans les eaux Bahamiennes. Notre route de retour vers la France nous mènera vers les Ardennes Belge puis Française. Nous faisons un arrêt à Spa, car il est grand temps de prendre un peu de repos au centre thermal.

Spa

Le nouveau centre thermal 
Évidemment, la ville est à l’origine du mot qui désigne un grand bassin dans lequel on fait circuler rapidement de l’eau minérale sur des personnes pour effectuer un massage thérapeutique. La ville de Spa s’enorgueillit de ses nombreuses sources thermales et de son passé prestigieux où les grands de ce monde, comme le Tsar Pierre le Grand, s’y donnaient rendez-vous et la surnommaient le «café de l’Europe». Dans les faits, ce que nous y avons observé est quelque peu décevant. Bien sûr, le nouveau centre thermal ultramoderne construit sur la colline peut rivaliser avec bien d’autres centres que nous avons fréquentés en Europe, mais les vestiges de son glorieux passé restent dans un piteux état. Le casino, qu’on dit être un des plus vieux d’Europe et même du monde, ne recèle plus rien de cette grandeur passée (je n’ai jamais aimé les casinos). Les anciens bains thermaux construits majestueusement au centre de la ville en 1868 sont abandonnés, les carreaux brisés et aucun projet de restauration est visible. La galerie Léopold II inaugurée en 1878 au pied du funiculaire menant aux nouveaux thermes aurait besoin d’un sérieux coup de peinture et le parc d’un peu d’entretien comme plusieurs places et rues jonchées de détritus et de graffitis. En un mot, la belle aurait besoin d’un sérieux «face lift» pour retrouver sa fraîcheur d’antan.

Aire de camping-car

Il n’y a pas d’aire de camping-car à Spa. On nous a proposé de stationner en bordure de la route principale où le stationnement de nuit est toléré! Nous nous sommes rendus à Aywaille à 18 kilomètres de Spa pour trouver une aire de camping-car avec services en bordure de la rivière et à deux pas du centre du village.


Les Ardennes françaises

Comme un éperon rocheux français s’étant engouffré dans le territoire de la Belgique, les collines ardennaises sont flanquées de magnifiques forêts réparties de part et d’autre du fleuve La Meuse qui irrigue le territoire. La première ville que nous rencontrons en entrant en territoire français est Givet.

Givet

La forteresse de Givet vue de notre stationnement
de nuit au pied de la Meuse
La ville se situe de part et d’autre de La Meuse. Elle est surplombée par une forteresse édifiée par Charles Quint en 1555. Construite pour protéger les Pays-Bas espagnols, elle fut par la suite rattachée à la France en 1678. Malheureusement, il est impossible de la visiter en raison de sa vétusté. Peu de bâtiments anciens subsistent à Givet. Le plus bel exemple est sûrement le couvent des récollectines construit au XVIIe siècle et qui héberge la bibliothèque municipale.


Aire de camping-car

La ville a prévu une aire de camping-car à proximité du camping municipal. Étant hors saison, nous avons préféré dormir en bordure de La Meuse face à la ville.

Sur une centaine de kilomètres, nous avons suivi le parcours sinueux de La Meuse en direction de la champagne et de sa célèbre capitale, Reims.

Les Ardennes, c'est aussi le souvenir de la Grande Guerre 1914-1918. L'armée allemande et les armées alliées sont passées par là. À titre d'exemple, la ville de Haybes située en bordure de la Meuse où nous nous sommes arrêtés a été détruite.

Avant guerre
Après guerre
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