mardi 1 décembre 2015

L'Algavre

La côte atlantique de l’Alentejan vers le sud est parsemée de belles plages. En matière architecturale, nous remarquons les premiers signes de l’héritage arabo-musulman par la forme des cheminées des maisons ressemblant à de petits minarets. Cependant, le paysage est assez morne, et les sites historiques ou naturels exceptionnels peu fréquents. Nous nous sommes donc rendus jusqu’à Sagres et à Cabo Sâo Vicente, la pointe occidentale extrême de l’Europe, en quelques jours.

Chantal au bout du monde au Cap Saint-Vincent
Nous éprouvons un sentiment bien spécial en regardant l’océan vers l’ouest sur ce bout du monde à partir des mêmes falaises où, sous l’influence de l’Infant Henri le Navigateur, Vasco de Gama partira à la découverte de l’Inde au XVe.

Bien que relativement protégée, la côte depuis Sagres jusqu'à Lagos, devient de plus en plus parsemée de villas et appartements de vacances. Il faut se rendre dans l'arrière-pays afin de retrouver les petits villages à l'architecture traditionnelle. Nous avons entre autres visité la très belle ville de
Forteresse de Silves

Le vieux pont de Silves
Silves avec sa magnifique forteresse érigée à l'origine par les Maures puis réaménagée lors de la reconquête. Jusqu’à Albufeira, les falaises rouge et ocre dominent la mer. Cependant, ces falaises sont dangereusement attaquées par l’érosion provenant des eaux de ruissellement. Des pluies abondantes et inhabituelles en début novembre ont occasionné des dégâts importants dans la région d’Albufeira où nous avons passé quelques jours.

Érosion des falaises sur la côte
Toute la côte semble en dormance, car les complexes hôteliers, les villas et les copropriétés sont vides à cette époque de l’année. Seuls les retraités venus du nord écument la côte en profitant des plages désertes et du soleil toujours présent malgré des nuits fraîches avoisinant les 7 ou 8 degrés Celsius.

Nous profitons de nos derniers jours au Portugal à Vila Real de San Antonio avant de nous diriger vers l’Espagne et Algésiras afin de traverser au Maroc dans quelques jours. Nous avions planifié revisiter l’Andalousie, mais nous manquons de temps (ne riez pas!). Ce sera pour la prochaine fois.

Social

Pour communiquer avec nos voisins camping-caristes la langue est parfois un obstacle. Avec les Français, évidemment pas de problème, avec les Anglais non plus, la plupart des Hollandais parlent anglais. Malheureusement, il est beaucoup plus difficile de communiquer avec les Allemands qui pour la plupart sont unilingues. Ici au Portugal, la langue seconde est habituellement l'anglais bien que plusieurs personnes, surtout les plus âgés, comprennent le français.

Cette semaine, nous avons rencontré un sympathique couple bordelais, Martine et Jean, qui voyagent également avec leur camping-car plusieurs mois par année. Au cours du traditionnel apéro français, ils nous ont renseignés sur le Maroc qu'ils ont eu l'occasion de parcourir en tous sens. Excellent raconteur, Jean nous a également parlé de leur voyage en Turquie, dans les pays nordiques, en Thaïlande, au Vietnam, de leur prochain voyage en Grèce, de l'Italie, de la Croatie et j'en oublie.

Ce genre de rencontre est une réelle richesse pour nous.

Chronique camping-car

Aire de camping-car de PortiMao
Plusieurs aires de camping-car accueillent les voyageurs le long de la mer. Pour des prix variant entre 3 et 10 euros par jour en fonction des services requis (eau, vidange, électricité, WiFi), plusieurs s'installent pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Généralement bien situées à proximité des services et des villes, elles offrent le calme et la tranquillité particulièrement à cette époque de l'année.

Nous arrivons au terme de nos bouteilles de gaz françaises. Nous avons pu faire le plein de GPL à Boliqueime chez un fournisseur doté de l’adaptateur nécessaire.

À bientôt.


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